On parle de la fraude sociale, du commerce extĂ©rieur français en berne, dâAmerican Eagle qui flambe, du podcast de Bayrou et dâOpenAI qui vise 500 Md$. Et en dĂ©cryptage : les droits de douane amĂ©ricains entrent en vigueur aujourdâhui. Gros impact Ă prĂ©voir sur le commerce.
Les fraudeurs aux prestations sociales (comme le RSA, les APL, les allocations, etc.) et les fraudeurs aux cotisations (comme le travail dissimulĂ©, les fausses dĂ©clarations dâemployeurs ou dâindĂ©pendants) ont engendrĂ© un manque Ă gagner de 13 milliards dâeuros pour lâĂtat en 2024. Pour lutter contre ces fraudes, la ministre du Travail et de la SantĂ©, Catherine Vautrin, a dĂ©voilĂ© son plan anti-fraude. Le texte prĂ©voit que les caisses de SĂ©curitĂ© sociale aient accĂšs Ă l'ensemble du patrimoine du bĂ©nĂ©ficiaire des prestations sociales, afin de « s'assurer qu'il n'a pas des revenus non dĂ©clarĂ©s ». CĂŽtĂ© indemnitĂ©s chĂŽmage, la ministre souhaite pouvoir demander le remboursement de l'intĂ©gralitĂ© des sommes indĂ»ment perçues, ce qui n'Ă©tait pas possible jusqu'Ă prĂ©sent pour certains dispositifs comme lâaide au retour Ă lâemploi, par exemple. « Si cela ne suffit pas », prĂ©cise-t-elle, le texte doit mĂȘme permettre de rĂ©cupĂ©rer l'argent dĂ» en dĂ©bitant le compte bancaire du fraudeur. Autre mesure : pour lutter contre le travail dissimulĂ© et le non-paiement des cotisations sociales, le texte prĂ©voit le blocage des comptes bancaires des entreprises pratiquant le travail au noir, le temps du contrĂŽle, « pour Ă©viter qu'elles organisent leur insolvabilitĂ© dĂšs qu'elles rĂ©alisent qu'une enquĂȘte est en cours ». Enfin, le gouvernement veut frapper fort contre les revenus illicites, notamment ceux liĂ©s au narcotrafic. ConcrĂštement, il est prĂ©vu de majorer la contribution sociale gĂ©nĂ©ralisĂ©e (CSG), avec un taux Ă 45 % sur les revenus illicites. Lâexemple donnĂ© est parlant : aujourdâhui, pour un trafiquant inquiĂ©tĂ© avec 100 000 ⏠de revenus illicites, la SĂ©curitĂ© sociale ne peut rĂ©cupĂ©rer que 9 200 ⏠au titre de la CSG. « Avec un taux Ă 45 %, on rĂ©cupĂ©rera 45 000 ⏠», promet Catherine Vautrin. Un dĂ©bat sur ce sujet est prĂ©vu dâici la fin de lâannĂ©e. Je vous tiendrai au courant.
Le dĂ©ficit commercial de la France sâest Ă nouveau creusĂ© au premier semestre 2025, atteignant 43 milliards dâeuros, en hausse de 4,4 milliards par rapport Ă fin 2024. En cause : une hausse des importations de biens (+1,9 %) plus rapide que celle des exportations (+0,7 %), selon les donnĂ©es publiĂ©es ce jeudi. Avec un dĂ©ficit annuel glissant proche des 82 milliards, le redressement espĂ©rĂ© par François Bayrou semble sâĂ©loigner. Le ministre du Commerce extĂ©rieur parle dâun « vrai signal dâalerte », dâautant que lâaccord commercial UEâUSA signĂ© fin juillet change la donne.
Le solde hors Ă©nergie et armement sâaggrave Ă â27,6 Mds âŹ, un niveau supĂ©rieur Ă celui dâavant-Covid.
Le secteur pharmaceutique, historiquement excĂ©dentaire, bascule dans le rouge (â400 MâŹ).
Lâagroalimentaire, plombĂ© par les surtaxes chinoises sur le cognac, perd 1,1 Md âŹ.
MalgrĂ© son rĂŽle moteur habituel, lâaĂ©ronautique voit son solde se dĂ©grader, en partie Ă cause des retards de livraison chez Airbus.
Des partenaires aussi moins porteurs. Allemagne : les importations françaises depuis Berlin progressent (+2,5 %), alors que les exportations vers lâAllemagne reculent (â1,1 %). Ătats-Unis : baisse limitĂ©e des exportations malgrĂ© des droits de douane moyens Ă 8,2 %. Chine : la dĂ©gradation du solde avec PĂ©kin reprĂ©sente 60 % du dĂ©ficit total. Services et tourisme rĂ©sistent LâexcĂ©dent sur les services grimpe Ă 32,3 milliards, tirĂ© par le tourisme et la finance. Mais la balance courante globale reste dĂ©ficitaire de 17 milliards, du fait dâun recul des revenus sur investissements. Les perspectives sont sombres : droits de douane en hausse, demande extĂ©rieure en baisse, et nouvelles commandes en berne. LâInsee prĂ©voit un impact nĂ©gatif de â0,7 point de croissance en 2025 dĂ» au commerce extĂ©rieur.
Câest une publicitĂ© qui ne passe pas inaperçue, et dĂ©sormais une action qui flambe. American Eagle a bondi de +23,5 % Ă Wall Street lundi, aprĂšs une sortie remarquĂ©e de Donald Trump sur Truth Social, encensant la campagne polĂ©mique de la marque avec lâactrice Sydney Sweeney. Le slogan â « Sydney Sweeney has great jeans » â continue de faire dĂ©bat, notamment pour son double sens phonĂ©tique Ă©voquant les « bons gĂšnes » de lâactrice blonde aux yeux bleus. Si certains y voient une campagne Ă sous-entendus raciaux, Trump applaudit :
« La pub la plus BRĂLANTE du moment. Sydney est une rĂ©publicaine assumĂ©e, et les jeans se vendent comme des petits pains. »
RĂ©sultat : les investisseurs se ruent sur le titre, qui atteint son plus haut niveau depuis mai. La marque, de son cĂŽtĂ©, assure que la campagne « a toujours Ă©tĂ© centrĂ©e sur les jeans ». Sous la publication Instagram dâAmerican Eagle, les commentaires sont mitigĂ©s. Certains sâindignent dâun message dâexcuse « qui nâen est pas un », tandis que dâautres estiment que la controverse est ridicule, affirmant que la marque nâaurait mĂȘme pas dĂ» rĂ©pondre. Mais le signal perçu est clair : le positionnement identitaire fait vendre. Surtout dans une AmĂ©rique oĂč lâĂ©lectorat se polarise, et oĂč chaque pub devient un champ de bataille culturelle. Sur Truth Social, lâancien prĂ©sident a aussi taclĂ© Jaguar et sa campagne de fin 2024, jugĂ©e « trop inclusive, trop abstraite, et sans voiture ». Depuis, le patron du constructeur a quittĂ© ses fonctions, sur fond de crise commerciale et de critiques internes sur sa stratĂ©gie. « Le vent a tournĂ© », martĂšle Trump. Pour lui :
« Ătre woke, câest pour les perdants. Ătre rĂ©publicain, câest ce que vous souhaitez ĂȘtre. »
En attendant, American Eagle jubile, et ses actionnaires aussi.
American Eagle
Un micro, une voix, et 44 milliards dâeuros dâĂ©conomies Ă justifier. Ce mardi 5 aoĂ»t, François Bayrou a lancĂ© FB Direct, un podcast quotidien accompagnĂ© de vidĂ©os sur YouTube, pour expliquer le trĂšs impopulaire budget 2026. Une opĂ©ration transparence⊠ou de reconquĂȘte ? Dans la lignĂ©e de François Hollande ou Emmanuel Macron, Bayrou veut sâadresser « directement aux Français », hors des mĂ©dias traditionnels. Le premier Ă©pisode est consacrĂ© au cadre budgĂ©taire et Ă la dette, les suivants aborderont chaque jour un volet de son plan. Les auditeurs pourront poser leurs questions dĂšs la semaine prochaine. Dans Le Parisien, il assume sa dĂ©marche :
« La classe politique nâassume pas. Peut-ĂȘtre que les Français, eux, le peuvent. »
Et de profiter de lâĂ©tĂ© pour crĂ©er ce quâil appelle une « prise de conscience » collective. Mais cette offensive de communication intervient dans un climat politique tendu :
80 % des sondés ne font pas confiance à Bayrou (sondage Elabe du 31 juillet)
Le RN menace de censurer les textes budgétaires à la rentrée
Lâopposition dĂ©nonce un budget dâaustĂ©ritĂ© mal calibrĂ©
Bayrou assure vouloir « discuter » avec les groupes parlementaires, mais refuse de reculer sur les objectifs de rĂ©duction du dĂ©ficit. Une stratĂ©gie de pĂ©dagogie directe, inĂ©dite Ă ce niveau de responsabilitĂ©. Reste Ă voir si la voix du podcast saura faire entendre la rigueur budgĂ©taire⊠au cĆur dâun Ă©tĂ© socialement inflammable.
La start-up la plus en vue de la tech sâapprĂȘte Ă devenir⊠la plus chĂšre du monde. Selon le Financial Times, OpenAI discute actuellement avec ses investisseurs dâun nouveau tour secondaire, qui valoriserait lâentreprise Ă 500 milliards de dollars. De quoi dĂ©trĂŽner SpaceX (estimĂ©e Ă 400 Mds $) et sâimposer comme le leader absolu des entreprises tech non cotĂ©es. OpenAI finalise en parallĂšle un tour de table de 40 Mds $, basĂ© sur une valorisation dĂ©jĂ colossale de 300 Mds $. Mais ce marchĂ© secondaire, destinĂ© Ă permettre aux employĂ©s de revendre leurs actions, pourrait bien faire exploser la valorisation â tant la demande est forte. Le dernier "stock sale" dâOpenAI, qui avait levĂ© 1,5 Md $, semble dĂ©sormais modeste face Ă lâengouement actuel. Les investisseurs parient sur une valorisation Ă plusieurs trillions de dollars dans les annĂ©es Ă venir, portĂ©e par lâessor de lâIA gĂ©nĂ©rative.
Des chiffres vertigineux :
12 Mds $ de revenus récurrents estimés en 2024
20 Mds $ attendus fin 2025
Lancement de GPT-5 imminent
Déploiement de modÚles open-weight gratuits et customisables
Et chez les concurrents, ça grimpe aussi : Anthropic revendique 4 Mds $ dâARR et viserait une valorisation de 170 Mds $ dans sa prochaine levĂ©e. Microsoft, Amazon, Google : les gĂ©ants de la tech voient leur capitalisation sâenvoler, tirĂ©e par leurs paris stratĂ©giques sur lâIA. Et la compĂ©tition sâintensifie pour dominer le marchĂ© mondial de lâintelligence artificielle. Avec ChatGPT, Claude, Gemini ou Mistral, les modĂšles deviennent plus puissants, plus rapides, plus flexibles. Et malgrĂ© les pertes comptables, OpenAI garde une avance stratĂ©gique nette. Pour les investisseurs, câest le cheval Ă ne pas rater dans la course vers le futur.
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Dans le silence feutrĂ© dâune nuit dâĂ©tĂ© Ă la Maison Blanche, lâĂ©conomie mondiale vient de basculer. Ă cette heure prĂ©cise, les Ătats-Unis ont tournĂ© la page du libre-Ă©change. Finies les promesses de mondialisation heureuse, de chaĂźnes dâapprovisionnement globalisĂ©es, de produits venus du monde entier Ă prix cassĂ©s. Donald Trump a frappĂ© â fort, frontal, total. Les nouveaux droits de douane amĂ©ricains sont entrĂ©s en vigueur, balayant dâun revers de dĂ©cret plus de cinquante ans de doctrine Ă©conomique. Un chiffre rĂ©sume cette rupture brutale : la taxe moyenne Ă lâimportation bondit de 2 % Ă 17,3 %, selon les calculs du Budget Lab de lâuniversitĂ© Yale. Du jamais vu depuis les annĂ©es 1930.
Sur Truth Social, Trump savoure la victoire :
« Des milliards de dollars, provenant pour la plupart de pays qui ont profitĂ© des Ătats-Unis pendant des annĂ©es, tout en se moquant, vont commencer Ă affluer aux Ătats-Unis. »
LâĂšre Trump 2.0 sâouvre par un sĂ©isme commercial. Un sĂ©isme gĂ©opolitique aussi, tant lâimposition des droits de douane semble guidĂ©e par des considĂ©rations diplomatiques autant quâĂ©conomiques.
69 pays visĂ©s, dont lâUnion europĂ©enne, dĂ©sormais soumise Ă un tarif uniforme de 15 %.
Des hausses punitives pour des nations dans le collimateur du président américain :
Afrique du Sud, Algérie, Libye, Serbie, Irak : entre 30 et 35 %.
Inde : surtaxée de 25 % pour ses achats de pétrole russe.
Brésil : frappé de 50 % sur certains biens, pour avoir lùché Bolsonaro.
Canada : 35 %, pour avoir tenté une riposte commerciale.
Royaume-Uni : traitĂ© Ă part, hĂ©rite dâun modeste 10 %.
Mexique : discussions suspendues pour 90 jours.
Et la Chine ? Le flou domine. Le dialogue continue, sous haute tension.
Trois constantes émergent de ce nouveau paradigme commercial.
LâimprĂ©visibilitĂ© comme doctrine. Ă peine quelques heures avant le dĂ©clenchement officiel, Trump ajoute un dĂ©cret surprise :
100 % de droits de douane sur toutes les puces électroniques importées, sauf si les entreprises bùtissent des usines sur le sol américain.
Le message est clair : relocalisez ou payez. Une stratĂ©gie qui Ă©pargne subtilement les champions nationaux comme Apple, en Ă©change dâinvestissements massifs. Jeudi, depuis le Bureau ovale, la firme californienne a promis 100 milliards de dollars de dĂ©penses aux Ătats-Unis, pour Ă©viter des pĂ©nalitĂ©s douaniĂšres qui auraient plombĂ© ses marges en Asie.
MĂȘme logique pour TSMC, le gĂ©ant taĂŻwanais des semi-conducteurs, discrĂštement invitĂ© Ă accĂ©lĂ©rer ses projets dâusines en Arizona.
Tout est nĂ©gociable. Chaque pays doit dĂ©sormais marchander sa relation bilatĂ©rale avec Washington, dans une logique de deal permanent. La Suisse en fait les frais, avec un tarif de 39 %, largement supĂ©rieur Ă ses voisins europĂ©ens. Jeudi, la prĂ©sidente Karin Keller-Sutter a Ă©tĂ© reçue par le secrĂ©taire dâĂtat Marco Rubio, pour une ultime tentative de nĂ©gociation. Sans succĂšs.
Le protectionnisme devient la norme. Pour la premiĂšre fois depuis lâĂšre Roosevelt, les Ătats-Unis redessinent les rĂšgles du commerce international Ă coup de tarifs douaniers. Et ce nâest quâun dĂ©but.
Mais derriĂšre les communiquĂ©s officiels et les poignĂ©es de main diplomatiques, lâaccord commercial entre les Ătats-Unis et lâUnion europĂ©enne reste un labyrinthe opaque. Personne ne sait vraiment ce quâil contient. Aucune liste claire, aucun barĂšme stable. Lâacier ? Lâaluminium ? Les vins français ou le whisky Ă©cossais ? Tout est encore en nĂ©gociation. Et mĂȘme les initiĂ©s sây perdent.
« MĂȘme pour les passionnĂ©s de commerce, la complexitĂ© de tout cela est complĂštement folle », lĂąche Chad Bown, ex-Ă©conomiste en chef au dĂ©partement dâĂtat amĂ©ricain, dans le Financial Times.
Car lâessentiel nâest peut-ĂȘtre pas dans les chiffres, mais dans le symbole. Donald Trump nâa pas seulement redĂ©fini les tarifs douaniers. Il a rĂ©inventĂ© lâarme commerciale comme outil diplomatique.
Face aux hausses de taxes, les grandes puissances ne se rebiffent pas â elles investissent.
LâUnion europĂ©enne, par exemple, a promis 600 milliards dâeuros dâinvestissements sur le sol amĂ©ricain, et 750 milliards dâachats Ă©nergĂ©tiques dâici trois ans. Un geste interprĂ©tĂ© comme un acte de reddition symbolique, que Trump nâa pas manquĂ© de brandir comme une victoire politique.
Les droits de douane, dans ce nouveau monde, ne servent plus seulement Ă protĂ©ger les frontiĂšres Ă©conomiques. Ils mettent les partenaires Ă genoux, ou les forcent Ă signer des deals Ă lâamĂ©ricaine.
Pour les économistes, le coût réel de ce virage protectionniste est ailleurs. Et ce ne sont ni les entreprises ni les pays visés qui vont trinquer les premiers. Ce sont les consommateurs américains.
« Les termes comme âgagnantsâ, âperdantsâ ou âconcessionsâ sont erronĂ©s en politique commerciale », Ă©crit Jason Furman, professeur Ă Harvard et ex-conseiller dâObama.
Les calculs sont implacables :
Le taux moyen des droits de douane amĂ©ricains est passĂ© de 3 % Ă 20 % en moins dâun an.
RĂ©sultat : les produits importĂ©s coĂ»teront plus cher, les exportations amĂ©ricaines baisseront, et le pouvoir dâachat sera rognĂ©, tranche Furman dans une tribune publiĂ©e dans le FT.
Trump affirme pourtant que cette politique renflouera les caisses et ramÚnera les usines sur le sol américain. En chiffres :
Les taxes ont rapportĂ© 72 milliards de dollars supplĂ©mentaires par rapport Ă lâan dernier, selon lâuniversitĂ© de Penn Wharton.
Un chiffre impressionnant⊠mais loin de compenser les pertes budgĂ©taires liĂ©es aux baisses dâimpĂŽts promises aux classes moyennes.
Sur le plan industriel, les effets concrets se font attendre.
Les annonces dâusines se multiplient, mais restent floues, souvent conditionnĂ©es Ă des subventions, des exemptions, ou des nĂ©gociations individuelles.
Rien ne garantit que lâindustrie suivra. Tout dĂ©pendra du bon vouloir dâacteurs privĂ©s, pas dâun dĂ©cret prĂ©sidentiel.
Le paradoxe, câest que lâĂ©conomie amĂ©ricaine tient bon. Pour lâinstant.
Mais les indicateurs commencent Ă clignoter.
Lâemploi ralentit : le rapport de juillet, jugĂ© alarmant, a mĂȘme coĂ»tĂ© sa place Ă la directrice du Bureau des statistiques du travail.
La croissance est lĂ , portĂ©e en grande partie par les investissements massifs dans lâIA, pas par la rĂ©industrialisation promise.
Lâinflation est stable⊠mais fragile. Les signaux dâune remontĂ©e des prix sâaccumulent.
Le déficit commercial a reculé, mais uniquement parce que les importateurs ont fait du stock en prévision des hausses de droits de douane.
Austan Goolsbee, président de la Fed de Chicago, pose les termes avec lucidité dans le podcast Take on the Week du Wall Street Journal :
« Les biens importĂ©s ne reprĂ©sentent que 11 % du PIB amĂ©ricain. Le choc tarifaire peut ĂȘtre contenu â Ă trois conditions : »
Pas de riposte internationale : pour lâinstant, le monde plie mais ne rompt pas.
Exemption des biens intermĂ©diaires : cruciaux pour lâindustrie amĂ©ricaine.
Calme des mĂ©nages et des marchĂ©s : sans panique, le choc peut ĂȘtre absorbĂ©.
Une économie en équilibre instable.
Sous Trump, lâAmĂ©rique joue une partie de poker Ă lâĂ©chelle du globe. Les rĂšgles changent. Les partenaires se plient⊠pour le moment.
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