Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :
LE COÛT DES ARRÊTS DE TRAVAIL FLAMBENT EN 2024
En hausse de 8,5% sur 1 an, la barre des 17 milliards de dépenses liées aux arrêts de travail est bien partie pour être franchie en 2024, contre 15,8 milliards en 2023 selon les chiffres de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces augmentations. Avec la hausse du SMIC et les augmentations de salaires, les indemnités journalières coûtent plus cher. Cet effet prix compte pour 39 % de la hausse du coût des arrêts de travail depuis 2019. Par ailleurs, la CNAM explique que plus de 42% s’expliquent par une hausse du taux de recours et de durée. En clair, les salariés s'arrêtent en moyenne plus longtemps et, globalement, ils sont plus nombreux à être concernés par un arrêt de travail. En France, en 2023, la durée moyenne des arrêts de travail était de 23 jours par an et par salarié. Cependant, la France n'est pas un cas isolé. Toute l'Europe est touchée par une épidémie d'arrêts de travail qui affecte gravement la productivité, un phénomène accentué après la pandémie de Covid-19. La Norvège est particulièrement touchée, avec plus de 25 jours d'arrêt par an et par salarié. L'Allemagne connaît également une forte augmentation, avec près de 20 jours d'arrêt par an et par salarié, un record. L’Allemagne perdrait 200 milliards d'euros de production par an à cause des arrêts maladie. Au Royaume-Uni, 800.000 personnes supplémentaires en âge de travailler sont inactives par rapport à 2020, ce qui exerce une pression sur les capacités économiques et les finances du système social. Une population active vieillissante, la progression des maladies psychiques comme les burn-out, ou encore des modèles sociaux trop généreux dans certains pays permettent des arrêts plus fréquents et plus longs.
LIVRET A, LEP, PEL : VOICI COMBIEN D’INTÉRÊTS VOUS TOUCHEREZ AU 1ER JANVIER
Les intérêts de vos livrets réglementés tomberont comme chaque année dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Pour le Livret A et le LDDS, le calcul est simple puisque ces 2 livrets ont affiché le même rendement - bloqué - toute l'année 2024 : 3%. Résultat, au niveau de l'encours moyen sur le Livret A - 7 000 euros selon la Banque de France -, les épargnants seront gratifiés de 210 euros d'intérêts annuels. Pour les épargnants qui sont restés au plafond de 22 950 euros toute l’année sur le Livret A, les intérêts s'élèveront à 688,5 euros. Pour rappel, si vous êtes au plafond, les intérêts viendront tout de même s’ajouter au-delà des 22 950 euros ce qui veut dire que votre Livret A affichera un capital supérieur à 23 000 euros. Pour le Livret d'Epargne Populaire (LEP), le taux a progressivement baissé au cours de l’année, de 6% au 1er janvier à 4% au 1er août. Globalement, au niveau de l’encours moyen en France qui s’élève à 6500 euros sur le LEP, les intérêts se chiffreront à 307,41 euros au 1er janvier. Pour ceux qui ont conservé le plafond à 10 000 euros toute l’année, les intérêts s’élèveront à 472,94 euros. Pour le plan épargne logement (PEL), contrairement aux autres produits d’épargne, ce livret est soumis à la flat tax de 30%. Donc, bien qu’il affiche un rendement de 2,25%, son rendement net tombe en réalité à 1,58%. Donc au final, ceux qui ont un PEL au plafond de 61 200 euros se verront verser 966,96 euros d'intérêts.
EN 2024 LA BOURSE AMÉRICAINE AFFICHE L’UNE DES MEILLEURES PERFORMANCES DEPUIS 1928
Le principal indice boursier outre-Atlantique, le S&P500, qui rassemble les 500 plus grosses sociétés cotées en bourse aux États-Unis, a progressé de 27% depuis le début de l’année. Ce qui place la performance annuelle de l’indice en comme l’une des meilleures depuis quasiment un siècle. La vague scélérate de l’intelligence artificielle en 2024, a largement contribué à cette envolée du cours des actions des entreprises technologiques aux États-Unis, comme en témoigne la performance spectaculaire de Nvidia de +172% en 2024. Les puces du géant américain sont devenues incontournables pour les entreprises qui développent des modèles d’intelligence artificielle comme Google, Microsoft ou encore Amazon. Au-delà de l’engouement des investisseurs pour les entreprises technologiques, la baisse des taux d'intérêt a aussi contribué à l’optimisme général. Les taux directeurs de la Banque centrale américaine ont commencé à reculer fin août de cette année, après que l’inflation est revenu sous contrôle autour des 2% contre plus de 9% en 2022. Enfin, la nomination de Trump à la Maison-Blanche le 5 novembre a rajoutéun coup d’accélérateur à l’indice qui est en hausse de 5,6% depuis cette date. Avec une administration Trump perçue comme pro-business et dérégulatrice, beaucoup y voient un président américain qui soutiendra les marchés financiers. En revanche, les risques de survalorisation des entreprises, les incertitudes géopolitiques et une économie américaine moins solide que prévue pourraient provoquer des corrections sur le marché à l’avenir.
ELON MUSK DEVIENT LA 1ÈRE PERSONNE A DÉPASSÉ LES 400 MILLIARDS DE DOLLARS DE PATRIMOINE
C’est précisément 447 milliards de dollars selon Bloomberg, ce qui signifie qu’il pourrait donner 50 dollars à chaque humain de la planète, c‘est-à-dire à 8,2 milliards d’habitants. L’homme d’affaires sud-afraicain profite d’un double effet : le premier est le rebond de 75% de l’action de Tesla depuis l'élection de Trump début novembre, ce qui a permis à l’action de l’entreprise d’atteindre un nouveau sommet historique à 424 dollars. Le patron du constructeur automobile a largement financé la campagne de Trump, à hauteur de 270 millions de dollars selon les chiffres de la Commission électorale américaine (FEC), ce qui laisse présager une administration qui sera favorable au développement des business d’Elon Musk. D’ailleurs Trump l'a récompensé en le nommant à la tête d'une commission pour “'efficacité gouvernementale”, un organe créé pour tailler dans les budgets fédéraux. La proximité entre les deux milliardaires suscite d'ailleurs des inquiétudes quant à d'éventuels conflits d'intérêt. La relation fait notamment craindre que la nouvelle administration élimine les crédits d'impôt sur les véhicules électriques concurrents de Tesla.
Deuxième effet : SpaceX et ses investisseurs ont accepté d'acheter jusqu'à 1,25 milliard de dollars d'actions de la société, faisant grimper la valeur de l'entreprise spatiale à environ 350 milliards de dollars. Cette transaction a augmenté la fortune personnelle d'Elon Musk d'environ 50 milliards de dollars étant donné qu’il est propriétaire de 42% de SpaceX. L’entreprise spatiale non cotée en bourse dépasse désormais la valorisation d’empires tels que LVMH (335 milliards de valorisation), Coca-Cola (271 milliards), Samsung (249 milliards) ou Toyota (231 milliards).
LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE A BAISSÉ SES TAUX DIRECTEURS CE JEUDI 12 DÉCEMBRE
Après avoir augmenté les taux à 10 reprises entre juillet 2022 et septembre 2023 pour lutter contre l’inflation, la Banque centrale européenne (BCE) a baissé ses taux de 0,25 points ce jeudi 12 décembre, après l’avoir déjà fait à trois reprises depuis le 31 mai. Des baisses qui se justifient par un net ralentissement de l’inflation dans la zone euro en atteignant 2,3% en novembre, soit quasiment la cible des 2% de la BCE. Et les entreprises et emprunteurs peuvent avoir le sourire étant donné que les banques seront amenées à payer moins cher pour emprunter des liquidités auprès de la BCE, et pourront ainsi distribuer davantage de crédits bon marché. Car pour rappel, dans le sillage de la hausse des taux directeurs de la BCE, les banques commerciales avaient pratiquement quadruplé les taux pratiqués auprès des emprunteurs, le taux de refinancement de la BCE étant passé de 0 à 4,5%. Pour bien comprendre, ce taux de refinancement est pratiqué lorsqu'une banque commerciale souhaite emprunter de l’argent à court terme à la banque centrale de son pays. Et ce taux est désormais passé de 4,5% à son apogée en 2023 à 3,15% aujourd’hui. Le taux de facilité de dépôt est désormais à 3%. C’est le taux d'intérêt que les banques commerciales reçoivent lorsqu'elles déposent leurs excédents de liquidités auprès de la BCE. D’un point de vue de l’immobilier, l’Observatoire Crédit Logement CSA table sur un taux moyen de crédit immobilier autour des 3,2% dans les prochains mois, contre en moyenne 3,37% actuellement.
L’exploration Éco de la semaine
Débat sur les dépenses de l'OTAN : Vers 3 % du PIB pour la défense ?
La pression pour augmenter les dépenses de défense de l'OTAN s'intensifie, sous l'impulsion des appels de Donald Trump en faveur d'une augmentation des contributions européennes et d'une reconnaissance croissante que les niveaux actuels sont inadéquats pour soutenir l'Ukraine et dissuader la Russie. Le président des États-Unis reproche régulièrement à ses alliés de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), de ne pas financer suffisamment l'institution.
Ce dimanche, Trump a expliqué dans une interview pour NBC News que les États-Unis quitteront l'OTAN à moins que les États alliés ne contribuent davantage financièrement à l’institution. Il faut dire que les États-Unis contribuent largement plus aux dépenses militaires de l’OTAN que les autres pays membres, en y consacrant par exemple un montant 1530 fois supérieurs à celui de la France. Un plan de 500 milliards d’euros de l’Europe est discuté et il vise donc à être moins dépendant des États-Unis pour sa propre défense militaire et aussi maintenir son soutien à l’Ukraine. Pour financer ce montant colossal, les responsables ont indiqué qu’ils allaient émettre des titres de dettes sur les marchés financiers. Les membres de l’OTAN discutent aussi de faire passer l'objectif de dépenses de l'OTAN de 2% à 3% du PIB.
La lutte pour atteindre les objectifs actuels
Sur les 32 membres de l'OTAN, 23 devraient atteindre l'objectif actuel de 2% du PIB en matière de dépenses de défense cette année, ce qui représente une nette amélioration par rapport aux six membres de 2018. Toutefois, des économies européennes clés comme l'Italie et l'Espagne ne sont toujours pas à la hauteur, l'Italie dépensant 1,46% de son PIB et l'Espagne seulement 1,28%. Les deux pays invoquent des contraintes budgétaires, mais les pressions renouvelées de Trump et la guerre en cours en Ukraine ont obligé l'Europe à faire le point sur son sous-investissement en matière de défense.
Les dépenses des pays membres de l’OTAN (% du PIB)
Viser les 3 % : Ambitieux mais source de division
Selon le Financial Times, des discussions confidentielles entre les ministres de l'OTAN suggèrent une approche progressive : atteindre 2,5% du PIB à court terme et la barre des 3% d'ici à 2030. Cette proposition devrait être officialisée lors du prochain sommet de l'OTAN aux Pays-Bas, qui aura lieu le 24 et le 25 juin 2025. Mark Rutte, secrétaire général de l'OTAN, a appelé à un objectif de dépenses”bien supérieur” à 2 %, faisant remarquer “qu'avec 2%, on ne peut pas y arriver”. Cependant, la pression pour des dépenses plus élevées risque d'exacerber les pressions budgétaires qui ont déjà déstabilisé les gouvernements en Allemagne et en France.
Pression américaine et réponses européennes
Les États-Unis, qui consacrent 3,4% de leur PIB à la défense, n'ont cessé de réclamer une augmentation des contributions européennes.
Montants en dollars dépenses des pays membres de l’OTAN
Les exigences de Donald Trump en 2018 ont conduit à une accélération de l'augmentation des dépenses, mais le véritable catalyseur du changement a été l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Au cours des deux dernières années, les membres non américains de l'OTAN ont collectivement augmenté leurs budgets de défense de 100 milliards de dollars. Le ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, a plaidé en faveur de nouvelles augmentations, avertissant que la Russie pourrait constituer une menace directe pour les membres de l'OTAN d'ici 2029.
Un tournant pour l'OTAN ?
Le débat sur l'objectif de 3 % du PIB reflète une évolution plus large des priorités stratégiques de l'OTAN. L'augmentation des dépenses serait le signe d'une plus grande solidarité transatlantique, mais elle soulève également des questions quant à la capacité de résistance financière de l'Europe. Pour des pays comme l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France, trouver un équilibre entre les investissements de défense et les besoins nationaux sera une tâche ardue. Pourtant, comme l'a fait remarquer un fonctionnaire allemand, un objectif de dépenses ambitieux enverrait un message clair à la fois à la Russie et aux États-Unis : “L'Europe est prête à assumer davantage ses responsabilités en matière de défense et l’Europe est prête à assumer une plus grande part du fardeau de sa sécurité.”
Que ces discussions débouchent sur des engagements concrets ou sur de nouvelles divisions, le prochain sommet de l'OTAN constituera un moment crucial dans la redéfinition du rôle et des responsabilités de l'alliance dans un monde de plus en plus instable.
Le Graph’ de la semaine
Les britanniques champions des dépenses de Noël en Europe
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Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !
Laurent - Cosmos Finance