đŸ‡źđŸ‡·â€‹ DĂ©troit d'Ormuz : la menace qui plane sur l’économie mondiale

Cette semaine : les ambitions en matiĂšre d’intelligence artificielle des Émirats, l’aide europĂ©enne Ă  l’Ukraine, les nĂ©gociations sur les droits de douane menĂ©es par Donald Trump, la fiscalitĂ© immobiliĂšre en France, et la baisse du taux du Livret A. En dĂ©cryptage : quels seraient les impacts et les consĂ©quences d’un blocage du dĂ©troit d’Ormuz ?

Économix
8 min ⋅ 19/06/2025

Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :

LES ÉMIRATS ARABES UNIS VEULENT DEVENIR UNE SUPERPUISSANCE DE L’IA

Alors que l’Europe dĂ©bat encore de souverainetĂ© numĂ©rique et que les États-Unis monopolisent les gĂ©ants du cloud, une autre puissance s’invite dans la bataille : les Émirats arabes unis. Et ce n’est pas une simple ambition. C’est une offensive stratĂ©gique. À Paris, lors du salon Vivatech, la startup G42 — basĂ©e Ă  Abou Dhabi — a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e “champion IA” de l’annĂ©e. DerriĂšre ce nom encore discret en Europe se cache un acteur central du nouvel ordre algorithmique mondial. G42 n’est pas seulement partenaire stratĂ©gique de Microsoft et d’OpenAI, elle est aussi liĂ©e Ă  Mistral AI, le champion français de l’IA open source. Ensemble, ils dĂ©veloppent des solutions pour la santĂ©, les transports, la sĂ©curitĂ©, mais surtout
 pour les États. Mais l’influence des Émirats ne s’arrĂȘte pas Ă  G42. Elle se chiffre en milliards. Le pays est aujourd’hui l’un des plus gros investisseurs mondiaux dans l’infrastructure IA. Rien qu’en fĂ©vrier, lors du sommet international sur l’intelligence artificielle Ă  Paris, plus de 109 milliards d’euros d’investissements ont Ă©tĂ© annoncĂ©s, avec les Émirats en premiers rĂŽles. Le fonds souverain MGX, dotĂ© de 100 milliards de dollars, finance des projets IA aux quatre coins du monde — y compris en France, avec un gigantesque data center en construction Ă  Fouju (Seine-et-Marne), d’une capacitĂ© de 1,4 gigawatt. Sur son propre sol, Abou Dhabi ne fait pas les choses Ă  moitiĂ© : un campus de 26 kmÂČ est en cours de construction. Il regroupera 5 GW de puissance pour hĂ©berger des centaines de milliers de puces Nvidia et un cluster OpenAI de 1 GW. Une architecture pensĂ©e pour devenir l’un des centres neuraux de l’IA mondiale. Mais cette accĂ©lĂ©ration n’est pas une surprise. Les Émirats ont fait de l’IA une prioritĂ© politique depuis 2017, date Ă  laquelle ils ont créé un ministĂšre de l’Intelligence Artificielle, une premiĂšre mondiale. Leur objectif ? Faire passer 20 % du PIB d’Abou Dhabi par l’IA d’ici 2031. Une ambition crĂ©dible, portĂ©e par 1 700 milliards de dollars d’actifs souverains.

L’AIDE EUROPÉENNE À L’UKRAINE AUGMENTE DRASTIQUEMENT DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE 2025

Depuis l’élection de Donald Trump, les États-Unis ont fermĂ© presque totalement le robinet de l’aide Ă  Kiev. Mais pendant que Washington se replie, Bruxelles — et plus largement l’Europe — accĂ©lĂšre. Et le virage est spectaculaire. Selon les donnĂ©es du Kiel Institute, centre de recherche allemand qui recense les aides militaires, financiĂšres et humanitaires Ă  destination de l’Ukraine depuis le dĂ©but de la guerre, les contributions europĂ©ennes ont doublĂ© en 2025. En moyenne, 6,7 milliards d’euros par mois ont Ă©tĂ© versĂ©s entre janvier et avril, contre 3,6 milliards depuis fĂ©vrier 2022. À l’inverse, les États-Unis, longtemps premier soutien de Kiev, ont quasiment disparu du tableau : seulement 0,12 milliard d’euros par mois en 2025, avec un unique versement en janvier. La bascule est nette. Depuis l’entrĂ©e en fonction de Trump, les aides amĂ©ricaines s’effondrent : 3,2 milliards d’euros par mois jusqu’en dĂ©cembre 2024, puis quasi plus rien. Une situation qui a contraint l’Union europĂ©enne et ses alliĂ©s Ă  monter en premiĂšre ligne. Parmi les locomotives de cette nouvelle dynamique : les pays nordiques. En mars, la SuĂšde a allouĂ© 1,6 milliard d’euros Ă  l’Ukraine, un record absolu pour le pays. En avril, la NorvĂšge a suivi avec 670 millions d’euros. À eux seuls, les pays nordiques ont augmentĂ© leur soutien de 5,8 milliards d’euros en quatre mois. Une montĂ©e en puissance aussi rapide que symbolique. Depuis le dĂ©but de la guerre, 294 milliards d’euros ont Ă©tĂ© engagĂ©s ou versĂ©s pour soutenir Kiev, que ce soit en matĂ©riel, en appui budgĂ©taire ou en aide humanitaire. Et 111 milliards supplĂ©mentaires sont dĂ©jĂ  programmĂ©s. L’Union europĂ©enne s’impose dĂ©sormais comme le principal bailleur mondial, avec 131 milliards d’euros dĂ©bloquĂ©s, loin devant les 115 milliards amĂ©ricains (en grande partie passĂ©s), et les 19 milliards britanniques.

L’UNION EUROPÉENNE A PROPOSÉ UN COMPROMIS INÉDIT POUR ÉVITER L’ESCALADE DES DROITS DE DOUANE DE TRUMP

À trois semaines de l’échĂ©ance fixĂ©e par Donald Trump, l’Union europĂ©enne tente le tout pour le tout : un compromis inĂ©dit pour Ă©viter l’escalade commerciale. Face Ă  la menace de droits de douane punitifs Ă  50 % sur les produits europĂ©ens, Bruxelles propose une contre-offre audacieuse : un tarif unique de 10 % sur l’ensemble de ses exportations vers les États-Unis. Selon les rĂ©vĂ©lations du journal allemand Handelsblatt, des nĂ©gociations intensives se dĂ©roulent en coulisse pour dĂ©samorcer l’échĂ©ance du 9 juillet. En acceptant ce droit de douane gĂ©nĂ©ralisĂ© de 10 %, l’Union europĂ©enne cherche Ă  Ă©viter une avalanche de surtaxes ciblĂ©es qui auraient durement frappĂ© des secteurs comme l’automobile, le luxe, ou l’agroalimentaire. Mais cette offre ne vient pas seule. Bruxelles serait prĂȘte Ă  lĂącher du lest sur plusieurs fronts stratĂ©giques :

  • 👉 Baisse des droits de douane sur les vĂ©hicules amĂ©ricains, pour faciliter l’entrĂ©e des constructeurs US sur le marchĂ© europĂ©en.

  • 👉 Interdiction des achats de gaz naturel russe, une mesure hautement symbolique en pleine transition Ă©nergĂ©tique, mais aussi une aubaine pour le GNL amĂ©ricain, qui pourrait capter une part encore plus importante de la demande europĂ©enne.

L’Europe joue ici une carte gĂ©opolitique majeure. Officiellement, la Commission europĂ©enne n’a pas confirmĂ© cette proposition, mais la fuite est perçue comme un ballon d’essai, envoyĂ© avant la derniĂšre ligne droite des nĂ©gociations. Ce deal, s’il se concrĂ©tise, serait un tournant : une Europe prĂȘte Ă  cĂ©der sur le plan commercial pour garantir sa souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique et prĂ©server ses dĂ©bouchĂ©s industriels. Et un signal fort envoyĂ© Ă  la Maison-Blanche : l’UE est prĂȘte Ă  nĂ©gocier — mais pas Ă  reculer sans contrepartie. Rendez-vous le 9 juillet.

ÉRIC CIOTTI PROPOSE ZÉRO IMPÔT SUR LES PLUS-VALUES IMMOBILIÈRES APRÈS 10 AN DE DÉTENTION

C’est une proposition qui fait dĂ©jĂ  grincer des dents : le dĂ©putĂ© Éric Ciotti souhaite ramener Ă  10 ans la durĂ©e de dĂ©tention nĂ©cessaire pour ne plus payer un centime d’impĂŽt sur les plus-values immobiliĂšres. Objectif affichĂ© : libĂ©rer plus rapidement des logements, dans un contexte de pĂ©nurie et de tension extrĂȘme sur le marchĂ© locatif. Hors rĂ©sidence principale, toute plus-value immobiliĂšre est taxĂ©e Ă  hauteur de 36,2 % (19 % d’impĂŽt sur le revenu + 17,2 % de prĂ©lĂšvements sociaux). Certes, le fisc applique des abattements progressifs:

  • 👉 6 % par an Ă  partir de la 6e annĂ©e pour l’IR

  • 👉 1,65 % par an pour les prĂ©lĂšvements sociaux
    RĂ©sultat : il faut attendre 22 ans pour une exonĂ©ration totale d’impĂŽt sur le revenu, et 30 ans pour une exonĂ©ration complĂšte, prĂ©lĂšvements sociaux compris.

Avec sa proposition, le cap serait abaissĂ© Ă  seulement 10 ans. Autrement dit : vendre une rĂ©sidence secondaire ou un investissement locatif dĂ©tenu depuis 2014 deviendrait fiscalement neutre dĂšs 2025. De quoi stimuler les ventes — et potentiellement redonner un peu d’oxygĂšne Ă  un marchĂ© sous tension. Le texte sera dĂ©battu Ă  l’AssemblĂ©e nationale. Si la droite dĂ©fend une mesure incitative pour fluidifier l’offre, la gauche dĂ©nonce un “cadeau fiscal aux multi-propriĂ©taires”, demandant la suppression pure et simple de l’article concernĂ©. En toile de fond, un chiffre : 3 milliards d’euros de recettes fiscales engrangĂ©es en 2024 grĂące aux plus-values immobiliĂšres. Un manque Ă  gagner que Bercy surveille de prĂšs.

LE TAUX DE RENDEMENT DU LIVRET A DEVRAIT PASSER DE 2,4% À 1,7% AU 1ER AOÛT

Le 1er aoĂ»t pourrait marquer un tournant amer pour les 55 millions de dĂ©tenteurs de Livret A : selon la formule officielle, le taux pourrait chuter de 2,4 % Ă  1,7 %, voire 1,8 %, en raison de la baisse conjointe de l’inflation et des taux interbancaires depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. Le calcul est mĂ©canique : il combine la moyenne semestrielle de l’inflation (actuellement Ă  0,8 %) et celle des taux monĂ©taires europĂ©ens. RĂ©sultat, la formule donne une rĂ©munĂ©ration bien infĂ©rieure au taux actuel. Pour un Ă©pargnant ayant rempli son Livret A jusqu’au plafond de 22 950 €, le rendement actuel gĂ©nĂšre environ 45,90 € d’intĂ©rĂȘts mensuels. Si le taux passe Ă  1,7 %, ce gain chutera Ă  32,50 €. Une perte sĂšche de plus de 13 € chaque mois, soit plus de 160 € par an. Assez pour faire fuir les Ă©pargnants, dĂ©jĂ  moins nombreux Ă  y verser de l’argent : sur les quatre premiers mois de 2025, la collecte nette atteint seulement 1,53 milliard d’euros, contre 7,64 milliards sur la mĂȘme pĂ©riode en 2024, selon le Cercle de l’Épargne. Ironie du calendrier : malgrĂ© la baisse, le Livret A rapporte encore plus que l’inflation. Avec une hausse des prix contenue Ă  0,8 % sur un an en avril, le rendement rĂ©el du Livret A est positif — ce qui n’était pas le cas en 2023 quand le taux atteignait 3 % mais que l’inflation dĂ©passait les 5 %. Une situation fragile toutefois, car la perception compte autant que les chiffres bruts. Une Ă©tude commandĂ©e par Saxo Banque alerte : 64 % des Français se disent prĂȘts Ă  changer de support d’épargne si le taux passe sous les 2 %. Une rĂ©alitĂ© qui se profile dĂšs l’étĂ©, et qui pourrait redessiner le paysage de l’épargne populaire dans les mois Ă  venir.


Partenaire - Collaboration commerciale
Obtenez 10€ à investir dans les ETF

Trade Republic

Trade Republic propose un compte courant 100 % gratuit, rĂ©munĂ©rĂ© Ă  2% d’intĂ©rĂȘts bruts, sans frais cachĂ©s ni commissions surprises. Et ce n’est pas tout : 1 % de chaque dĂ©pense effectuĂ©e avec leur carte est automatiquement investi dans l’actif de votre choix.

  • Par exemple, si vous achetez des vĂȘtements pour 150 €, 1,50 € seront directement investis dans l’action ou l’ETF que vous avez sĂ©lectionnĂ©.

Autre avantage : vous pouvez investir en Bourse dùs 1 €, y compris sur des fractions d’actions. Concrùtement, inutile d’avoir 2 300 € pour devenir actionnaire d’Hermùs : 10 € suffisent.

🎁 Et en crĂ©ant un compte gratuitement via ce lien, vous recevez 10 € Ă  investir dans l’ETF de votre choix :
Obtenir 10€ à investir dans un ETF

📝 À noter pour dĂ©bloquer le bonus de 10 € :

  • Il suffit de crĂ©diter 100 € sur votre compte,

  • D’effectuer 3 transactions,

  • Le tout dans un dĂ©lai de 21 jours aprĂšs l’inscription.

C’est simple, rapide, et sans engagement.


L’exploration Éco de la semaine

Le détroit de Hormuz, poudriÚre géopolitique sous haute tension

C’est une menace ancienne, mais remise au goĂ»t du jour. AprĂšs les frappes israĂ©liennes, l’Iran a de nouveau menacĂ© de fermer le dĂ©troit de Hormuz, ce passage stratĂ©gique entre l’Iran et Oman par lequel transitent plus de 20 % du pĂ©trole mondial et un quart du gaz naturel liquĂ©fiĂ© (GNL). SituĂ© entre Oman et l’Iran, le dĂ©troit de Hormuz ne mesure que 33 kilomĂštres de large Ă  son point le plus Ă©troit, avec des voies de navigation de seulement 3 kilomĂštres dans chaque sens. Il connecte le golfe Persique Ă  la mer d’Arabie, et aucune route maritime alternative n’existe pour les exportateurs du Golfe. Contrairement au canal de Suez, que les navires peuvent contourner via le cap de Bonne-EspĂ©rance, fermer Hormuz, c’est fermer le robinet Ă©nergĂ©tique du monde.

Courrier International

Une telle dĂ©cision aurait des consĂ©quences Ă©conomiques mondiales dĂ©vastatrices. La premiĂšre rĂ©action des marchĂ©s a Ă©tĂ© immĂ©diate : le baril de Brent s’est envolĂ© Ă  78,50 dollars, soit une hausse fulgurante de 13 % en une journĂ©e, avant de retomber lĂ©gĂšrement Ă  74,04 dollars. Les revenus des supertankers transportant jusqu’à 2 millions de barils ont explosĂ© : ils dĂ©passent dĂ©sormais 50 000 dollars par jour, contre 20 000 dollars Ă  peine une semaine plus tĂŽt, selon les analystes du secteur. Le niveau d’alerte maritime a Ă©tĂ© officiellement relevĂ© par le centre d’information du Combined Maritime Forces, une coalition dirigĂ©e par les États-Unis. Un goulet d’étranglement vital pour l’économie mondiale. Le gĂ©nĂ©ral iranien Ismail Kosari a Ă©tĂ© clair dans les colonnes du journal Entekhab :

« La fermeture du dĂ©troit de Hormuz est Ă  l’étude. L’Iran prendra sa dĂ©cision avec dĂ©termination. »

L’Inde serait l’un des pays les plus gravement touchĂ©s. En 2024, prĂšs de 70 % de son pĂ©trole brut et 40 % de son gaz naturel liquĂ©fiĂ© (GNL) ont transitĂ© par Hormuz, dont 10 millions de tonnes de GNL en provenance du Qatar. En cas de blocage :

  • Les prix du transport et de l’alimentation s’envoleraient ;

  • La facture Ă©nergĂ©tique ferait exploser le dĂ©ficit courant et mettrait le roupie sous pression ;

  • Les secteurs de l’aviation, de la logistique, des pneus et de l’industrie subiraient une flambĂ©e de coĂ»ts ;

  • Et mĂȘme les rĂ©serves stratĂ©giques de pĂ©trole de l’Inde ne suffiraient qu’à amortir un choc de courte durĂ©e – pas une guerre prolongĂ©e.

Mais derriĂšre cette rhĂ©torique martiale, la rĂ©alitĂ© est plus nuancĂ©e. Le risque de passage Ă  l’acte reste faible, selon de nombreux analystes. L’Iran a dĂ©jĂ  menacĂ© de fermer Hormuz Ă  plusieurs reprises : en 2012, en 2019, en 2024
 mais n’a jamais franchi le pas. Car malgrĂ© sa rhĂ©torique belliqueuse, la fermeture totale est quasi-impossible :

  • Le dĂ©troit est partagĂ© entre eaux territoriales iraniennes et omanaises – les navires peuvent naviguer cĂŽtĂ© Oman sans entrer en conflit direct avec l’Iran ;

  • La CinquiĂšme flotte amĂ©ricaine, appuyĂ©e par le Royaume-Uni et la France, patrouille constamment dans la rĂ©gion – une fermeture dĂ©clencherait une riposte militaire immĂ©diate ;

  • La Chine, principal acheteur de pĂ©trole iranien, serait elle-mĂȘme pĂ©nalisĂ©e : 75 % du brut iranien part vers PĂ©kin. TĂ©hĂ©ran ne peut se permettre de contrarier l’un de ses derniers alliĂ©s ;

  • Et surtout, un blocus nuirait d’abord Ă  l’Iran : ses exportations passeraient elles aussi par pertes et profits, fragilisant un rĂ©gime dĂ©jĂ  confrontĂ© Ă  une instabilitĂ© intĂ©rieure croissante.

Par ailleurs, l’Iran n’a pas les moyens militaires d’imposer une vĂ©ritable fermeture maritime. À l’image de la « guerre des pĂ©troliers » Iran-Irak des annĂ©es 1980, les attaques de tankers avaient touchĂ© moins de 2 % du trafic. En cas de blocus militaire aujourd’hui, la flotte amĂ©ricaine interviendrait immĂ©diatement, avec une puissance navale trĂšs largement supĂ©rieure Ă  celle de TĂ©hĂ©ran.

Une riposte occidentale (et chinoise) serait inévitable

Toute tentative de blocus iranien impliquerait une rĂ©ponse directe des États-Unis, qui disposent d’une prĂ©sence militaire massive dans la rĂ©gion. Et la Chine, principal client du pĂ©trole iranien, ne resterait pas passive : PĂ©kin exercerait une pression maximale sur TĂ©hĂ©ran pour protĂ©ger ses intĂ©rĂȘts Ă©nergĂ©tiques. D’autant que l’Iran a besoin de ce dĂ©troit autant que le reste du monde : sa propre Ă©conomie dĂ©pend largement de ces exportations pĂ©troliĂšres via Hormuz, contrairement Ă  d’autres pays qui peuvent s’appuyer sur des pipelines vers la mer Rouge.

Un impact mondial... sauf pour Israël

Outre l’envolĂ©e des prix du pĂ©trole, une fermeture rĂ©elle du dĂ©troit provoquerait une flambĂ©e de l’inflation mondiale, en affectant non seulement l’énergie mais aussi les chaĂźnes logistiques globales. Selon Gerrit Heinemann, expert du commerce international Ă  l’universitĂ© allemande de Niederrhein,

« Ce serait pire que le Covid et Poutine réunis. »

Mais ironie du sort : IsraĂ«l, cible prĂ©sumĂ©e de la colĂšre iranienne, ne serait pas impactĂ©. L’ensemble de ses 220 000 barils de brut quotidiens provient de l’AzerbaĂŻdjan, des États-Unis, du BrĂ©sil ou encore du Gabon – via la MĂ©diterranĂ©e, sans passer par Hormuz.

Un scénario catastrophe peu probable, mais à surveiller de prÚs

L’option du blocus total reste donc hautement improbable – mais le simple fait qu’elle soit brandie suffit Ă  secouer les marchĂ©s et Ă  mettre la pression sur les alliĂ©s occidentaux. Tant que le dĂ©troit de Hormuz reste ouvert, le monde respire. Mais si un jour les mots se transforment en actes, le choc pourrait ĂȘtre planĂ©taire.


Le Graph’ de la semaine


Les offres de parrainages

  • ActualitĂ©s boursiĂšres et financiĂšres - Zonebourse : Naviguez sur la meilleure plateforme d’analyse financiĂšre et boursiĂšre : Abonnez-vous dĂšs maintenant

  • Banque - Trade Republic : Trade Republic est la plateforme d'Ă©pargne en ligne avec plus de 8 millions de clients en Europe qui vous permet de le faire Ă  partir de 1€. Recevez 2% d'intĂ©rĂȘts sur vos espĂšces et 1% de Saveback sur vos dĂ©penses. Obtenez 10€ offerts en ETF en passant par ce lien : Ouvrir un compte

  • Banque - Code Promo BoursoBank : Ouvrez un compte BoursoBank et gagnez jusqu'Ă  150 € Ă  l'ouverture en vous faisant parrainer : Ouvrir un compte

  • Crowdfunding immobilier - Code Promo La PremiĂšre Brique : BĂ©nĂ©ficiez de 1% de rendement supplĂ©mentaire sur votre 1er investissement : Ouvrir un compte

Communication Ă  caractĂšre promotionnel


Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !

Laurent - Cosmos Finance

Économix

Économix

Par Laurent Cosmos Finance

L’économie pour tous. Vraiment pour tous.

Je m’appelle Laurent, fondateur de Cosmos Finance, et depuis 2022, je me suis donnĂ© une mission : rendre l’économie intelligible, utile et accessible Ă  chacun.

Sur TikTok et Instagram, mais aussi dans ma newsletter, je vulgarise l’actualitĂ© Ă©conomique, les grands concepts financiers et les stratĂ©gies concrĂštes qui permettent de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Parce que l’économie n’est pas qu’une affaire d’experts : c’est ce qui dĂ©termine le prix de ton logement, ton pouvoir d’achat, la stabilitĂ© de ton job ou la rentabilitĂ© de ton Ă©pargne.

Une conviction : la connaissance Ă©conomique, c’est un droit

Je crois profondĂ©ment qu’un citoyen bien informĂ© est un citoyen plus libre. Aujourd’hui encore, le manque de culture Ă©conomique est un vrai facteur d’inĂ©galitĂ© — il freine la mobilitĂ© sociale, la comprĂ©hension des enjeux publics, et l’autonomie financiĂšre. Ce n’est pas une fatalitĂ©.

Mon objectif ? Que tu te sentes suffisamment confiant pour naviguer dans ce monde Ă©conomique souvent intimidant, que tu sois salariĂ©, entrepreneur, Ă©tudiant ou investisseur dĂ©butant. Comprendre l’économie, ce n’est pas un luxe. C’est une nĂ©cessitĂ©. Et si mes contenus peuvent t’aider Ă  y voir plus clair, Ă  faire de meilleurs choix, Ă  prendre en main ton avenir
 alors ma mission est remplie.

Bienvenue dans Cosmos Finance. L’économie comme tu ne l’as jamais vue.

À bientît !

Laurent - Cosmos Finance

Les derniers articles publiés