đŸ‡ȘđŸ‡ș L’Europe met 800 milliards pour sa dĂ©fense : le secteur de l'armement flambe en bourse

On parle des droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine, d'Elon Musk qui perd 135 milliards d'euros, des dividendes records en 2024, de la baisse des taux de la BCE et du bannissement de l'alcool américain au Canada. Pour le décryptage, on parle du plan d'armement de 800 milliards d'euros en Europe.

Économix
9 min ⋅ 06/03/2025

Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :

TRUMP APPLIQUE DES DROITS DE DOUANE AU MEXIQUE, AU CANADA ET À LA CHINE

“Il n’y a plus de marge de manƓuvre pour le Mexique et le Canada. Les droits de douane sont un fait”. Ce sont les mots de Donald Trump qui passe Ă  l’acte au sujet des droits de douane appliquĂ©s au Mexique et au Canada. DĂšs ce mardi, des tarifs de 25% sont appliquĂ©s Ă  l’ensemble des importations canadiennes et mexicaines, Ă  l'exception des produits Ă©nergĂ©tiques canadiens qui sont taxĂ©s Ă  10 %. Au total, 918 milliards de dollars de produits provenant des deux voisins des États-Unis pourraient ĂȘtre concernĂ©s, avec donc une hausse attendue des prix aux États-Unis sur les produits concernĂ©s. Pour rappel, Trump reproche au Canada, au Mexique et Ă  la Chine de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl, une drogue aux effets dĂ©vastateurs aux États-Unis. De son cĂŽtĂ©, le Canada prĂ©voit de riposter en instaurant des droits de douane de 25 % sur certains produits amĂ©ricains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens. Le gouvernement Mexicain dit de son cĂŽtĂ© avoir prĂ©vu plusieurs plans pour contrer ces nouvelles taxes. La Chine n'est pas Ă©pargnĂ©e, puisqu'elle verra ses droits de douane augmenter de 10 points supplĂ©mentaires, passant ainsi Ă  20 %. PĂ©kin a d’ores et dĂ©jĂ  annoncĂ© une riposte avec des droits de douanes appliquĂ©s aux importations amĂ©ricaines de 15% sur le poulet, blĂ©, maĂŻs et le coton. D’autres produits comme le soja, le porc, le bƓuf, les produits de la mer, les fruits, les lĂ©gumes et les produits laitiers feront l’objet d’une taxe supplĂ©mentaire de 10 %. Si pour de nombreux experts la guerre des prix va pousser les habitants de ces pays Ă  consommer plus local, cela va aussi trĂšs probablement engendrer une hausse des prix et un ralentissement de la croissance Ă©conomique. 

ELON MUSK A PERDU 135 MILLIARDS DE DOLLARS

Depuis le 17 dĂ©cembre dernier, le patron de Tesla a vu son patrimoine passer de 486 milliards Ă  351 milliards de dollars, et sa fortune a fondu de 81 milliards depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. Ce dĂ©clin s’explique avant tout par la chute de Tesla en Bourse, avec une baisse de quasiment 30 % depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, faisant passer la capitalisation de l’entreprise sous la barre des 900 milliards de dollars.  Cette baisse de Tesla s’explique par plusieurs facteurs : la marque souffre de ventes dĂ©cevantes en Europe avec une baisse du nombre d’immatriculation de 45,2% en janvier, de l’arrivĂ©e massive de constructeurs chinois comme MG Motor ou BYD, mais aussi du soutien de Musk au parti d’extrĂȘme droite allemand (AdD) pour les Ă©lections lĂ©gislatives en Allemagne, un virage politique qui a donnĂ© envie Ă  de nombreux propriĂ©taires de Tesla de se sĂ©parer de leur vĂ©hicule par idĂ©ologie. Les analystes pointent Ă©galement du doigt l’implication croissante de Musk dans son DĂ©partement de l’efficacitĂ© gouvernementale (Doge) qui a pour but de sabrer dans les dĂ©penses publiques amĂ©ricaines et qui dĂ©tournerait donc beaucoup trop son attention de Tesla. Mais au-delĂ  des choix stratĂ©giques d’Elon Musk, la politique Ă©conomique de Donald Trump pourrait aussi jouer contre lui. Entre le retour en force du pĂ©trole, la hausse des droits de douane et la montĂ©e des tensions commerciales avec la Chine et l’Europe, Tesla semble avancer avec des vents contraires en 2025.

LES ENTREPRISES ONT VERSÉ UN MONTANT RECORD DE 1750 MILLIARDS DE DOLLARS DE DIVIDENDES

C’est l’équivalent du PIB de l’Australie que les entreprises ont versĂ© Ă  leurs actionnaires l’annĂ©e derniĂšre sous forme de dividendes. Pour rappel, un dividende reprĂ©sente une somme d’argent versĂ©e par une entreprise Ă  ses actionnaires pour partager une partie de ses bĂ©nĂ©fices. Les actionnaires sont des personnes ou entitĂ©s qui possĂšde une ou plusieurs actions d’une entreprise, donc qui ont versĂ© une certaine somme d’argent pour investir dans l’entreprise, ce qui leur donne un droit de propriĂ©tĂ© sur une partie de la sociĂ©tĂ© et parfois un droit aux dividendes chaque annĂ©e. L’étude annuelle sur le sujet menĂ©e par le gestionnaire d’actifs Janus Henderson montre que parmi les 1200 plus grosses capitalisations boursiĂšres mondiales, 88% ont augmentĂ© ou maintenu leurs dividendes en 2024. Si on se concentre par pays, ce sont les États-Unis qui restent de trĂšs loin le premier distributeur de dividendes, avec un total de 651 milliards de dollars dans l’annĂ©e, soit plus d’un tiers du total mondial. Loin derriĂšre, le podium est complĂ©tĂ© par le Royaume-Uni (90,6 milliards de dollars de dividendes versĂ©s en 2024) et le Japon (86). La France, plus grosse contributrice d’Europe, se hisse en quatriĂšme position. Les dividendes français ont atteint un montant record de 68,8 milliards d’euros l’annĂ©e derniĂšre. CĂŽtĂ© secteurs, Ă  elle seule, la finance a versĂ© plus du quart (28%) des dividendes mondiaux en 2024. Les banques ont distribuĂ© pas moins de 257,6 milliards de dollars, ce qui en fait de loin les plus gĂ©nĂ©reuses avec leurs actionnaires, suivis par le secteur des hydrocarbures et celui des technologies. Et les entreprises qui ont versĂ© le plus de dividendes sont en 1Ăšre position Microsoft, suivie par Exxon Mobil et HSBC.

LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE (BCE) A BAISSÉ SES TAUX DIRECTEURS

Pour la 6Ăšme fois d'affilĂ©e depuis juin 2024, la BCE a dĂ©cidĂ© de baisser ses taux directeurs de 0,25 point ce jeudi, ce qui laisse entrevoir une nouvelle baisse des taux de crĂ©dit immobilier. En effet, les banques se financent en partie auprĂšs de la BCE. Lorsque la BCE diminue le taux auquel elle leur consent ces financements, les banques rĂ©percutent cette baisse sur les taux des crĂ©dits immobiliers. C’est donc en bonne partie grĂące aux 6 baisses des taux de la BCE en moins d’un an, sur fond de ralentissement de l’inflation, que le taux moyen des crĂ©dits immobiliers a diminuĂ© d’un point au cours des 12 derniers mois en passant d’environ 4,2% Ă  3,2%. Comme l’explique Caroline Arnould, directrice gĂ©nĂ©rale du courtier Cafpi : “Une baisse d’un point du taux de crĂ©dit, cela reprĂ©sente 30 000 euros de pouvoir d’achat supplĂ©mentaire, dans le cas d’un emprunt de 200 000 euros”. Si pour de nombreux professionnels du secteur les taux devraient graviter entre 2,5% et 3% d’ici la fin de l’annĂ©e, un bon nombre se montre plus sceptique. En cause : un risque de hausse du taux de l’obligation assimilable du TrĂ©sor (OAT) Ă  10 ans, qui est pour faire simple le taux auquel la France emprunte sur les marchĂ©s financiers et ce taux constitue en fait l’un des principaux Ă©lĂ©ments sur lesquels les banques se fondent pour Ă©tablir leurs taux de crĂ©dit immobilier. Et ce taux a bondi cette semaine dans un contexte gĂ©opolitique des plus incertains et de crainte d’une remontĂ©e de l’inflation avec les mesures protectionnistes de l’administration Trump. Une hausse continue de l’OAT Ă  10 ans pourrait donc contrebalancer l’effet de la baisse des taux directeurs sur les taux de crĂ©dit immobilier. Nous verrons concrĂštement le barĂšme des taux des banques dans les prochains mois, je vous tiendrai au courant. 

LE CANADA RETIRE L’ALCOOL AMÉRICAIN DES MAGASINS

Face aux droits de douane de 25% de Trump, plusieurs provinces canadiennes comme l’Ontario, le Manitoba et le QuĂ©bec banissent l'alcool amĂ©ricain de leurs commerces alors que la la Colombie-Britannique a choisi de bannir uniquement les alcools en provenance des États rĂ©publicains. Doug Ford, le premier ministre de l'Ontario, a dĂ©clarĂ© que  la province vend pour prĂšs d'un milliard de dollars canadiens (650 millions d'euros) d'alcool en provenance des États-Unis. ConcrĂštement, comme l’a expliquĂ© Doug Ford, les marques d’alcool amĂ©ricaines ne seront plus disponibles dans le catalogue du grossiste LCBO, qui est le plus grand acheteur d’alcool au monde, ce qui implique donc que les dĂ©taillants, restaurants et bars de l’Ontario ne pourront plus se rĂ©approvisionner en produits amĂ©ricains. Le gouvernement du QuĂ©bec a Ă©galement demandĂ© “de cesser de fournir en boissons alcoolisĂ©es amĂ©ricaines les Ă©piceries, les agences, les bars et les restaurants”. Comme l’explique la rĂ©gie des alcools du QuĂ©bec, la SAQ : “Suite aux nouvelles rĂ©glementations tarifaires entre le Canada et les États-Unis, ces produits ne sont plus disponibles Ă  la vente”. Le Canada a Ă©galement ripostĂ© aux droits de douane de Trump en appliquant en retour 25% sur certains produits amĂ©ricains comme la viande, les Ɠufs, les fruits et le vin. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a qualifiĂ© de “stupide” la politique de droits de douane de Trump et que cette dĂ©cision  avait pour but de “faire chuter l’économie” pour ensuite “pouvoir annexer” le Canada. Trudeau a expliquĂ© que cette nouvelle politique va frapper durement le Canada” mais le pays ne “reculera pas” en promettant la victoire du Canada.


L’exploration Éco de la semaine

L’Europe se rĂ©arme : Von der Leyen dĂ©voile un plan Ă  800 milliards d’euros

L’Europe face Ă  l’urgence. AprĂšs la suspension de l’aide amĂ©ricaine Ă  l’Ukraine, Ursula von der Leyen contre-attaque. La prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne a prĂ©sentĂ© un plan massif pour rĂ©armer le continent et soutenir immĂ©diatement Kyiv. Montant total : 800 milliards d’euros.

Un tournant stratĂ©gique. Alors que Washington se dĂ©sengage progressivement, Bruxelles veut accĂ©lĂ©rer l’autonomie militaire de l’Europe. Un sommet exceptionnel est prĂ©vu ce jeudi pour discuter des propositions, qui incluent un assouplissement des rĂšgles budgĂ©taires et la crĂ©ation d’un fonds de 150 milliards d’euros pour financer l’effort de guerre.

Un plan en cinq axes

L’initiative, baptisĂ©e "ReArm Europe", vise Ă  dĂ©bloquer des centaines de milliards d’euros pour renforcer la dĂ©fense des 27 États membres et intensifier l’envoi d’équipements militaires Ă  l’Ukraine. Voici les mesures phares :

1. Assouplissement des rÚgles budgétaires
Les États membres pourraient dĂ©passer la limite actuelle de 3 % du PIB de dĂ©ficit public pour financer leurs dĂ©penses militaires. En clair, Bruxelles leur permettrait d’ajouter jusqu’à 1,5 % de PIB en dĂ©penses de dĂ©fense sur quatre ans. Traduction : 650 milliards d’euros libĂ©rĂ©s pour l’armement.

2. Un fonds de 150 milliards d’euros
Un nouveau mĂ©canisme de prĂȘts serait mis en place pour aider les États membres Ă  financer des investissements ciblĂ©s dans leur industrie de dĂ©fense. Contrairement Ă  une mutualisation de la dette, ces prĂȘts seraient optionnels, Ă©vitant ainsi le veto des Pays-Bas et des pays opposĂ©s Ă  une dette europĂ©enne commune.

3. Réorientation des fonds européens
Bruxelles propose d'autoriser les États Ă  utiliser une partie des fonds de cohĂ©sion, normalement destinĂ©s au dĂ©veloppement Ă©conomique des rĂ©gions les plus pauvres, pour des projets liĂ©s Ă  la dĂ©fense.

4. Faciliter le financement du secteur privé
Un "savings and investment union" aiderait les entreprises du secteur de la défense à lever plus facilement des capitaux sur les marchés financiers.

5. Lever les restrictions de la Banque europĂ©enne d’investissement (BEI)
Jusqu’ici, la BEI n’autorisait le financement que de projets Ă  double usage civil-militaire. DĂ©sormais, elle pourrait inclure des Ă©quipements militaires et policiers, bien que les armes et les munitions restent pour l’instant exclues.

ReArm Europe : le plan de dĂ©fense de l’UE de 800 milliards d’euros

Une réponse directe au retrait américain

L’annonce de ce plan intervient alors que Donald Trump a confirmĂ© son pivot gĂ©opolitique. Washington pousse pour une nĂ©gociation de paix avec Moscou et laisse entendre que l’aide Ă  l’Ukraine ne sera plus une prioritĂ©. Pour l’Europe, le message est clair : se prĂ©parer Ă  une guerre longue sans le soutien amĂ©ricain.

"L’Europe fait face Ă  un danger imminent, d’une ampleur inĂ©dite dans notre gĂ©nĂ©ration", a dĂ©clarĂ© Ursula von der Leyen dans une lettre aux dirigeants de l’UE.

Avec ce plan, l’UE veut envoyer un signal fort : elle ne dĂ©pendra plus exclusivement des États-Unis pour assurer sa sĂ©curitĂ©. L’objectif est non seulement de renforcer les capacitĂ©s militaires europĂ©ennes, mais aussi d’éviter un effondrement du soutien militaire Ă  l’Ukraine.

Une aide "immĂ©diate" Ă  l’Ukraine ?

Von der Leyen promet que les États membres pourront utiliser ces nouvelles ressources pour fournir rapidement des armes et du matĂ©riel Ă  Kyiv. ConcrĂštement, il s’agit d’investir dans des domaines prioritaires comme :

- Défense aérienne et antimissile
- Systùmes d’artillerie, missiles et munitions
- Drones et contre-drones

L’idĂ©e est d’accĂ©lĂ©rer les livraisons pour combler le vide laissĂ© par le retrait progressif de l’aide amĂ©ricaine. Mais quand ces fonds seront-ils rĂ©ellement mobilisĂ©s ?

Selon Camille Grand, du European Council on Foreign Relations, l’impact sur le terrain pourrait prendre plusieurs semaines ou mois, le temps que les achats d’armement soient finalisĂ©s. "Cela fait une diffĂ©rence, car c’est Ă  ce moment-lĂ  que les restrictions amĂ©ricaines commenceront Ă  se faire sentir", souligne-t-il.

Un premier pas, mais pas un "game changer"

Si le plan est ambitieux, il ne change pas encore la donne. Guntram Wolff, du think tank Bruegel, estime que ces mesures sont une avancĂ©e, mais qu’il faudra aller plus loin, notamment en rouvrant le dĂ©bat sur un vĂ©ritable emprunt commun pour la dĂ©fense europĂ©enne – un sujet sensible qui pourrait ĂȘtre remis sur la table aprĂšs les Ă©lections en Allemagne.

Du cĂŽtĂ© des États membres, les rĂ©actions sont globalement positives. L'Allemagne, l'Italie, le Portugal, la GrĂšce et l'Estonie ont saluĂ© un "premier pas important". Berlin parle mĂȘme d’un "saut quantique nĂ©cessaire pour renforcer la dĂ©fense de l’UE".

Un sommet sous tension Ă  Bruxelles

Ce jeudi, les dirigeants europĂ©ens se rĂ©uniront pour finaliser le plan. La prioritĂ© absolue sera de dĂ©bloquer rapidement un nouveau paquet d’armes pour l’Ukraine. Mais il reste incertain qu’un accord soit trouvĂ© immĂ©diatement.

Le sommet intervient aprĂšs une sĂ©rie de rĂ©unions d’urgence, y compris avec le Royaume-Uni. L’Europe doit maintenant affronter une rĂ©alitĂ© brutale : les États-Unis ne seront peut-ĂȘtre plus un alliĂ© militaire fiable.

Se rĂ©armer ou disparaĂźtre. VoilĂ  le dilemme auquel l’UE fait face. Ce plan Ă  800 milliards d’euros est une premiĂšre rĂ©ponse, mais il ne suffira pas Ă  lui seul Ă  garantir la souverainetĂ© europĂ©enne. Les prochaines semaines seront dĂ©cisives pour voir si Bruxelles peut transformer ces promesses en actions concrĂštes.

Les entreprises de la dĂ©fense en Europe s’envolent en bourse

L’effet domino du rĂ©armement europĂ©en ne se fait pas attendre. Alors que le Royaume-Uni et la France mĂšnent un effort diplomatique pour arracher un accord de paix en Ukraine, les investisseurs anticipent une hausse massive des budgets de dĂ©fense sur le continent. RĂ©sultat : les actions des groupes d’armement europĂ©ens s’envolent. Lundi, BAE Systems a bondi de +15 %, Rheinmetall de +14 %, Thales et Leonardo de +16 % chacun. Un mouvement qui prolonge une tendance dĂ©jĂ  bien amorcĂ©e : l’industrie de la dĂ©fense est sous le feu des projecteurs, portĂ©e par la peur d’un dĂ©sengagement amĂ©ricain et l’urgence pour l’Europe d’assurer sa propre sĂ©curitĂ©.

Les entreprises de la dĂ©fense europĂ©ennes s’envolent en bourse

L’onde de choc du dĂ©sengagement amĂ©ricain

Depuis des années, les responsables militaires européens plaidaient pour une augmentation des budgets de défense. Mais ce qui était un débat stratégique devient désormais une nécessité politique.

Avec Washington qui menace de rĂ©duire ses garanties de sĂ©curitĂ©, les gouvernements europĂ©ens n’ont plus le choix : ils doivent rĂ©investir massivement dans leur armĂ©e et leur industrie de l’armement. Ce revirement, brutal et soudain, attire l’attention des investisseurs, qui misent dĂ©sormais sur une explosion des dĂ©penses militaires Ă  l’échelle du continent.

Le secteur aéronautique en embuscade

Les valeurs de l’armement ne sont pas les seules Ă  profiter de cet Ă©lan. Les constructeurs aĂ©ronautiques, qui rĂ©alisent une part importante de leur chiffre d’affaires dans la dĂ©fense, ont aussi connu une forte hausse lundi :

- Airbus : +5 %, porté par ses divisions militaires et spatiales
- Safran : +3 %, qui profite de la demande accrue pour ses moteurs et équipements aéronautiques
- Rolls-Royce : +4 %, qui surfe sur des résultats financiers impressionnants et un engouement croissant pour ses moteurs de défense

L’italien Leonardo, qui fabrique des hĂ©licoptĂšres militaires et des systĂšmes de dĂ©fense, continue Ă©galement son ascension, dans un marchĂ© oĂč la demande pour les Ă©quipements de haute technologie ne cesse de croĂźtre.

QinetiQ et Dassault Aviation en pleine ascension

Les entreprises spécialisées dans la haute technologie militaire ne sont pas en reste.

- QinetiQ (Royaume-Uni) : +12 %, grùce à son expertise dans les systÚmes autonomes et la guerre électronique
- Dassault Aviation (France) : +15 %, boostĂ© par la hausse des commandes pour le Rafale et d’autres programmes stratĂ©giques

Ces entreprises bénéficient directement de la modernisation accélérée des armées européennes, avec une attention particuliÚre portée aux drones, aux avions de chasse et aux technologies de guerre électronique.

BAE Systems : le géant britannique bat des records

Le leader de l’armement britannique BAE Systems confirme sa domination.

- Commandes record en 2024
- Plus de 3 milliards de livres de bénéfices annuels
- Valorisation Ă  48 milliards de livres sterling
- Action multipliée par deux depuis le début de la guerre en Ukraine

Les chiffres parlent d’eux-mĂȘmes : l’industrie de l’armement est l’un des secteurs les plus rentables en Europe, et les investisseurs ne comptent pas lĂącher le morceau.

Un secteur sous tension, mais avec un avenir assuré

Le climat gĂ©opolitique actuel ne montre aucun signe d’apaisement. Avec la menace d’un retrait progressif du soutien amĂ©ricain et la nĂ©cessitĂ© pour l’Europe de se doter d’une armĂ©e plus robuste, les industriels de la dĂ©fense sont en pole position pour bĂ©nĂ©ficier des nouvelles prioritĂ©s budgĂ©taires des gouvernements.

L’Europe entre dans une nouvelle Ăšre de rĂ©armement. Les budgets explosent, les commandes affluent et les marchĂ©s rĂ©agissent en consĂ©quence. Une certitude demeure : dans les annĂ©es Ă  venir, l’industrie de la dĂ©fense sera un secteur clĂ© du paysage Ă©conomique europĂ©en.


Le Graph’ de la semaine

Prùs de 7 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays


Les offres de parrainages

  • Banque - Code Promo BoursoBank : Ouvrez un compte BoursoBank et gagnez jusqu'Ă  150 € Ă  l'ouverture en vous faisant parrainer : Ouvrir un compte

  • Banque - Trade Republic : Trade Republic est la plateforme d'Ă©pargne en ligne avec plus de 4 millions de clients en Europe qui vous permet de le faire Ă  partir de 1€. Recevez 3% d'intĂ©rĂȘts sur vos espĂšces et 1% de Saveback sur vos dĂ©penses : Ouvrir un compte

  • Comptes-titres - Code Promo DEGIRO : DEGIRO est un des courtiers des plus rĂ©putĂ©s en Europe vous pouvez ouvrir un compte et profiter de 100 € l'ouverture de votre compte : Ouvrir un compte

  • Crowdfunding immobilier - Code Promo La PremiĂšre Brique : BĂ©nĂ©ficiez de 1% de rendement supplĂ©mentaire sur votre 1er investissement : Ouvrir un compte

Communication Ă  caractĂšre promotionnel


Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !

Laurent - Cosmos Finance

Économix

Économix

Par Laurent Cosmos Finance

L’économie pour tous. Vraiment pour tous.

Je m’appelle Laurent, fondateur de Cosmos Finance, et depuis 2022, je me suis donnĂ© une mission : rendre l’économie intelligible, utile et accessible Ă  chacun.

Sur TikTok et Instagram, mais aussi dans ma newsletter, je vulgarise l’actualitĂ© Ă©conomique, les grands concepts financiers et les stratĂ©gies concrĂštes qui permettent de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Parce que l’économie n’est pas qu’une affaire d’experts : c’est ce qui dĂ©termine le prix de ton logement, ton pouvoir d’achat, la stabilitĂ© de ton job ou la rentabilitĂ© de ton Ă©pargne.

Une conviction : la connaissance Ă©conomique, c’est un droit

Je crois profondĂ©ment qu’un citoyen bien informĂ© est un citoyen plus libre. Aujourd’hui encore, le manque de culture Ă©conomique est un vrai facteur d’inĂ©galitĂ© — il freine la mobilitĂ© sociale, la comprĂ©hension des enjeux publics, et l’autonomie financiĂšre. Ce n’est pas une fatalitĂ©.

Mon objectif ? Que tu te sentes suffisamment confiant pour naviguer dans ce monde Ă©conomique souvent intimidant, que tu sois salariĂ©, entrepreneur, Ă©tudiant ou investisseur dĂ©butant. Comprendre l’économie, ce n’est pas un luxe. C’est une nĂ©cessitĂ©. Et si mes contenus peuvent t’aider Ă  y voir plus clair, Ă  faire de meilleurs choix, Ă  prendre en main ton avenir
 alors ma mission est remplie.

Bienvenue dans Cosmos Finance. L’économie comme tu ne l’as jamais vue.

À bientît !

Laurent - Cosmos Finance

Les derniers articles publiés