On parle d'Apple qui va investir 500 milliards de dollars aux États-Unis, des ventes de Tesla qui s'effondrent, de Trump qui veut les minerais ukrainiens, des annonces de droits de douane sur l'UE et de la baisse de l'indemnisation des arrêts maladie pour les fonctionnaires. Pour le décryptage, on parle de l'expansion de DeepSeek en Chine.
C’est la somme que la marque à la pomme compte investir durant les 4 prochaines années tout en promettant 20 000 embauches. Le fabricant d'Iphones compte financer des projets dans les domaines de l’intelligence artificielle, l’ingénierie ou encore la formation. Apple va également ouvrir académie dans le Michigan “pour former la prochaine génération de fabricants américains”. Il est aussi prévu d’ouvrir d’ici 2026 une usine de fabrication à Houston de plus de 23 000 m2 pour construire des serveurs capables de soutenir ses ambitions en matière d'intelligence artificielle, notamment son IA générative Apple Intelligence. Apple souhaite aussi agrandir des équipes et des installations dans de nombreux États, y compris le Michigan, le Texas, la Californie, l’Arizona, la Caroline du Nord et Washington. Ces investissements ont aussi pour vocation de baisser l’exposition de l’entreprise vis-à-vis de la Chine. Typiquement, plus de 30% des Ipads ont été assemblés par des entreprises chinoises en 2024, selon le Wall Street Journal. Cela rend Apple particulièrement vulnérable parmi les entreprises technologiques américaines aux droits de douane de 10 % imposés par Trump sur les marchandises importées aux États-Unis en provenance de Chine ainsi qu'à la menace d'une taxe de 25 % sur les importations de semi-conducteurs. Apple mise d’ailleurs sur l’Inde avec déjà environ 15 % des iPhones qui ont été fabriqués en Inde en 2024, avec des projections atteignant 25 % d'ici 2027.
L’action de Tesla a chuté de plus de 11% depuis mardi, plombée par l’annonce de ventes divisées par deux sur le Vieux Continent en janvier 2025. Le constructeur a immatriculé 7517 véhicules ce mois-ci contre plus de 15 000 en janvier 2024. La chute se fait particulièrement ressentir en Allemagne (-59,5%), en France (-63,4%) et en Espagne (-75,4%). Un contrecoup après avoir vendu près de 500 000 véhicules par an en 2021 et 2022, et particulièrement avec son modèle phare la Model Y, qui a été le véhicule le plus vendu en Europe en 2023. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette inversion de tendance : Tout d’abord, le segment de la voiture électrique est de plus en plus concurrentiel avec le succès des modèles électriques de Volkswagen et surtout l’arrivée massive en Europe de constructeurs chinois comme MG Motor ou BYD. Entre subventions massives de l’État chinois, une main d'œuvre bien moins coûteuse, un prix de l’énergie moins élevé, les constructeurs chinois proposent des voitures électriques ultra-compétitives. Ajoutez à cela les problèmes liés aux airbags et aux mises à jour logicielles qui ont forcé Tesla à rappeler des véhicules en 2023 ainsi que les retards de production dans sa Gigafactory de Berlin en 2024 concernant son nouveau Model Y, le constructeurs américain peine à séduire en ce début d’année. Dernier problème pour les acheteurs : la dépréciation de la valeur des véhicules Tesla à la revente. Selon le Wall Street Journal, la valeur des Tesla d’occasion a ainsi diminué de 28,9% en moyenne en 2024. Enfin, le rapprochement politique d’Elon Musk et de Trump n’est pas du goût de tout le monde. Les positions de patron de Tesla pour des partis d’extrême droite, comme l’AfD en Allemagne, contribuent aussi à ce que certains consommateurs ne soutiennent plus le constructeur automobile.
Très concrètement, un fonds sera créé conjointement entre l’Ukraine et les Etats-Unis et dans lequel l’Ukraine devra y verser 50% des revenus générés par la monétisation des ressources naturelles, dont le pétrole, le gaz et les infrastructures qui y sont liés. Les revenus de ce fonds seront réinvestis dans des projets en Ukraine. En revanche, la part détenue par Washington et Kiev n’est pas dévoilée. Donald Trump a expliqué mardi soir qu’en échange de cet accord : “l’Ukraine recevrait 350 milliards de dollars, beaucoup d’équipements militaires et le droit de continuer à se battre”. Un premier accord avait été rejeté par Volodymyr Zelensky la semaine dernière. Les États-Unis devaient contrôler à 100% un fonds consacré à la reconstruction de l’Ukraine qui serait abondé par Kiev à 50% grâce aux revenus de l’extraction des minerais. Mais ces conditions ont été jugées inacceptables et refusées. Finalement les négociations semblent avoir abouti à cet accord, qui pourrait être signé vendredi au cours d’une visite du président ukrainien aux États-Unis. L'Ukraine concentre à elle seule quelque 5 % des ressources minières mondiales et le pays dispose d’importants gisements souterrains de minéraux essentiels, notamment du lithium, du graphite, du cobalt, du titane et des terres rares comme le scandium. Des éléments qui sont essentiels à la production de smartphones, d'ordinateurs, d'équipements médicaux et s’étendent même au secteur aérospatial, des centrales nucléaires et aux batteries des voitures électriques.
“Soyons honnêtes, l'Union européenne a été conçue pour emmerder les États-Unis. C'était l'objectif et ils y sont parvenus”. C’est ce qu’a déclaré Trump a l’occasion de la première réunion de son cabinet à la Maison-Blanche Trump et lorsque le sujet des droits de douane appliqués aux produits européens a été évoqué, le chef de l’État a déclaré : “Nous avons pris la décision, et nous l’annoncerons prochainement, ce sera 25%” soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril. La veille, pourtant, Emmanuel Macron disait espérer avoir convaincu le président américain d’éviter de mettre en place des droits de douane supplémentaires sur les produits du Vieux Continent en insistant que ce “n’était pas le moment d’agir de la sorte étant donné l’urgence d’augmenter les dépenses en matière de défense”. De son côté, l’UE assure qu’elle réagira “fermement et immédiatement”, ce à quoi Trump a réagi en déclarant que les pays européens pourraient être tentés par des mesures de représailles mais qu’”ils ne le feraient pas. Nous sommes la corne d’abondance, ce que tout le monde veut et ils peuvent tenter des représailles, mais ça ne marchera pas”. Donald Trump a répété que le déficit commercial américain vis-à-vis de l'Europe était de “ 300 milliards de dollars “ en insistant sur le fait que l’UE “n’achètent pas nos voitures, nos produits agricoles, ils n’achètent quasiment rien, nous devons rectifier cela”. Des données que la Commission européenne conteste, l'estimant au contraire à 150 milliards d'euros (157 milliards de dollars) sur les biens uniquement. Mais seulement 50 milliards une fois pris en compte l'excédent commercial américain dans les services.
Concrètement, au lieu d’être indemnisés à 100% de leur salaire pendant les trois premiers mois, ils ne percevront plus que 90% de leur traitement. Passé ce délai, en revanche, les règles restent les mêmes : un demi-traitement sera versé pour les neuf mois suivants en cas d’arrêt prolongé. Si le Conseil commun de la fonction publique (CCFP) avait émis un avis défavorable sur le sujet, cela n’a pas suffit à faire fléchir le gouvernement. Cette mesure a un double enjeu pour le gouvernement : le premier est de lutter contre l’absentéisme dans la fonction publique en incitants les agents à limiter les absences de courte durée en rognant sur la fiche de paie car, selon l'édition 2024 du rapport annuel sur l'état de la fonction publique, les fonctionnaires ont été absents en moyenne 14,5 jours en 2023 contre une moyenne de 11,7 jours pour les salariés du privé. À titre d’exemple pour un fonctionnaire dont la rémunération est de 2000€, avec ce nouveau coup de rabot, à partir du 1er mars, la perte nette de l’agent sera de 60€ pour un arrêt de 10 jours et de 193€ pour un arrêt de 30 jours par rapport au système actuel. Le deuxième enjeu qui découle du premier est de réaliser 900 millions d’euros d’économies alors que les dépenses liées aux indemnités journalières ont plus que doublé depuis 2017, atteignant un montant record de 17 milliards d’euros en 2024.
Un modèle. Un déclic. Une adoption massive. En l’espace de quelques semaines, DeepSeek est passé du statut de simple start-up à celui de champion national de l’intelligence artificielle en Chine. lI serait aussi puissant que le modèle o1 d'OpenAI - lancé à la fin de l'année dernière - dans des tâches telles que les mathématiques et le codage. Comme o1, R1 est un modèle de “raisonnement”. Ces modèles produisent des réponses de manière incrémentale, simulant la manière dont les humains raisonnent sur des problèmes ou des idées. Deepseek affirme avoir pu le faire à moindre coût - les chercheurs à l'origine de cette initiative affirment que sa formation a coûté 6 millions de dollars (4,8 millions de livres sterling), une fraction des “plus de 100 millions de dollars” évoqués par le patron d'OpenAI, Sam Altman, lorsqu'il a parlé de GPT-4.
DeepSeek VS ChatGPT
Mahdi Ramadhan - Medium
Soutenu par Pékin, son modèle R1 se répand à une vitesse fulgurante dans les hôpitaux, les entreprises publiques et les administrations locales.
Tout a commencé fin janvier, lorsque DeepSeek a dévoilé son grand modèle de langage. La technologie a immédiatement attiré l’attention, mais personne n’anticipait une adoption aussi rapide. En un temps record, toutes les grandes plateformes cloud chinoises l’intègrent. Les constructeurs automobiles suivent, puis les gouvernements locaux, puis les hôpitaux. Même les institutions les plus conservatrices s’y mettent. “Le Parti soutient l’IA depuis longtemps, mais DeepSeek a changé la donne”, confie un expert du secteur au Financial Times.
Pourquoi un tel engouement ? D’abord, son coût d’accès. Contrairement à d’autres modèles américains, DeepSeek R1 est open source et peu gourmand en ressources. Les entreprises peuvent l’intégrer facilement, sans avoir à investir dans des infrastructures coûteuses. Ensuite, l’adhésion politique. L’État chinois pousse activement l’adoption de DeepSeek, et les entreprises publiques suivent la tendance.
Les premiers cas d’usage apparaissent déjà. Dans les hôpitaux de Jilin et Jinxin, DeepSeek génère des plans de traitement et assiste les patientes dans le suivi de leur fertilité. À Hubei, il tranche les désaccords entre médecins. À Chengdu et Wuhan, il guide les patients vers la bonne salle de consultation. Même les administrations s’y mettent : à Jinan et Hangzhou, des chatbots permettent aux citoyens de poser des questions sur leurs impôts, leurs certificats de naissance ou la collecte des déchets.
Mais derrière l’emballement, certains restent sceptiques. “C’est encore trop tôt pour dire si DeepSeek peut réellement révolutionner la médecine”, tempère un médecin de Zhejiang. Les modèles d’IA nécessitent des données massives et des années d’apprentissage avant d’être fiables pour des décisions complexes. Pour l’instant, l’usage reste limité à des tâches d’assistance et de simplification administrative. D’autres dénoncent des effets d’annonce : certaines entreprises profitent du buzz DeepSeek pour séduire les investisseurs, sans réellement implémenter la technologie.
Quoi qu’il en soit, Pékin continue d’alimenter la dynamique. Liang Wenfeng, le fondateur de DeepSeek, a été invité à une réunion au sommet avec Xi Jinping, aux côtés des patrons de Huawei, Alibaba et BYD. Un signal fort. Tencent a déjà intégré DeepSeek dans la recherche WeChat. Sinopec, PetroChina et China Southern Power Grid l’adoptent dans leurs process industriels. Et pendant que DeepSeek s’impose, un autre secteur en profite : les fournisseurs de cloud. Alibaba Cloud, Huawei Cloud et Tencent Cloud enregistrent une hausse des demandes, car les entreprises ont besoin d’infrastructures solides pour faire tourner ces modèles.
Mais le modèle de raisonnement développé par la start-up chinoise DeepSeek, s’est retrouvé au cœur d’un bras de fer géopolitique. Sécurité nationale, espionnage, collecte de données : plusieurs pays tirent la sonnette d’alarme et bannissent son usage.
Depuis son lancement, DeepSeek a explosé en popularité. En Corée du Sud, plus d’un million d’utilisateurs hebdomadaires dès ses débuts. Aux États-Unis, des tests menés par des agences privées. En Europe, un intérêt grandissant pour ses capacités. Mais ce succès fulgurant s’accompagne d’une vague de restrictions. Des études soulignent des failles de cybersécurité et la possibilité que l’IA génère du contenu biaisé. Résultat : en quelques semaines, plusieurs gouvernements prennent des mesures drastiques.
Le 15 février, la Corée du Sud suspend temporairement les nouveaux téléchargements de DeepSeek. L’organisme de surveillance des données personnelles exige des “améliorations et correctifs” avant toute réintroduction. Par précaution, le ministère du Commerce interdit à ses employés d’utiliser DeepSeek sur leurs appareils professionnels, citant des préoccupations liées à la sécurité des données.
La position de Taïwan est plus tranchée. Le pays interdit l’usage de DeepSeek par les agences gouvernementales et les infrastructures critiques. La raison ? DeepSeek est une entreprise chinoise, et la loi chinoise oblige ses entreprises à partager des données avec Pékin en cas de demande. Un risque jugé inacceptable par Taipei, qui voit dans cette IA un potentiel outil de surveillance.
Pas encore de bannissement national, mais des mesures locales. Le Texas a été le premier État américain à interdire DeepSeek sur les appareils gouvernementaux. Greg Abbott, gouverneur républicain, justifie cette décision par la nécessité de “protéger les infrastructures critiques” contre l’influence du Parti communiste chinois.
Même approche du côté de l’armée. La marine américaine interdit à ses membres d’utiliser DeepSeek, y compris à titre personnel. La NASA emboîte le pas : blocage total de l’application sur ses systèmes et interdiction de son utilisation par les employés.
L’Italie est le premier pays à interdire officiellement DeepSeek le 30 janvier. Le régulateur de la protection des données bloque l’entreprise chinoise, l’accusant de ne pas respecter les lois européennes sur le traitement des données personnelles. La France, la Belgique et l’Irlande, elles, enquêtent encore. L’objectif : comprendre comment DeepSeek gère et stocke les informations de ses utilisateurs.
Mardi 4 février, c’est au tour de l’Australie d’interdire DeepSeek sur les appareils gouvernementaux. Tony Burke, ministre de l’Intérieur, justifie la décision non pas par l’origine chinoise de l’entreprise, mais par des “risques potentiels pour la sécurité nationale”. Un signal fort qui pourrait inspirer d’autres nations à suivre la même voie.
L’étau se resserre. Outre l’Europe, la Corée du Sud a également annoncé qu’elle examinerait les pratiques de DeepSeek en matière de gestion des données. La question clé : cette IA transmet-elle des informations sensibles aux autorités chinoises ? Une enquête à suivre de près.
Pour l’instant, DeepSeek continue de croître en popularité. Mais face aux interdictions qui s’accumulent et aux enquêtes en cours, l’IA chinoise pourrait rapidement devenir la prochaine cible des régulateurs internationaux. Un scénario qui rappelle les déboires de TikTok et Huawei.
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