Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :
BITCOIN : NOUVEAU RECORD HISTORIQUE À 98 000 DOLLARS
La cryptomonnaie est en hausse de 130% depuis le début de l’année et de plus de 42% depuis l'élection de Trump, ce qui valorise le bitcoin à plus de 1800 milliards de dollars, un chiffre inédit. Au-delà du discours pro-crypto du président républicain durant sa campagne, l’entreprise de médias sociaux Trump Media and Technology Group, dont le futur locataire de la Maison Blanche détient une participation majoritaire, est en discussion pour racheter la société d’échange de cryptomonnaies Bakkt. Une nouvelle annonce qui laisse présager que Trump a des ambitions positives pour l’industrie des cryptomonnaies, ce qui a aussi pour effet d’inciter les spéculateurs à se positionner sur certains crypto-actifs dont le bitcoin. Signe de l’optimisme des investisseurs : le marché des cryptomonnaies pèse désormais plus de 3000 milliards de dollars, un niveau jamais atteint dans son histoire. Pour mettre ce chiffre en perspective, la valorisation d’Apple à elle seule reste plus élevée que l’entièreté du marché des crypto, étant donné que la société américaine pèse plus de 3 400 milliards de dollars en bourse, tout comme Microsoft à 3100 milliards ou encore Nvidia à 3 600 milliards. Des chiffres qui montrent que bitcoin et consorts restent encore pour l’instant relativement petits par rapport aux géants de la bourse traditionnelle alors que cette classe d’actif fait grand bruit dans les médias.
1/2 FRANÇAIS EST STRESSÉ AU TRAVAIL QUOTIDIENNEMENT
Pire, c’est en France que les salariés se sentent le moins soutenus dans l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée selon la dernière enquête annuelle de ManPower. Plus précisément 41% des salariés français se disent pas soutenus dans cet équilibre entre la vie privée et le travail alors que la moyenne européenne se trouve à 35%. Quant au stress quotidien, l'enquête révèle que le stress au travail est très répandu en Europe, avec une moyenne de 48 % des travailleurs dans 10 pays européens qui déclarent subir un stress quotidien au travail. Plus de la moitié des travailleurs déclarent subir du stress dans quatre pays européens, l'Espagne arrivant en tête avec 58 %. La Suède et l'Italie suivent de près, avec 53 % chacune, et la Pologne avec 51 %. Les travailleurs néerlandais sont les moins stressés (34 %), suivis par les Norvégiens (40 %) et les Suisses (46 %). Dans trois des autres grandes économies européennes - le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France - les niveaux de stress s'alignent sur la moyenne européenne de 48 %. À la question "Quelle est la probabilité que vous changiez d'emploi de votre propre initiative au cours des six prochains mois ?" 34 % des travailleurs européens ont répondu "probablement" ou "très probablement", ce qui indique une faible satisfaction professionnelle au sein de ce groupe.
LE SÉNAT A VOTÉ POUR QUE LES FRANÇAIS TRAVAILLENT “GRATUITEMENT” 7 HEURE PAR AN
À 216 voix pour et 119 contre cette mesure, le Sénat a officiellement plaidé pour que tous les actifs français travaillent sans rémunération pendant 7h par an afin de renflouer les caisses de la Sécurité sociale. Cette “contribution de solidarité” devrait permettre de rapporter 2,5 milliards d’euros au secteur de l’autonomie et du handicap en augmentant de 0,3 à 0,6% les taux de contribution de solidarité. Cela s’inscrit dans un contexte où les finances de la “Sécu” sont au plus mal avec un déficit estimé à 18 milliards d’euros en 2024. Le gouvernement s'est dit défavorable à cette proposition “à ce stade” mais ouvert au fait de la “retravailler” avec les partenaires sociaux. La mesure n’est pas encore définitive à ce stade : elle sera débattue la semaine prochaine lors d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs, chargés de trouver un compromis sur ce texte qui est déjà quasiment promis au 49.3 lors de son ultime passage à l’Assemblée nationale. Enfin, le Sénat a aussi visé les apprentis : ces derniers seront désormais partiellement soumis à deux contributions sociales (CSG et CRDS), pour un gain estimé de 360 millions d'euros par an.
LES MÉDICAMENTS ET CONSULTATIONS MÉDICALES SERONT MOINS BIEN REMBOURSÉS EN 2025
La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a annoncé une baisse de 5 % du taux de remboursement des médicaments et des consultations médicales par la Sécurité sociale. Le “ticket modérateur”, c’est-à-dire la part qui reste à payer par l’assuré et qui est le plus souvent à la charge des complémentaires santé, évoluera donc de 5%. Cette réduction n'affectera pas directement le passage en caisse à la pharmacie, car les mutuelles compenseront ce déremboursement. Cependant, le tarif des mutuelles augmentera pour supporter ce surcoût, estimé à plusieurs millions d'euros par an, selon la ministre. Les responsables des complémentaires santé avaient anticipé ces mesures et ajusté leurs prévisions tarifaires. Le courtier Réassurez-moi prévoit une hausse moyenne des tarifs de plus de 10 % dès le 1er janvier. En conséquence, les Français devront très probablement dépenser davantage pour se soigner. Cette annonce survient quelques jours après la découverte d'un "risque" de dérapage budgétaire de 1,2 milliard d'euros sur les dépenses de médicaments en 2024. Cela équivaut à 40 boîtes de médicaments par Français et par an, et même à plus d'une centaine pour les plus de 80 ans.
IMMOBILIER : VERS UNE AUGMENTATION DES FRAIS DE NOTAIRE
Le gouvernement Barnier a décidé d’augmenter les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), plus connus sous l’appellation “frais de notaire”. Ils sont généralement payés par les acheteurs lors d’une vente immobilière. Ces frais pèsent entre 7% et 8% du prix d’un logement ancien (entre 2 et 3% pour l’achat d’un logement neuf), soit environ 19.000 euros pour un bien à 250.000 euros. Jusqu’à présent, les départements pouvaient fixer un taux de DMTO jusqu’à 4,5% du prix d’achat d’un bien immobilier ancien auquel s'ajoutent des taxes perçues par l'État et les communes. Michel Barnier a proposé de relever ce plafond de 0,5 point, à 5%, pour trois ans. Concrètement ce nouveau taux engendrera une hausse des “frais de notaire” de 1500 euros pour un bien de 300 000 euros. Cette décision a été prise par le gouvernement pour renflouer les caisses des départements. En fait, le retournement du marché de l'immobilier s'est traduit par des milliards d'euros de recettes en moins pour les départements : 3,8 milliards de moins précisément entre 2022 et 2023. Et cette année encore, les élus redoutent une nouvelle baisse de 10 à 15%, soit une perte cumulée de 5 milliards par rapport au pic de 2022.
L’exploration Éco de la semaine
Accord UE-Mercosur : Entre espoir économique et inquiétudes agricoles
Après 25 ans de négociations, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Mercosur semble enfin proche de la signature. Cependant, à mesure que l’échéance approche, les divisions au sein des États membres s'accentuent. Si certains pays saluent une opportunité économique stratégique face à des partenaires commerciaux comme la Chine et les États-Unis, d'autres redoutent une crise agricole majeure.
Un Accord d'une Importance Stratégique
Cet accord vise à établir l'une des plus grandes zones de libre-échange au monde, englobant 750 millions de personnes et près de 20 % de l'économie mondiale. Pour l'UE, il représente une réponse stratégique à l'intensification des relations commerciales entre l'Amérique latine et la Chine, ainsi qu'aux tensions avec les États-Unis.
En 2023, les exportations de l'UE vers les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, et désormais Bolivie) ont atteint 55,7 milliards d'euros, bien loin des 502 milliards d'euros d'exportations vers les États-Unis. Diversifier les relations commerciales est donc essentiel, particulièrement pour s'assurer un accès à des ressources stratégiques.
L'accord pourrait réduire la dépendance européenne envers la Chine pour l’approvisionnement en minéraux critiques nécessaires à la transition écologique, tels que le graphite, le nickel et le manganèse. Ces matériaux sont indispensables pour les batteries, panneaux solaires et éoliennes. Mais l'accord promet aussi de soutenir des secteurs industriels européens, notamment l’automobile et les machines, en supprimant des droits de douane de 35 % sur les voitures exportées vers le Mercosur et de 14 à 20 % sur les équipements industriels.
Les Pays Favorables : Allemagne et Espagne en Tête
L'Allemagne, première économie de l'UE, défend activement cet accord. Avec 15,4 milliards d'euros d'exportations annuelles vers le Mercosur, l'Allemagne espère stimuler ses secteurs automobile et chimique, tout en soutenant 244 000 emplois dans le pays. Olaf Scholz a qualifié l’accord de "révolutionnaire pour la diversification et la résilience de l'économie européenne".
L’Espagne, quatrième économie de l'Union, pourrait également tirer profit de l'accord. Une étude estime que ses exportations vers le Mercosur augmenteraient de 37 %, ce qui entraînerait une hausse de son PIB de 0,23 % et la création de 22 000 emplois.
Des Inquiétudes Agricoles Majeures
En revanche, la France, l’Irlande, et d’autres pays craignent les répercussions de l’accord sur leur secteur agricole. L’importation de 99 000 tonnes de bœuf sud-américain, 180 000 tonnes de volaille, et des quantités significatives de sucre, de riz et de miel inquiètent profondément les agriculteurs européens.
Ces produits, souvent moins chers en raison de normes moins strictes en matière de sécurité alimentaire, de bien-être animal et d’environnement, pourraient créer une concurrence jugée déloyale. Par exemple, 30 % des pesticides utilisés au Brésil sont interdits en Europe.
Emmanuel Macron a fermement déclaré au G20 en Argentine que la France "ne signera pas l’accord en l’état". La ministre française de l’Agriculture, Annie Genevard, s’est opposée publiquement à l’accord, citant des risques environnementaux liés à la déforestation et des problèmes sanitaires liés à la viande traitée aux hormones.
Des Résistances Croissantes
L’Italie, bien qu’elle puisse bénéficier de l’accord dans les secteurs de la mode, des machines et des produits alimentaires, a exprimé des réserves similaires. Le ministre italien de l’Agriculture a exigé que les agriculteurs du Mercosur respectent les mêmes normes que leurs homologues européens.
L’Irlande, cinquième exportateur mondial de viande bovine, redoute une chute des prix qui affecterait ses marchés clés comme la France. La Pologne et la Belgique, bien que moins directement concernées, ont également rejoint les rangs des opposants.
Les Promesses de la Commission Européenne
La Commission européenne tente de rassurer en affirmant que l’accord inclut des mécanismes de suivi pour garantir le respect des normes sociales et environnementales de l’UE. Elle met également en avant les engagements renouvelés des pays du Mercosur à respecter l’Accord de Paris sur le climat.
Cependant, ces garanties ne convainquent pas. Des critiques soulignent que l’UE pourrait fermer les yeux sur des pratiques controversées, comme la déforestation au Brésil, pour faire avancer l’accord.
Un Avenir Incertain
Alors que des négociations supplémentaires sont prévues pour finaliser l'accord, des divisions subsistent. Paris a perdu sa capacité de bloquer unilatéralement le projet, et la Commission semble déterminée à conclure rapidement.
L'accord promet des avantages significatifs pour certains secteurs industriels, mais au prix de sacrifices potentiellement désastreux pour l'agriculture européenne. Pour l’UE, il s’agit de trouver un équilibre entre ambitions économiques et protection des intérêts agricoles.
En bref
L'accord UE-Mercosur, après un quart de siècle de négociations, reste un enjeu stratégique autant qu'un champ de bataille politique. Tandis que l'Allemagne et l'Espagne en anticipent les bénéfices, des pays comme la France et l'Irlande s'inquiètent des répercussions sur leur secteur agricole. La signature de cet accord pourrait transformer les relations commerciales entre l'Europe et l'Amérique latine, mais elle laisse derrière elle des tensions profondes au sein de l’Union.
Le Graph’ de la semaine
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Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !
Laurent - Cosmos Finance