On parle de Trump qui a lancé sa propre cryptomonnaie, des annonces majeures du nouveau président des États-Unis, des français qui pourraient travailler 7h gratuitement, du plan "Stargate" de Trump et du déclin des application de rencontre. Pour le décryptage, on parle des conséquences pour la France et l'Europe du retour de Trump.
Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, Donald Trump a lancé sa propre cryptomonnaie appelée TRUMP et a été valorisée jusqu’à 15 milliards de dollars en l’espace de quelques heures. Une autre crytomonnaie appelée MELANIA, donc à l’effigie de sa femme, a également été lancée. Des actifs appelés “memecoins” qui n’ont officiellement aucune utilité autre que la spéculation sur leur image, d’ailleurs la crypto TRUMP est déjà en baisse de 52% depuis dimanche, ce qui soulève plusieurs préoccupations. Ce type de cryptomonnaie est destiné à capitaliser sur l'engouement populaire autour d'une personnalité, d'un mouvement ou d'un phénomène viral sur internet et est donc purement spéculatif. En plus, ces cryptos TRUMP et MELANIA sont mal distribuées puisque plus de 80% des unités qui sont en circulation sont réservés à leurs créateurs et concentrés dans une poignée de portefeuilles. L’investiture de Donald Trump, qui a eu lieu ce lundi 20 janvier, était perçue par de nombreux investisseurs comme une aubaine pour légitimer le secteur des cryptomonnaies, étant donné que le président américain s’est montré largement favorable à ce secteur en voulant faire des États-Unis “la capitale mondiale du bitcoin”. Au-delà du fait que ce type de crypto finit souvent proche d’une valeur de 0 à long terme, le lancement de ces memecoins par la famille Trump alimentera probablement une confusion entre bitcoin et les autres cryptomonnaies, et fournira aux détracteurs des arguments supplémentaires pour critiquer Bitcoin et toute initiative liée à celui-ci. Malgré tout, dans cette euphorie générale, le bitcoin a atteint un nouveau record historique à 109 000 dollars cette semaine, et est en hausse de 9% depuis le début de l’année.
Sur le volet politique, Trump a signé un décret qualifiant “d’urgence nationale” l’immigration illégale à la frontière avec le Mexique et limitant le droit du sol automatique pour les enfants de migrants clandestins. Il a aussi gracié les 1500 émeutiers du Capitole du 6 janvier 2021. Donald Trump s’est aussi retiré de l’accord de Paris sur le climat qu’il qualifie “d’escroquerie et unilatérale” et a signé un décret “d’état d’urgence énergétique” pour doper la production d’hydrocarbures aux États-Unis en déclarant : “Nous allons forer à tout-va”. Trump a aussi pris la décision de sortir de l’Organisation mondiale de la santé et de l’accord mondial sur l’imposition des sociétés de l’OCDE. Sur le volet économique, Trump a annulé le gel des permis d’export de GNL, a annulé l'interdiction de forer en Arctique et dans les zones côtières, a annulé les aides aux bornes de recharge électrique et de l'objectif de véhicules électriques en 2030 et a annulé, entre autres, le décret sur les risques de l’intelligence artificielle. Mais le président des États-Unis ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il prévoit d’imposer des surtaxes douanières de 25% sur les importations en provenance du Mexique et du Canada à compter du 1er février, d’arrêter d’acheter du pétrole au Venezuela, de changer le nom du Golfe du Mexique en Golfe d'Amérique ou encore de reprendre le contrôle du canal du Panama. Enfin, Donald Trump a promis de planter un drapeau américain sur la planète Mars, en s’appuyant sans aucun doute sur Elon Musk qui l’a largement supporté depuis le début de sa campagne présidentielle. Je vous tiendrai au courant des nouveaux décrets majeurs signés par Trump dans mes prochaines publications.
Cette mesure avait été proposée sous le gouvernement Barnier et avait fait polémique, avant d’être finalement retirée du projet de budget de la Sécurité sociale en novembre, mais le gouvernement Bayrou semble tenir à cette piste, destinée à combler le déficit de la Sécu dont le déficit est estimé à 18 milliards d’euros en 2024. Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, a déclaré que cette mesure permettrait en 2025, de générer 2 milliards d’euros de recettes fléchées vers les dépenses sociales, notamment pour le secteur de l’autonomie et du handicap. Très concrètement, en contrepartie de ces 7 heures de travail “gratuit” par an pour le même salaire dans le public comme dans le privé, le texte prévoyait que les employeurs voient leur contribution de solidarité pour l’autonomie versée à la Sécu augmenter, passant de 0,3% à 0,6%. Sous le gouvernement Barnier, la mesure avait été votée au Sénat à 216 voix pour et 119 contre avant d’être finalement retirée après que la gauche s’en est indignée et que les sénateurs du parti Les Républicains (LR) ont finalement retiré leur soutien à cette mesure en Commission mixte paritaire (CMR). Le Gouvernement Bayrou veut en revanche remettre le sujet sur la table avec une éventuelle lecture à l’Assemblée nationale puis au Sénat, je vous tiendrai au courant.
Le président des États-Unis a annoncé le plan “Stargate” qui prévoit des investissements de 500 milliards de dollars sur 4 ans pour développer des infrastructures aux États-Unis. Oracle, SoftBank et OpenAI figurent parmi les principaux partenaires. Réponse immédiate sur les marchés suite à l’annonce, SoftBank a vu son cours grimper de plus de 10% et Oracle progressait, elle, de +7%. Larry Ellison, cofondateur d'Oracle, a déclaré que le projet porterait en priorité sur la construction de centres de données (data centers) indispensables au développement du “cloud” et de l'IA générative. Les premiers data centers sont déjà en construction au Texas. Pour sa part, Sam Altman, patron d'OpenAI qui développe l’IA ChatGPT, a salué une initiative qui permettra à la start-up de devenir moins dépendante de Microsoft, tout en confirmant la poursuite de leur partenariat. Donald Trump a souligné que ces investissements “étaient de l'argent qui, normalement, serait allé à la Chine ou à d'autres pays”. En réaffectant ces fonds aux États-Unis, l'administration cherche à contrer la domination chinoise dans les technologies de pointe. Outre les ambitions économiques, le président a affirmé que “Stargate” créerait “quasi-immédiatement plus de 100 000 emplois”. En attendant, l’Union européenne (UE) adopte une approche axée sur l’éthique et la réglementation de l’IA afin d’établir un cadre légal pour les technologies d’IA avec l’IA Act, qui a pour but de catégoriser les systèmes d’IA selon leur niveau de risque (faible, élevé, ou inacceptable) et à imposer des obligations spécifiques aux développeurs et utilisateurs.
En 2017, la moitié des mariages célébrés aux États-Unis étaient issus d’une rencontre faite sur internet. Mais la tendance est complètement en train de changer. Tinder a perdu plus d’un tiers de son nombre d’utilisateurs depuis son pic de 2020, même tendance pour Bumble qui a d’ailleurs vu son action en bourse baisser de 44% en 1 an. Match Group, propriétaire de Tinder et qui avait racheté Meetic, chute de 80% depuis un peu plus de 2 ans. Entre la lassitude de la superficialité des premiers contacts sur internet, de la nostalgie des rencontres dans la vie réelle et la multiplication des “ghosting”, c’est-à-dire la disparition brutale du partenaire de dialogue sans explication, les utilisateurs se tournent vers d’autres applications qui sont plus axées sur le rencontre amicale ou basées sur des centres d’intéret commun. Par exemple, Bumble For Friends compte quelque 730.000 utilisateurs mensuels actifs au troisième trimestre 2024, un chiffre en hausse de 540% par rapport à l'an passé. Bumble a aussi fait l'acquisition en mai de l'application Geneva, centrée sur la création de groupes autour d'intérêts communs tout comme les applications Wink et Plura. Son concurrent Match Group (Tinder, Meetic) a lui dévoilé en février aux Etats-Unis, Yuzu, à destination de la communauté asiatique qui permet de choisir entre rencontres amicales ou amoureuses. WeRoad et TripBFF connectent les voyageurs solo ou plus atypique, Timeleft, lancée il y a un an et demi, qui fait se rencontrer chaque mercredi six inconnus lors d'un dîner au restaurant.
"Nous nous montrerons pragmatiques, mais nous ne renoncerons pas à nos principes." Cette phrase, prononcée par Ursula von der Leyen au Forum économique mondial de Davos, résume avec justesse l’attitude prudente mais déterminée de l’Union européenne face au retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pour un second mandat. Alors que le 47e président américain réaffirme sa doctrine de "l’Amérique d’abord", l’Europe se prépare à affronter un séisme économique aux répercussions potentiellement dévastatrices. Donald Trump n’a pas tardé à mettre les choses au clair. Lors de son premier discours officiel post-investiture, il a dénoncé l’Union européenne comme "très mauvaise" pour les États-Unis. Sa stratégie ? Imposer des droits de douane sur les produits européens, une arme économique déjà brandie lors de son précédent mandat.
Pour l’Europe, le coup pourrait être dur à encaisser : les États-Unis sont son premier partenaire commercial, absorbant une large part des exportations européennes. Une note de Goldman Sachs publiée en décembre dresse un constat inquiétant :
Des droits de douane à hauteur de 10 % pourraient réduire le PIB de la zone euro de 1 %.
La France, quant à elle, verrait son PIB diminuer de 0,73 %.
L’Oncle Sam est le premier client de l’UE, absorbant 20 % de ses exportations. Les Etats-Unis figurent également au deuxième rang pour les importations européennes, derrière la Chine. Donald Trump a fait de Pékin son adversaire principal. Mais en matière de commerce, le milliardaire de 78 ans a aussi ciblé l’Union européenne, allant jusqu’à la qualifier de “mini-Chine” : “ils ne prennent pas nos voitures, ils ne prennent pas nos produits agricoles, ils ne prennent rien”, avait-il lancé lors d’une interview à la radio, fin octobre. Si l’Europe reste un important partenaire économique, il est vrai que son pays accuse un déficit commercial avec l’UE, les Européens exportant plus qu’ils n’importent depuis les Etats-Unis. En 2023, le montant total de ces exportations outre-Atlantique était estimé à 502 milliards d’euros.
Dans une Europe déjà fragilisée par une croissance anémique et où l’Allemagne – première économie de la zone – est officiellement entrée en récession, cette perspective risque de faire vaciller un équilibre économique déjà précaire. Les relations avec Washington sont tout aussi cruciales côté français. Selon les chiffres du Trésor, les échanges de biens et services entre la France et les Etats-Unis ont atteint un niveau historique en 2023 (153,1 milliards de dollars). L’Hexagone représente par ailleurs le 5e plus gros investisseur outre-Atlantique, tandis que les Etats-Unis occupent la première place en sens inverse. Des droits de douane supplémentaires aux frontières américaines pèseraient sur les secteurs dans lesquels les exportations sont particulièrement importantes : les industries de l’aéronautique et de la chimie, ainsi que les vins, cognacs et autres alcools de l’Hexagone, dont certains sont déjà menacés par une enquête commerciale en Chine.
L’ombre de Donald Trump plane sur la France, et plus globalement sur l’Europe. Pas seulement à travers son protectionnisme affiché ou ses fameuses menaces tarifaires, mais par une reconfiguration de trois secteurs clés : l’énergie, l’armement et la technologie. Son approche ? Une stratégie de confrontation assumée, jouant sur le rapport de force pour imposer ses conditions. Une révolution qui ne fera pas que des heureux de ce côté de l’Atlantique.
Obsédé par le pétrole et le gaz, Donald Trump a placé l’énergie au cœur de son discours d’investiture en déclarant un "état d’urgence énergétique". Son ambition ? Développer à tout prix la production de ce qu’il appelle l’or liquide, le pétrole, et exporter massivement du gaz naturel liquéfié (GNL).
Pour Trump, l’Europe est un marché à conquérir. Avec ses 15 millions de tonnes de GNL importées de Russie, le continent reste dépendant des ressources russes. Un point inacceptable pour le président élu, qui envisage deux leviers de pression :
Les tarifs douaniers, menaçant les industries européennes.
L’élargissement des sanctions sur le gaz russe, jusqu’ici épargné grâce aux demandes des Européens.
L’Europe pourrait donc se retrouver contrainte de réduire sa dépendance au gaz russe non par choix, mais sous la pression américaine. Et Trump ne cache pas ses intentions : l’objectif est de placer l’énergie américaine comme une alternative incontournable pour le continent.
L’armement est un autre domaine où l’influence de Trump risque de se faire sentir. L’Europe dépense déjà 70 % de plus en armement qu’en 2014, et 15 pays consacrent désormais plus de 2 % de leur PIB à leur défense. Mais cela ne suffira pas. Lors de sa campagne pour la présidentielle 2024, il a parlé d'un nouvel objectif de dépense à hauteur de 5%. Une cible difficile à atteindre en cas de "guerre commerciale qui nous coûte énormément", a prévenu le Commissaire européen à l'Industrie, Stéphane Séjourné.
Trump veut davantage : il pousse l’Europe à augmenter ses dépenses militaires pour contrer la menace russe. Cette évolution, bien que dictée par la pression américaine, n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour la France. Avec ses géants de l’armement comme Dassault, Naval Group ou Thalès, la France dispose d’une industrie solide, générant 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Cependant, les ambitions américaines pourraient aussi provoquer des consolidations d’entreprises en Europe, voire des conflits d’intérêts entre alliés. Le secteur de l’armement, redevenu central, reflète une réalité géopolitique où l’Europe doit à la fois s’émanciper et composer avec les exigences de Washington.
La technologie s’annonce comme le terrain d’un affrontement majeur. Trump ne cache pas son opposition aux régulations européennes visant les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Le Digital Services Act (DSA), conçu pour protéger les consommateurs et imposer des normes strictes, est dans le viseur des Américains.
Aux États-Unis, les géants technologiques revendiquent une liberté totale, loin de la modération des contenus ou des restrictions imposées en Europe. Facebook, par exemple, a déjà abandonné la modération de ses réseaux sociaux, reflétant une philosophie américaine tournée vers un laissez-faire radical.
Les tensions seront inévitables :
Amendes pour les GAFA : l’Europe pourrait sanctionner les abus de ces entreprises.
Rétorsions américaines : Trump ripostera, et les mesures économiques pourraient aller jusqu’à affecter des secteurs stratégiques européens.
La présidence Trump marque un tournant historique dans les relations transatlantiques. L’Amérique n’est plus un allié naturel de l’Europe, mais un rival économique jouant de son poids pour imposer des deals unilatéraux.
Cela met en lumière les faiblesses européennes dans deux secteurs stratégiques :
L’énergie, où la dépendance au gaz russe reste un talon d’Achille.
La technologie, où les GAFA imposent leurs règles malgré les efforts de régulation.
L’idée d’un camp occidental uni est révolue. Avec Trump, il n’y a plus d’alliance, seulement des rapports de force. L’Europe devra s’armer économiquement et stratégiquement pour faire face à un partenaire devenu adversaire. Une leçon amère, mais peut-être salutaire, sur la nécessité de renforcer son autonomie.
La perception de Donald Trump en France
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