đŸ‡«đŸ‡·â€‹â€‹ Epargne : Vers une flat tax Ă  36% ?

On parle du shutdown amĂ©ricain, de l’or Ă  un nouveau record, du rachat historique d’Electronic Arts, du commerce agricole français dans le rouge et de Musk qui voit sa fortune grimper encore. Pour le dĂ©cryptage, focus sur les effets d’une flat tax au-delĂ  de 30 %, comme le prĂ©voirait le gouvernement.

Économix
8 min ⋅ 02/10/2025

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Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :

ÉTATS-UNIS : LE GOUVERNEMENT PARALYSÉ PAR UN NOUVEAU SHUTDOWN

Depuis mercredi 1er octobre Ă  minuit, les États-Unis connaissent un shutdown : faute d’accord budgĂ©taire au CongrĂšs, une partie de l’administration fĂ©dĂ©rale est Ă  l’arrĂȘt. Plus de 750 000 fonctionnaires se retrouvent en chĂŽmage technique, les aides sociales accusent dĂ©jĂ  des retards de versement et des perturbations sont attendues dans le trafic aĂ©rien. MĂȘme les parcs nationaux, en pleine saison touristique, fonctionnent au ralenti. Un shutdown survient lorsqu’aucun budget n’est votĂ© : sans financement, les services publics non essentiels cessent leurs activitĂ©s. Le blocage oppose les rĂ©publicains de Donald Trump, majoritaires au CongrĂšs, aux dĂ©mocrates, indispensables au SĂ©nat pour atteindre les 60 voix nĂ©cessaires. Mardi soir, un ultime vote a Ă©chouĂ© : seulement 55 sĂ©nateurs ont validĂ© l’extension du financement, insuffisant pour Ă©viter la paralysie. Trump accuse les dĂ©mocrates de « vouloir tout fermer » et menace de licenciements massifs, tandis que les dĂ©mocrates dĂ©noncent un refus de nĂ©gocier et rappellent la pression dĂ©jĂ  subie par les mĂ©nages avec la hausse des coĂ»ts de santĂ©, d’énergie et d’alimentation. L’impact Ă©conomique est tangible : selon Nationwide, chaque semaine de shutdown rĂ©duit la croissance amĂ©ricaine de 0,2 point de PIB. Le prĂ©cĂ©dent Ă©pisode, en 2018-2019, avait durĂ© 35 jours, un record. Cette fois encore, le bras de fer pourrait s’éterniser. Les rĂ©publicains exigent une rĂ©duction drastique des dĂ©penses de santĂ©, quand les dĂ©mocrates rĂ©clament leur rĂ©tablissement pour soutenir les mĂ©nages modestes. Dans un climat politique dĂ©jĂ  tendu Ă  l’approche des Ă©lections de mi-mandat de 2026, chaque camp cherche Ă  rejeter la responsabilitĂ© sur l’autre. Trump mise sur une communication offensive, multiplie les attaques sur les rĂ©seaux sociaux, tandis que les dĂ©mocrates dĂ©noncent l’absence de dialogue avec la Maison Blanche.

L’OR FRANCHIT UN NOUVEAU SOMMET HISTORIQUE

L’or a franchi un seuil inĂ©dit ce lundi, dĂ©passant pour la premiĂšre fois les 3 800 dollars l’once (31,1g du mĂ©tal prĂ©cieux). L’once d’or au comptant (spot) progresse de 3% depuis lundi et flirte dĂ©sormais avec les 3 900 dollars. La baisse du dollar (-0,2 %) rend le mĂ©tal jaune plus attractif pour les investisseurs Ă©trangers, un mouvement renforcĂ© par les anticipations de baisse des taux de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale dans les 6 prochains mois. Selon l’outil FedWatch du CME, les marchĂ©s Ă©valuent Ă  99% la probabilitĂ© d’un assouplissement monĂ©taire en octobre (-25 points de base) et Ă  65% celle d’un second en dĂ©cembre.

Les discussions budgĂ©taires au CongrĂšs amĂ©ricain entretiennent par ailleurs l’incertitude. Faute d’accord, un le “shutdown” en cours renforce la demande pour les valeurs refuges comme l’or. Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, l’or a bondi de plus de 45%, soutenu par un cocktail de facteurs : espoirs de nouvelles baisses de taux, tensions politiques et gĂ©opolitiques, achats massifs des banques centrales et intĂ©rĂȘt croissant des investisseurs via les ETF. La Deutsche Bank tempĂšre toutefois : si la demande institutionnelle (banques centrales, ETF) alimente la hausse, les achats de joaillerie et l’offre recyclĂ©e pourraient limiter le potentiel. Le mĂ©tal jaune confirme ainsi son rĂŽle de valeur refuge par excellence, au cƓur d’un contexte mĂȘlant incertitudes monĂ©taires et tensions politiques.

QUI EST DERRIÈRE LE RACHAT HISTORIQUE D’ELECTRONIC ARTS

C’est un tournant majeur pour l’industrie du jeu vidĂ©o. Electronic Arts (EA), Ă©diteur emblĂ©matique de FIFA/EA Sports FC, Battlefield, Apex Legends, Les Sims ou encore Dead Space, a Ă©tĂ© rachetĂ© pour 55 milliards de dollars par un consortium international. L’opĂ©ration, annoncĂ©e le 29 septembre, valorise l’action EA Ă  210 dollars, soit une prime de 25 % pour les actionnaires, et sera finalisĂ©e au deuxiĂšme trimestre 2026. Le montage financier repose sur 36 milliards de dollars en numĂ©raire apportĂ©s par trois fonds investisseurs et 20 milliards levĂ©s en dette auprĂšs de JP Morgan, faisant de cette acquisition le plus grand LBO (rachat avec effet de levier) jamais rĂ©alisĂ©. Le consortium s’articule autour de trois acteurs :
– Affinity Partners, fondĂ© en 2021 par Jared Kushner, gendre de Donald Trump, qui a levĂ© plusieurs milliards auprĂšs de fonds souverains du Golfe pour investir dans la high-tech israĂ©lienne. PassionnĂ© de jeux EA depuis son enfance, il qualifie l’éditeur d’« entreprise extraordinaire, dotĂ©e d’une Ă©quipe visionnaire ».
– PIF (Public Investment Fund), le fonds souverain saoudien (prĂšs de 925 milliards de dollars d’actifs, 6ᔉ mondial), dĂ©jĂ  actionnaire de 10 % d’EA et qui conserve sa participation. Le PIF multiplie les incursions dans le gaming : rachat de Scopely (Monopoly Go!) en 2022, acquisition de Niantic (PokĂ©mon Go!) en 2024, financement de contenus Assassin’s Creed, et investissements massifs dans l’e-sport via Savvy Games Group.
– Silver Lake, fonds amĂ©ricain spĂ©cialisĂ© dans la tech, connu pour avoir soutenu de grandes transformations numĂ©riques. Il mise sur EA pour accĂ©lĂ©rer son expansion grĂące Ă  l’intelligence artificielle et au cloud.

Ce rachat intervient alors qu’EA traverse une pĂ©riode dĂ©licate : plus d’un millier de licenciements entre 2023 et 2025, une concurrence accrue et une rentabilitĂ© fragilisĂ©e malgrĂ© la force de ses licences phares.

LE COMMERCE AGRICOLE FRANÇAIS DANS LE ROUGE

En 2025, le commerce agricole français pourrait devenir dĂ©ficitaire pour la premiĂšre fois depuis des dĂ©cennies. Selon les donnĂ©es d’Agreste et des douanes, l’excĂ©dent agricole français sur les sept premiers mois de l’annĂ©e n’atteint que 367 millions d’euros, soit une chute de 90 % par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, oĂč il dĂ©passait 4,7 milliards. À la fin des annĂ©es 1990, la France affichait encore le deuxiĂšme excĂ©dent agricole mondial derriĂšre les États-Unis. L’excĂ©dent commercial agricole repose sur un principe simple : additionner les exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires (cĂ©rĂ©ales, vins, produits laitiers, viande, sucre, etc.) et soustraire les importations (soja, fruits tropicaux, cafĂ©, aliments pour animaux, etc.). Si le solde devient nĂ©gatif, on parle de dĂ©ficit. Pour la premiĂšre fois depuis 1978, la balance agricole française menace de basculer dans le rouge. Plusieurs facteurs expliquent ce retournement : le ralentissement de la croissance mondiale et la baisse des achats chinois, l’impact des droits de douane amĂ©ricains sur les spiritueux, la hausse de 15 % de l’euro face au dollar depuis janvier qui pĂ©nalise la compĂ©titivitĂ© des exportations, et des tensions diplomatiques comme avec l’AlgĂ©rie, qui n’achĂšte presque plus de blĂ© français. La concurrence s’intensifie Ă©galement au sein de l’Union europĂ©enne, avec la Pologne devenue premier fournisseur de poulets en France, tandis que Bruxelles multiplie les accords commerciaux avec l’IndonĂ©sie, l’Inde, la ThaĂŻlande ou la Malaisie. Enfin, l’accumulation de normes et de contraintes accroĂźt les coĂ»ts de production, poussant les consommateurs français Ă  se tourner vers des produits importĂ©s, moins chers mais venus d’ailleurs.

ELON MUSK : PREMIER HOMME DE L’HISTOIRE À ATTEINDRE UNE FORTUNE DE 500 MILLIARDS DE DOLLARS

Mercredi, Elon Musk est devenu la premiĂšre personne de l’histoire Ă  atteindre une fortune estimĂ©e Ă  500 milliards de dollars, selon le suivi en temps rĂ©el de Forbes. Il creuse ainsi l’écart avec Larry Ellison (Oracle), deuxiĂšme du classement avec environ 350 milliards. Musk se situe dĂ©sormais Ă  mi-chemin d’un autre seuil symbolique : devenir le premier trillionaire de la planĂšte. Le moteur principal de cette ascension reste Tesla. L’action a progressĂ© de prĂšs de 4 % mercredi, ajoutant 9,3 milliards Ă  la fortune du dirigeant. Depuis qu’il a annoncĂ© en avril vouloir se consacrer davantage au constructeur Ă©lectrique en s’éloignant de son rĂŽle au sein du DOGE (Department of Government Efficiency) sous Donald Trump, le titre a quasiment doublĂ©. Sa participation de 12 % dans Tesla est aujourd’hui valorisĂ©e Ă  prĂšs de 191 milliards de dollars. Un nouveau plan de rĂ©munĂ©ration, encore en discussion, pourrait lui rapporter jusqu’à 1 000 milliards supplĂ©mentaires si Tesla atteignait une capitalisation multipliĂ©e par huit sur dix ans. La fortune de Musk repose aussi sur SpaceX, valorisĂ©e 400 milliards aprĂšs une offre privĂ©e en aoĂ»t. Avec 42 % du capital, il dĂ©tient environ 168 milliards de dollars. À cela s’ajoute xAI Holdings, issue de la fusion de X (ex-Twitter) avec sa sociĂ©tĂ© d’intelligence artificielle en mars, Ă©valuĂ©e Ă  113 milliards. Musk en contrĂŽle 53 %, soit environ 60 milliards de dollars. L’ascension est fulgurante : en mars 2020, il ne pesait “que” 24,6 milliards. Il a franchi les Ă©tapes Ă  une vitesse inĂ©dite : 100 milliards en aoĂ»t 2020, 200 en septembre 2021, 300 en novembre 2021, 400 en dĂ©cembre 2024 et 500 aujourd’hui. Au rythme actuel, le seuil du trillion pourrait ĂȘtre atteint avant 2033.


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L’exploration Éco de la semaine

Quelque part Ă  Bercy. La rumeur a traversĂ© les couloirs feutrĂ©s, presque noyĂ©e dans le bruit des arbitrages budgĂ©taires. Et pourtant, elle dit un possible tournant de doctrine : relever la « flat tax » sur l’épargne. Le PrĂ©lĂšvement Forfaitaire Unique (PFU) Ă  30% — Ă©tendard de l’attractivitĂ© depuis 2018 — pourrait passer Ă  33%, voire 36 %. Objectif assumĂ© : regonfler les recettes et ramener un dĂ©ficit public qui flirte avec 5,4% du PIB dans des eaux plus calmes. Effet collatĂ©ral : des millions de dĂ©tenteurs d’assurance-vie, de PEA et de comptes-titres verraient leur rendement net s’amenuiser.

Petit rappel, sans jargon : la flat tax, c’est un guichet unique prĂ©levĂ© sur les revenus du capital. 12,8% d’impĂŽt sur le revenu + 17,2% de prĂ©lĂšvements sociaux = 30% sur dividendes, intĂ©rĂȘts, plus-values, et une partie des gains d’assurance-vie. PensĂ©e par Emmanuel Macron pour simplifier et attirer les capitaux, elle a offert sept ans de visibilitĂ© aux Ă©pargnants. Mais l’air du temps a changĂ© : chaque point de PFU rapporte prĂšs de 240 M€ au budget. Un relĂšvement Ă  36% approcherait 1,5 Md€ de recettes annuelles.

Dans l’ombre, deux scĂ©narios circulent. Le « 33% » — mentionnĂ© dans des documents transmis au Conseil d’État — et le « 36% », piste plus musclĂ©e, sondĂ©e auprĂšs d’acteurs Ă©conomiques et dĂ©jĂ  caressĂ©e par le Modem en 2024. Matignon jure que « rien n’est arbitrĂ© ». Mais la musique est lĂ  : « des efforts partagĂ©s et justes », promet SĂ©bastien Lecornu, entre hausses ciblĂ©es et allĂšgements ailleurs. Politiquement, le geste serait explosif : renier un symbole de l’offre pour financer d’autres prioritĂ©s. Dans un climat social tendu, la ligne est Ă©troite.

ConcrĂštement, qui paierait ? Les livrets rĂ©glementĂ©s (Livret A, LDDS, LEP, Livret Jeune) demeureraient sanctuarisĂ©s : toujours exempts d’impĂŽt et de prĂ©lĂšvements sociaux. En revanche, tout ce qui relĂšve du PFU serait directement touchĂ©. Comptes-titres ordinaires : les grands perdants, dividendes et plus-values au plein tarif. Assurance-vie : les contrats de plus de huit ans conserveraient leurs abattements (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), mais au-delĂ  — ou pour les contrats rĂ©cents — la note grimperait. PEA : l’impĂŽt sur le revenu disparaĂźt aprĂšs cinq ans, mais pas les prĂ©lĂšvements sociaux ; une hausse de ces derniers rognerait l’avantage net. PEL et CEL ouverts aprĂšs 2018 : dans la nasse du PFU, donc potentiellement rehaussĂ©s ; les anciens PEL resteraient en partie Ă  l’abri, sauf si le gouvernement relevait aussi les cotisations sociales. Livrets bancaires fiscalisĂ©s : rendement net encore aminci.

L’arithmĂ©tique, elle, est implacable. Sur 1 000 € de gains : aujourd’hui, 700 € nets. À 33%, 670 €. À 36%, 640 €. Soit 60 € de moins par tranche de 1 000 €. À l’échelle d’un portefeuille de plusieurs dizaines de milliers d’euros, le manque Ă  gagner devient vite substantiel.

DerriĂšre la technique, un signal politique : la France prĂȘte Ă  renĂ©gocier son pacte avec l’épargne financiĂšre. Car la flat tax n’était pas qu’un taux ; c’était une promesse de stabilitĂ©. La relever, c’est accepter un trade-off : des recettes immĂ©diates contre une attractivitĂ© possiblement entamĂ©e pour le capital domestique. Les partisans y voient un geste de « justice fiscale » — faire contribuer davantage les revenus du capital pour financer, dit-on, des baisses ciblĂ©es en faveur des mĂ©nages modestes. Les opposants y lisent un dĂ©saveu stratĂ©gique du quinquennat, et un mauvais signal envoyĂ© aux investisseurs.

Le calendrier, lui, s’accĂ©lĂšre. Le projet de loi de finances 2026 doit passer en Conseil des ministres dĂ©but octobre, filer au Conseil d’État et au Haut Conseil des finances publiques, puis ĂȘtre dĂ©posĂ© Ă  l’AssemblĂ©e au plus tard le 13 octobre. Soixante-dix jours pour trancher. À dĂ©faut, le texte peut ĂȘtre mis en vigueur par ordonnance. Autant dire que les lignes vont bouger vite.

En attendant, les Ă©pargnants ajustent dĂ©jĂ  leurs rĂ©flexes. Profiter des abattements sur l’assurance-vie au-delĂ  de huit ans. Arbitrer vers des poches sĂ©curisĂ©es (livrets rĂ©glementĂ©s) pour la trĂ©sorerie, conserver une exposition actions pour le long terme, malgrĂ© la fiscalitĂ©. Diversifier — certains remettent l’or physique sur leur radar — pour Ă©taler les risques fiscaux et de marchĂ©. Rien n’est dĂ©cidĂ©, mais tout est possible : si la hausse du PFU devient la clĂ© de voĂ»te du budget, 2026 pourrait ouvrir une nouvelle Ăšre oĂč la performance ne se jugera plus seulement Ă  la hausse des cours
 mais Ă  l’art de naviguer entre coupons, abattements et prĂ©lĂšvements.

POUR ALLER PLUS LOIN : CAS PRATIQUE


PEA

1) Retrait avant 5 ans (fermeture du PEA) — PFU applicable

  • Gain imposable : 1 000 €

  • Aujourd’hui (30 %) → impĂŽt + prĂ©lĂšvements sociaux = 300 €, net 700 €

  • PFU 33 % → 330 €, net 670 €

  • PFU 36 % → 360 €, net 640 €

2) Retrait aprĂšs 5 ans — exonĂ©rĂ© d’impĂŽt, restent les prĂ©lĂšvements sociaux (PS)

  • Gain : 1 000 €

  • Si les prĂ©lĂšvements sociaux restent Ă  17,2 % → 172 €, net 828 €

  • (ScĂ©nario hypothĂ©tique si les PS montaient) Ă  20 % → 200 €, net 800 € ; Ă  23 % → 230 €, net 770 €

À ≄5 ans, le PEA n’est pas concernĂ© par la hausse du PFU sur l’impĂŽt, sauf si le gouvernement relevait aussi les prĂ©lĂšvements sociaux.


Compte-titres ordinaire (CTO)

Dividendes

  • Dividendes bruts : 3 000 €

  • Aujourd’hui (PFU 30 %) → 900 € de prĂ©lĂšvement, net 2 100 €

  • PFU 33 % → 990 €, net 2 010 €

  • PFU 36 % → 1 080 €, net 1 920 €

Plus-value

  • Gain : 5 000 €

  • Aujourd’hui (30 %) → 1 500 €, net 3 500 €

  • PFU 33 % → 1 650 €, net 3 350 €

  • PFU 36 % → 1 800 €, net 3 200 €


Assurance-vie

Rappel utile :

  • < 8 ans : par dĂ©faut PFU 30 % sur la part de gains rachetĂ©e.

  • ≄ 8 ans : abattement annuel sur les gains rachetĂ©s (4 600 € cĂ©libataire / 9 200 € couple). Taux d’IR Ă  7,5 % si primes versĂ©es ≀ 150 k€ (12,8 % au-delĂ ), + 17,2 % de prĂ©lĂšvements sociaux.

A) Contrat de 3 ans (donc < 8 ans)

  • Gains rachetĂ©s : 2 000 €

  • Aujourd’hui (30 %) → 600 €, net 1 400 €

  • PFU 33 % → 660 €, net 1 340 €

  • PFU 36 % → 720 €, net 1 280 €

B) Contrat ≄ 8 ans, petit rachat “couverts” par l’abattement (cĂ©libataire)

  • Gains rachetĂ©s : 3 000 €

  • Abattement 4 600 € ⇒ IR = 0 ; restent prĂ©lĂšvements sociaux 17,2 % → 516 €

  • Net : 2 484 €

Ici, une hausse du PFU n’affecte pas ce rachat (l’abattement efface l’IR). Seule une hausse des prĂ©lĂšvements sociaux changerait le net.

C) Contrat ≄ 8 ans, rachat plus important (cĂ©libataire, primes totales ≀ 150 k€)

  • Gains rachetĂ©s : 10 000 €

  • Abattement 4 600 € ⇒ base IR 5 400 €

  • IR (7,5 %) = 405 €

  • PrĂ©lĂšvements sociaux (17,2 % sur 10 000 €) = 1 720 €

  • Total prĂ©lĂšvements = 2 125 € → Net : 7 875 €

Si vos primes versĂ©es dĂ©passent 150 k€, l’IR passe Ă  12,8 % sur la base aprĂšs abattement, rapprochant l’effet d’un PFU “plein”.


Le Graph’ de la semaine


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Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !

Laurent - Cosmos Finance

Économix

Économix

Par Laurent Cosmos Finance

L’économie pour tous. Vraiment pour tous.

Je m’appelle Laurent, fondateur de Cosmos Finance, et depuis 2022, je me suis donnĂ© une mission : rendre l’économie intelligible, utile et accessible Ă  chacun.

Sur TikTok et Instagram, mais aussi dans ma newsletter, je vulgarise l’actualitĂ© Ă©conomique, les grands concepts financiers et les stratĂ©gies concrĂštes qui permettent de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Parce que l’économie n’est pas qu’une affaire d’experts : c’est ce qui dĂ©termine le prix de ton logement, ton pouvoir d’achat, la stabilitĂ© de ton job ou la rentabilitĂ© de ton Ă©pargne.

Une conviction : la connaissance Ă©conomique, c’est un droit

Je crois profondĂ©ment qu’un citoyen bien informĂ© est un citoyen plus libre. Aujourd’hui encore, le manque de culture Ă©conomique est un vrai facteur d’inĂ©galitĂ© — il freine la mobilitĂ© sociale, la comprĂ©hension des enjeux publics, et l’autonomie financiĂšre. Ce n’est pas une fatalitĂ©.

Mon objectif ? Que tu te sentes suffisamment confiant pour naviguer dans ce monde Ă©conomique souvent intimidant, que tu sois salariĂ©, entrepreneur, Ă©tudiant ou investisseur dĂ©butant. Comprendre l’économie, ce n’est pas un luxe. C’est une nĂ©cessitĂ©. Et si mes contenus peuvent t’aider Ă  y voir plus clair, Ă  faire de meilleurs choix, Ă  prendre en main ton avenir
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Laurent - Cosmos Finance

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