📉​ Sam Altman prĂ©vient que l’IA vit dĂ©jĂ  une bulle

On parle du championnat mondial des robots, de l’Ukraine prĂȘte Ă  acheter 100 milliards de dollars d’armes amĂ©ricaines, de Jackson Hole, des touristes qui boudent les États-Unis et de l’échec de l’Union europĂ©enne dans ses nĂ©gociations commerciales avec Trump. Pour le dĂ©cryptage, focus sur Sam Altman qui estime que l’IA traverse une bulle.

Économix
8 min ⋅ 21/08/2025

Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :

WORLD HUMANOID REBOT GAMES - PÉKIN

Plus de 500 robots humanoĂŻdes se sont affrontĂ©s aux premiers Jeux mondiaux en Chine. Les World Humanoid Robot Games ont dĂ©butĂ© vendredi dernier Ă  PĂ©kin pour une durĂ©e de trois jours. Au total, 280 Ă©quipes issues de 16 pays ont envoyĂ© leurs humanoĂŻdes d’élite pour participer Ă  cette compĂ©tition internationale. Lors de la cĂ©rĂ©monie d’ouverture, des dizaines de robots ont dĂ©filĂ©. Les premiers matchs de football ont offert des images inĂ©dites, tandis que les combats de boxe et les Ă©preuves de sprint en athlĂ©tisme ont Ă©tĂ© suivis avec grande attention. Selon l’AFP, l’un des robots les plus rapides a bouclĂ© une course de 1500 mĂštres en 6 minutes et 34 secondes, contre 3 minutes et 26 secondes pour le record du monde humain. D’autres Ă©preuves, comme le tri de mĂ©dicaments, la manipulation de matĂ©riaux ou encore des services de nettoyage, figuraient Ă©galement au programme. Plus globalement, l’organisation de cette compĂ©tition Ă  PĂ©kin reflĂšte la volontĂ© de la Chine de s’imposer comme un champion international de la robotique. Plusieurs villes, dont PĂ©kin et Shanghai, ont créé des fonds de 10 milliards de yuans, soit plus d’un milliard d’euros, pour soutenir le secteur. En janvier, la Banque de Chine, institution publique, a annoncĂ© son intention d’accorder un soutien financier de 1000 milliards de yuans aux secteurs de l’IA et de la robotique au cours des cinq prochaines annĂ©es. La banque d’investissement amĂ©ricaine Morgan Stanley estime que les chaĂźnes d’approvisionnement basĂ©es en Chine produisent des robots Ă  un tiers du coĂ»t des fournisseurs Ă©trangers. La Chine considĂšre les humanoĂŻdes comme une solution partielle aux problĂšmes posĂ©s par le vieillissement de sa population et la diminution de sa main-d’Ɠuvre, dans un contexte oĂč sa dĂ©mographie devrait drastiquement chuter : de 1,4 milliard d’habitants aujourd’hui Ă  633 millions en 2100, selon les projections de l’INED.

UKRAINE : 100 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LA PROTECTION AMÉRICAINE ?

Ce lundi 18 aoĂ»t, Volodymyr Zelensky a rencontrĂ© Donald Trump Ă  la Maison-Blanche, aux cĂŽtĂ©s de plusieurs dirigeants europĂ©ens, pour discuter d’un Ă©ventuel chemin vers la paix. Mais Kyiv n’est pas venu les mains vides : selon le Financial Times, l’Ukraine serait prĂȘte Ă  acheter entre 90 et 100 milliards de dollars d’armes amĂ©ricaines – financĂ©es par l’Union europĂ©enne – en Ă©change de garanties de sĂ©curitĂ© aprĂšs la guerre. Les EuropĂ©ens, eux, cherchent ainsi Ă  s’assurer que Washington reste engagĂ© sur le plan sĂ©curitaire en Ukraine aprĂšs un Ă©ventuel cessez-le-feu. Pourquoi un tel plan ? PrivĂ©e d’une adhĂ©sion Ă  l’OTAN, catĂ©goriquement rejetĂ©e par Moscou, Kyiv cherche une protection alternative. L’idĂ©e serait de passer par un accord bilatĂ©ral avec Washington. Pour convaincre Trump, qui aime rappeler « nous ne donnons rien, nous vendons », Zelensky propose un contrat d’armement colossal, avec en ligne de mire des systĂšmes Patriot et d’autres Ă©quipements lourds. Un second volet industriel est Ă©galement prĂ©vu. Kyiv souhaiterait obtenir 50 milliards de dollars d’investissements amĂ©ricains pour dĂ©velopper la production de drones en Ukraine. Objectif : transformer le savoir-faire acquis depuis 2022 en une filiĂšre stratĂ©gique, soutenue par Washington. Les montants en jeu donnent le vertige. Pour comparaison, depuis le dĂ©but de l’invasion russe, les États-Unis ont dĂ©jĂ  fourni 75 milliards de dollars d’armes et Ă©quipements. L’annonce d’une somme supĂ©rieure Ă  tout ce qui a Ă©tĂ© livrĂ© en trois ans illustre la volontĂ© de Kyiv de sĂ©curiser son avenir militaire et politique. Mais l’accueil reste mitigĂ© en Ukraine. Si certains saluent une avancĂ©e, d’autres se montrent prudents. Le Kyiv Independent rĂ©sume : « des mots chaleureux, mais peu de rĂ©sultats ». Les inquiĂ©tudes portent sur la volatilitĂ© de la relation avec Washington, le rapprochement affichĂ© entre Trump et Poutine, et le risque d’une paix imposĂ©e « aux conditions russes ».

POURQUOI TOUS LES BANQUIERS CENTRAUX DU MONDE SE RÉUNISSENT À JACKSON HOLE DU 21 AU 23 AOÛT ?

L’élite universitaire, financiĂšre et politique se rĂ©unit chaque annĂ©e depuis 1982 dans cette station de ski du Wyoming, nichĂ©e Ă  2 000 mĂštres d’altitude. La lĂ©gende veut d’ailleurs que le lieu n’ait pas Ă©tĂ© choisi au hasard : Paul Volcker, patron de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine (Fed) de 1979 Ă  1987, Ă©tait un grand amateur de pĂȘche Ă  la mouche, et Jackson Hole est rĂ©putĂ© pour ĂȘtre un paradis pour les pĂȘcheurs. Mais la plupart des financiers et Ă©conomistes ne viennent pas pour la pĂȘche. Cette rĂ©union de deux jours est un moment clĂ© pour discuter des enjeux liĂ©s Ă  la politique monĂ©taire et Ă  la conjoncture Ă©conomique. Le vĂ©ritable Ă©vĂ©nement reste le discours de Jerome Powell, prĂ©sident de la Banque centrale amĂ©ricaine (Fed), scrutĂ© par les financiers du monde entier. Les Ă©conomies dĂ©veloppĂ©es sont Ă  l’aube d’un tournant, et la Fed, qui dicte le rythme des marchĂ©s financiers, est en plein dilemme face Ă  la situation Ă©conomique des États-Unis. La Fed a un double mandat : assurer la stabilitĂ© des prix et maintenir le plein emploi. Mais sous l’impulsion de Donald Trump et de ses droits de douane, les responsables de la Fed s’interrogent sur le risque le plus pressant : une hausse de l’inflation ou une progression du chĂŽmage ? Depuis plusieurs mois, Donald Trump exerce une pression directe sur Jerome Powell pour une baisse des taux, alors que la Fed les a laissĂ©s inchangĂ©s depuis dĂ©cembre. Les derniĂšres donnĂ©es sur l’emploi, nettement plus faibles que prĂ©vu aux États-Unis, ont poussĂ© les analystes Ă  parier Ă  83 % sur une baisse des taux directeurs dĂšs le mois prochain, afin de soutenir les entreprises. Le chĂŽmage se stabilise autour de 4,2 %, tandis que l’inflation se maintient Ă  2,7 %, soit au-dessus de la cible des 2 % fixĂ©e par la Fed. L’évaluation de Jerome Powell sur la santĂ© de l’économie amĂ©ricaine sera suivie de prĂšs par les investisseurs.

LES TOURISTES ÉTRANGERS FUIENT LES ÉTATS-UNIS

Français, Allemands, Canadiens, Mexicains ou encore Chinois : cet Ă©tĂ©, de nombreux touristes ont Ă©vitĂ© les États-Unis, entraĂźnant un manque Ă  gagner de plusieurs milliards de dollars pour la premiĂšre puissance Ă©conomique mondiale. Las Vegas illustre cette tendance. La ville du pĂ©chĂ© a enregistrĂ© en juin une chute historique de sa frĂ©quentation Ă©trangĂšre de 13 %. Plus globalement, les arrivĂ©es de visiteurs internationaux sur le sol amĂ©ricain sont restĂ©es infĂ©rieures de 20 % Ă  leur niveau d’avant-Covid. En juillet, elles Ă©taient en recul de 3,1 % par rapport Ă  juillet 2024, selon l’office amĂ©ricain des statistiques du tourisme. Une contre-performance d’autant plus prĂ©occupante qu’elle ne prend pas en compte les arrivĂ©es de Canadiens et de Mexicains, elles aussi en chute libre. Les visiteurs chinois, quant Ă  eux, ont reculĂ© de 13,8 % en juillet par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Mais la plus grosse gifle vient du Canada. Le mois dernier, les voyages des Canadiens en voiture vers les États-Unis ont chutĂ© de 36,9 % selon Statistique Canada, tandis que les trajets en avion ont baissĂ© de 25,8 %. Ce boycott assumĂ© s’explique par la politique de Donald Trump, qui a relancĂ© en janvier l’idĂ©e de faire du Canada le 51e État amĂ©ricain. Les EuropĂ©ens (Allemands, Espagnols, Britanniques et Français en tĂȘte) se montrent moins virulents, mais les dĂ©parts ont tout de mĂȘme reculĂ© de 3,3 % en juillet. La mise en place de contrĂŽles renforcĂ©s aux frontiĂšres, dans le cadre d’un durcissement de la politique migratoire et des positions de Trump sur la scĂšne internationale, a jetĂ© un froid dĂšs le printemps, impactant directement les choix de destinations des touristes Ă©trangers.

L’UE “N’A PAS RÉUSSI” À OBTENIR D’EXEMPTION POUR LE VIN QUI SERA TAXÉ À 15% PAR LES ÉTATS-UNIS

L’Union europĂ©enne et Washington ont dĂ©voilĂ© les contours de l’accord commercial signĂ© fin juillet, et les dĂ©tails font grincer des dents. Les voitures et les produits pharmaceutiques europĂ©ens seront taxĂ©s Ă  15 % Ă  leur entrĂ©e aux États-Unis, contre 27,5 % actuellement pour l’automobile. En revanche, aucune exemption n’a Ă©tĂ© obtenue pour les vins et spiritueux, au grand dam des producteurs français et italiens. « Malheureusement, nous n’avons pas rĂ©ussi Ă  inclure ce secteur », a reconnu le commissaire europĂ©en Maros Sefcovic, tout en prĂ©cisant que « les portes n’étaient pas fermĂ©es pour toujours ». Un coup dur pour les viticulteurs europĂ©ens : Paris et Rome espĂ©raient ardemment que leurs appellations Ă©chappent aux taxes amĂ©ricaines. Mais la rĂ©alitĂ© est brutale : leurs bouteilles continueront d’ĂȘtre frappĂ©es de droits de douane, rĂ©duisant leur compĂ©titivitĂ© face aux producteurs amĂ©ricains, chiliens ou australiens. Les droits de douane ont Ă©tĂ© revus mais stabilisĂ©s. Le taux de 15 % est largement supĂ©rieur Ă  celui en vigueur avant le retour de Donald Trump Ă  la Maison-Blanche, qui tournait autour de 4,8 %. Toutefois, il reste infĂ©rieur aux menaces brandies par l’administration amĂ©ricaine, qui envisageait des taxes pouvant grimper jusqu’à 35 %. Pour Bruxelles, il s’agit d’un compromis acceptable aprĂšs des mois de nĂ©gociations tendues. Le nouveau taux devrait s’appliquer rĂ©troactivement au 1er aoĂ»t, selon les assurances donnĂ©es par Washington. Mais il n’entrera en vigueur qu’aprĂšs une concession europĂ©enne : l’adoption d’une loi rĂ©duisant ses propres taxes douaniĂšres. « Nous travaillons avec dĂ©termination pour lancer ce processus », a confirmĂ© Sefcovic. Au-delĂ  des tarifs douaniers, l’Union europĂ©enne s’est engagĂ©e Ă  acheter pour 750 milliards de dollars d’énergie amĂ©ricaine et Ă  investir 600 milliards supplĂ©mentaires aux États-Unis. De quoi offrir un ballon d’oxygĂšne Ă  l’économie amĂ©ricaine, mais aussi garantir, selon Ursula von der Leyen, « une prĂ©visibilitĂ© pour nos entreprises et nos consommateurs ».


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L’exploration Éco de la semaine

Un dĂźner Ă  San Francisco, et un aveu qui surprend

Fin aoĂ»t, un parfum de doute plane sur la Silicon Valley et Wall Street. Quelque part dans un restaurant feutrĂ© de San Francisco, autour d’une table, Sam Altman a reçu quelques journalistes. Le patron d’OpenAI, figure centrale de la rĂ©volution ChatGPT, n’a pas cherchĂ© Ă  mĂ©nager ses mots. À la question : « L’intelligence artificielle est-elle surĂ©valuĂ©e par les investisseurs ? », il lĂąche un simple « Yes » comme le rapporte le mĂ©dia The Verge. Un oui tranchant, qui rĂ©sonne comme un avertissement. Pour lui, l’euphorie actuelle rappelle la bulle internet des annĂ©es 1990 : un emballement collectif autour d’une vĂ©ritĂ© indiscutable — l’internet allait changer le monde. « Quand les bulles se forment, explique Altman, des esprits brillants s’emballent Ă  partir d’un noyau de vĂ©ritĂ©. L’IA est ce noyau : une avancĂ©e rĂ©elle, transformative. Mais l’argent se jette sur tout ce qui porte l’étiquette AI. »

Une technologie majeure
 et une bulle spéculative

Ce paradoxe, Altman le vit au quotidien : l’IA est Ă  la fois un bouleversement historique et une bulle prĂȘte Ă  brĂ»ler certains investisseurs. Il s’inquiĂšte des valorisations extravagantes de start-up qui ne dĂ©passent pas le stade du pitch deck. « Quelqu’un va se brĂ»ler », prĂ©vient-il. Mais en mĂȘme temps, Altman ne freine pas. OpenAI prĂ©pare des investissements colossaux : « Vous devez vous attendre Ă  ce qu’OpenAI dĂ©pense des trillions dans la construction de data centers dans un futur pas si lointain », annonce-t-il. Car dĂ©jĂ , la demande excĂšde les capacitĂ©s : « Nous avons de meilleurs modĂšles, mais nous ne pouvons pas les proposer. La capacitĂ© manque. »

Quand l’histoire bĂ©gaye : le spectre de 1999

Les avertissements ne viennent pas que de lui. Des Ă©conomistes, stratĂšges et vĂ©tĂ©rans de Wall Street dressent des parallĂšles inquiĂ©tants. Erik Gordon, professeur Ă  l’universitĂ© du Michigan, cite la chute brutale de CoreWeave (-33 % en deux jours, soit 24 milliards de capitalisation envolĂ©s) comme un premier signe de fissure. Apollo Global parle de valorisations plus exagĂ©rĂ©es qu’en 1999. Ray Dalio, fondateur de Bridgewater, estime que la combinaison de taux Ă©levĂ©s et d’évaluations dĂ©lirantes pourrait « faire Ă©clater la bulle ».

Les chiffres donnent le vertige : l’indice S&P 500 affiche un ratio prix/valeur comptable supĂ©rieur Ă  celui de la bulle internet, tandis que les multiples de bĂ©nĂ©fices anticipĂ©s flirtent avec les sommets de 1929. Bank of America et Richard Bernstein prĂ©viennent : gare au FOMO IA, mieux vaut regarder du cĂŽtĂ© des valeurs dĂ©fensives.

DerriĂšre la bulle : une empreinte rĂ©elle dans l’économie

Pourtant, l’IA n’est pas qu’un mirage financier. Les investissements dans les puces et les centres de donnĂ©es apparaissent dĂ©jĂ  dans les statistiques de croissance : le capex — l’argent qu’une entreprise investit dans ses Ă©quipements, infrastructures ou technologies pour prĂ©parer sa croissance future — technologique dĂ©passe mĂȘme la consommation des mĂ©nages comme moteur du PIB amĂ©ricain. Comme les cĂąbles de fibre optique qui ont survĂ©cu Ă  l’éclatement de la bulle internet, les infrastructures construites aujourd’hui pourraient ĂȘtre l’hĂ©ritage durable de cette frĂ©nĂ©sie.

GPT-5, faux pas et ascension

Altman ne cache pas non plus les ratĂ©s. Il admet que le lancement de GPT-5 fut mal gĂ©rĂ© : « Nous avons complĂštement foirĂ© certains aspects. » Mais l’impact a Ă©tĂ© immĂ©diat : trafic API doublĂ© en 48 heures, demande GPU record, nouveaux utilisateurs quotidiens. L’incident illustre une rĂ©alitĂ© : mettre Ă  jour un produit utilisĂ© par des centaines de millions de personnes est un dĂ©fi titanesque.

Et malgrĂ© ce faux pas, ChatGPT continue de grimper. « BientĂŽt, des milliards de personnes parleront chaque jour Ă  ChatGPT », avance Altman. DĂ©jĂ  cinquiĂšme site le plus consultĂ© au monde, OpenAI vise la troisiĂšme place. Google reste l’objectif ultime, mais « le dĂ©passer, ce serait vraiment difficile », reconnaĂźt-il.

L’horizon : de la science-fiction au rĂ©el

L’avenir ? Altman l’esquisse sans dĂ©tour. OpenAI explore dĂ©jĂ  les interfaces cerveau-ordinateur, concurrentes de Neuralink. « J’aimerais penser quelque chose et que ChatGPT me rĂ©ponde », confie-t-il. Il cite aussi sa collaboration avec Jony Ive, l’ancien designer d’Apple, pour imaginer une nouvelle gĂ©nĂ©ration de matĂ©riel. « On ne change pas de paradigme informatique souvent. Deux fois seulement en cinquante ans. Le prochain, ça vaut la peine d’attendre. »

Pour autant, Altman garde une distance ironique avec son rĂŽle : « Je ne suis pas fait pour ĂȘtre PDG d’une entreprise cotĂ©e. Vous m’imaginez en earnings call ? Peut-ĂȘtre qu’une IA sera CEO dans trois ans. » Une boutade, mais un clin d’Ɠil Ă  l’accĂ©lĂ©ration vertigineuse qu’il orchestre. Pour 2025, les estimations Ă©voquent 12 Ă  13 milliards de revenus
 et jusqu’à 8 milliards de pertes pour OpenAI. JPMorgan repousse Ă  2029 la perspective d’une rentabilitĂ© opĂ©rationnelle.

Et pourtant, les investisseurs continuent d’affluer. Avec 700 millions d’utilisateurs estimĂ©s — dont seulement 10 % payants —, ChatGPT reste un gouffre financier mais incarne pour beaucoup l’espoir d’un futur Amazon ou Google. Comme lors de la bulle internet, chacun veut miser sur le « gagnant naturel » de la rĂ©volution en cours.

Entre bulle et révolution

La voix d’Altman tranche avec celle de nombreux dirigeants emportĂ©s par le vent de l’euphorie. Son constat : l’IA est une rĂ©volution, mais la bulle qui l’entoure est bien rĂ©elle. Entre optimisme sans limite et avertissements glacials, l’économie mondiale flotte au rythme d’un ballon gonflĂ© de cash. Et tout le monde sait ce qu’il advient des ballons : tĂŽt ou tard, ils finissent par Ă©clater.


Le Graph’ de la semaine


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Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !

Laurent - Cosmos Finance

Économix

Économix

Par Laurent Cosmos Finance

L’économie pour tous. Vraiment pour tous.

Je m’appelle Laurent, fondateur de Cosmos Finance, et depuis 2022, je me suis donnĂ© une mission : rendre l’économie intelligible, utile et accessible Ă  chacun.

Sur TikTok et Instagram, mais aussi dans ma newsletter, je vulgarise l’actualitĂ© Ă©conomique, les grands concepts financiers et les stratĂ©gies concrĂštes qui permettent de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Parce que l’économie n’est pas qu’une affaire d’experts : c’est ce qui dĂ©termine le prix de ton logement, ton pouvoir d’achat, la stabilitĂ© de ton job ou la rentabilitĂ© de ton Ă©pargne.

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Laurent - Cosmos Finance

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