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Par Laurent Cosmos Finance
15 août · 6 mn à lire
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🇹🇼​ Taïwan : L'île des riches grâce au boom l'IA

On parle du bilan économique des JO, du SMIC qui va dépasser les 1800 euros brut, des prix de l'immobilier qui vont continuer de chuter, de la "stretchflation" et de l'augmentation du coût de la vie étudiante. Pour le décryptage, on parle du boom de l'intelligence artificielle qui fait grimper les salaires à Taïwan.

Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :

LE BILAN ÉCONOMIQUE DES JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024

Déjà d’un point de vue de l’afflux touristique, le bilan est positif. Selon l'Office du tourisme de Paris, 11,2 millions de visiteurs ont pris part, avec ou sans billet, aux activités liées aux JO. C'est autant que le nombre de visiteurs sur la même période en 2023 et quasi conforme aux 11,3 millions de visiteurs auxquels s'attendait l'organisme. 9,5 millions de billets ont été vendus, un record. Du côté des hôtels, la réussite est aussi au rendez-vous. Après un début juillet morose, les taux d'occupation, grâce aux étrangers, ont finalement atteint 84% dans Paris intra-muros, soit 10 points de plus qu'aux mêmes dates en 2023.  La progression est encore plus importante dans les établissements de luxe avec un taux d'occupation de 85,5% (+16,5 points). Même tendance pour les locations meublées de type Airbnb, avec plus de 400 000 voyageurs sur la période des JO, le taux d'occupation a atteint les 62% soit plus qu’en 2023, selon le cabinet d’analyse AirDNA. On retrouve aussi des perdants, qui sont principalement les restaurateurs et commerces éloignés des sites de compétition, les musées, les sites touristiques comme Disneyland Paris ont vu leur fréquentation s'éroder. Plus globalement, l’impact des JO sur l’économie française ne devrait pas être significatif. Avec un coût estimé à 8,8 milliards d’euros, les retombées économiques devraient être de 9 milliards selon Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation. La Banque de France estime que la croissance au 3ème trimestre devrait s’établir à 0,5%.

LE SMIC VA DÉPASSER LE SEUIL DES 1800 EUROS BRUT

Bonne nouvelle pour les 3,1 millions de français qui touchent le Smic en France. Étant donné que le Smic est réévalué en cours d'année seulement si l'inflation hors-tabac dépasse les 2%, et que l’INSEE a publié fin juillet son estimation provisoire de l'inflation pour le mois en cours, à 2,3%, le SMIC devrait donc être prochainement rehaussé, après avoir déjà augmenté de 1,13% au 1er janvier. Selon le Code du travail, le Smic doit être augmenté le 1er jour du mois qui suit la publication de l’inflation hors-tabac (IPC). Ainsi, si l’estimation provisoire de l’INSEE se confirme, la hausse du SMIC devrait intervenir à la rentrée en septembre ou au plus tard en octobre, ce qui porterait le salaire au-dessus de 1800 euros bruts, contre 1766 actuellement et autour de 1430 euros nets, contre 1398 actuellement. Comme le montrent les données de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des Statistiques (Dares) présentées dans notre infographie, 17,3 % des salariés français du privé (hors secteur agricole) touchaient le salaire minimum en 2023. Cette nouvelle augmentation du SMIC à la rentrée devrait donc rattraper les salariés qui étaient rémunérés juste au-dessus du SMIC actuellement. 

LES PRIX DE L’IMMOBILIER ANCIEN VONT CHUTER 5% À 7% EN 2024

Pour le président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), Loïc Cantin, tous les chiffres portent à croire que la baisse des prix des logements va continuer. Sur le volume des transactions immobilières, la FNAIM table entre 750 000 et 800 000 transactions en 2024, contre 869 000 en 2023 et 1 115 000 en 2022. Signe que le marché continue de s’éroder. Autre marqueur important de l’activité, les crédits accordés. En la matière, le constat est identique : l’activité n’est pas au rendez-vous avec 8,7 milliards d’euros de crédits accordés en juin, contre une moyenne mensuelle en période dynamique de 25 milliards. Là aussi, cela montre que les ménages sont plutôt attentistes dans la période actuelle. Dans ce cadre, la FNAIM constate une baisse généralisée des prix de l’immobilier. Sur un an à fin juin, la fédération constate -7,7% à Paris, à -5,3% en Ile-de-France (hors Paris), à -6,1% dans les 10 plus grandes villes de province et à -2,8% dans les villes moyennes comme dans les communes rurales. Au total, sur l’ensemble du territoire, les prix ont reculé de -3,8% sur un an à fin juin. Pour Loïc Cantin, il n’y aura pas de reprise des prix tant que les volumes des transactions ne se stabilisent pas. Enfin, toujours selon le président de la fédération, il faut qu’ils baissent encore de 8% à 10% pour que les Français retrouvent le même pouvoir d'achat immobilier qu’avant 2022. C’est à ce moment-là que le marché retrouvera son dynamisme.

QU’EST-CE QUE LA STRETCHFLATION ? UNE TECHNIQUE PAS TRÈS HONNÊTE ENVERS LES CONSOMMATEURS

Alors cette expression est la contraction de deux mots : «stretch» en anglais, qui signifie «étirer», et l’inflation. Derrière ce terme se cache une technique que des industriels de l’agroalimentaire n'hésitent pas à utiliser pour faire payer plus cher les consommateurs. Concrètement, elle consiste à augmenter le poids d’un produit, tout en appliquant une plus forte hausse de prix en parallèle. Pour illustrer ce phénomène, le journaliste spécialisé en grande distribution, Olivier Dauvers, a repéré un exemple de «stretchflation». En mai dernier, il ciblait une boîte de quatre «Bun’s» de la marque McCain. Si celle-ci pesait 400 grammes, vendue à 2,93 euros, soit 7,33 euros le kilo, elle est passée à 460 grammes pour 3,99 euros, soit 8,67 euros le kilo, ce qui représente donc un différentiel de prix au kilo de 1,34 euros. Autre exemple, des boîtes de gâteaux apéritifs de la marque Belin, les célèbres Monaco à l’emmental, sont ainsi passés de 100 à 110 grammes (+10% du poids) tandis que le prix de la boîte a décollé d’un euro à 1,29 euro (+29 % du prix). Alors que le gouvernement vient de s’attaquer à la shrinkflation, qui consiste  à réduire la quantité d’un produit vendu au même prix, notamment en obligeant les supermarchés à informer les consommateurs des produits dont la quantité diminue mais qui sont vendus à un prix identique ou plus élevé, le gouvernement devra probablement bientôt aussi s’attaquer à cette nouvelle technique de la stretchflation.

LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE VA ENCORE AUGMENTER POUR LA RENTRÉE UNIVERSITAIRE 2024-2025

C’est une augmentation de 2,25% qui est annoncée par le syndicat étudiant Unef. Plus précisément, d'après les calculs du syndicat, les dépenses augmenteront en moyenne de 482,16 euros pour la prochaine année universitaire, soit 40,18 euros par mois. Déjà l’année dernière, la hausse avait été de l’ordre de 6,47% ce qui porte à 27,76% l'accroissement du coût de la vie étudiante depuis 2017. L’Unef explique que le niveau de vie des étudiants est affecté par la hausse des tarifs d'inscription universitaire (+2,93%), des coûts de l'énergie (+4,8%), des loyers dans les résidences Crous (+3,5%) et hors résidences Crous (+1,08%), et par une inflation modérée des prix des produits alimentaires (+0,82%). Les étudiants boursiers bénéficient quant à eux d'une baisse moyenne des tarifs des transports (-4%), tandis que leur montant se maintient pour les étudiants non boursiers (+0,36%). L’Unef plaide pour une augmentation des montants des bourses étudiantes, après que celles-ci ont augmenté entre 6,2% et 34% l’année dernière. Le syndicat pointe également du doigt le nombre insuffisant de logements en résidence Crous, où sont actuellement logés moins de 6% des étudiants. D’après l’Unef, seuls 8,8% des logements étudiants promis par Macron en 2017 ont été construits, alors que la construction de 60 000 logements avaient été annoncés.


L’exploration Éco de la semaine

Taïwan : L’île des semi-conducteurs

Taïwan est incontestablement un épicentre mondial de la création de richesses. Le géant bancaire UBS a prévu que Taïwan compterait 47% de millionnaires de plus d'ici 2028 qu'aujourd'hui - la plus forte augmentation de tous les pays, principalement tirée par la croissance de son industrie des semi-conducteurs.

Le géant taïwanais des semi-conducteurs, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), est l'un des principaux moteurs de création de richesse du pays, le plus grand fabricant de puces électroniques au monde, mais aussi la société cotée la plus valorisée d'Asie. TSMC a publié ses derniers résultats financiers la semaine dernière après avoir révélé une hausse de 40% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

L'essor de l'IA stimule les entreprises de la chaîne d'approvisionnement de Taïwan

Mais des centaines d’autres entreprises taïwanaises qui dominent la chaîne d’approvisionnement de l’IA, des sociétés de conception de puces et des fabricants de serveurs aux fournisseurs d’équipements de test de puces et aux fabricants de composants, participent également à ce boom.

Winway, un fournisseur de produits de test de puces, a distribué l'année dernière des primes à ses employés équivalant à 30 salaires mensuels. Les salaires médians du personnel non exécutif de la société de conception de semi-conducteurs Global Unichip ont augmenté d'un cinquième l'année dernière, soit la troisième augmentation annuelle consécutive, et les dépenses salariales totales de l'entreprise ont augmenté de marges à deux chiffres pendant trois années consécutives, selon les statistiques publiées par la Bourse de Taiwan ce mois-ci. Chez la société de serveurs d'IA Chaintech Computer, le salaire médian a augmenté de plus d'un quart l'année dernière.

L'arrivée de l'intelligence artificielle n'est que le dernier coup de pouce en date à la richesse de Taïwan. Pendant la pandémie, son énorme industrie du matériel électronique a bénéficié du boom des semi-conducteurs et de l'informatique déclenché par la demande de télétravail. L'essor des véhicules électriques a été une autre aubaine pour la demande.

L'essor de l'intelligence artificielle s'accompagne d'une pénurie croissante de travailleurs à tous les niveaux, la population taïwanaise ayant commencé à diminuer. Ces goulets d'étranglement ont déclenché de fortes hausses de salaires, même dans les emplois du bas de l’échelle du secteur des services, où les salaires stagnent à un niveau bas depuis de nombreuses années.

Les salaires dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration ont augmenté de 5,5% cette année, dépassant la moyenne intersectorielle et représentant la plus forte augmentation depuis au moins une décennie, selon les chiffres d'enquête fournis par 104 Job Bank, un courtier en emploi local.

L'argent qui afflue dans l'immobilier en provenance des travailleurs du secteur technologique aux revenus élevés fait également grimper les prix des logements, les rendant inaccessibles aux jeunes travailleurs d'autres secteurs, même si les salaires y augmentent également. Selon le ministère de l'Intérieur, un bien immobilier résidentiel coûte aujourd'hui l'équivalent de près de dix années de salaire en moyenne, contre 8,6 années il y a quatre ans.


Tous Épargnants

Les cahiers de vacances de l'épargne, avant dernier épisode

Après l'assurance vie et l'épargne immobilière, découvrons aujourd'hui l'épargne obligataire ou autrement appelée, les fonds en obligations.

Encore méconnues car perçues à tort comme trop "techniques", les obligations sont tout simplement un moyen de financement pour des entreprises pour accompagner leurs projets.

Et on sait que les Français portent un intérêt particulier aux formes de placement qui peuvent être utiles à l'économie.

20 %* des personnes interrogées durant notre étude considèrent l'épargne obligataire (ou obligations) comme utile à l'économie française et 16 %* utile à l'économie locale.

Une belle façon de faire fructifier son épargne tout en soutenant indirectement le développement des entreprises !

Envie d'en découvrir plus sur les obligations ?
Contactez-nous.

A très vite !

*chiffre issu de L’Observatoire des nouveaux épargnants réalisé par Opinion Way en collaboration avec CORUM L'Epargne


Le Graph’ de la semaine

Quels lieux en France font face au surtourisme ?


Les offres de parrainages

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À propos : CORUM L’Épargne s’engage pour une épargne transparente et accessible, en recherche de performance. Cet engagement a permis depuis 2011 à plus de 120 000 nouveaux épargnants de placer près de 8 milliards d’euros dans nos produits d’épargne maison : épargne immobilière (SCPI – sociétés civiles de placement immobilier) et financement d’entreprises (obligations). 

Le Groupe a également créé sa propre compagnie d’assurance en 2020 et propose depuis un contrat d’assurance vie, un contrat de capitalisation et un plan d’épargne retraite (PER), accessibles au plus grand nombre. 


Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !

Laurent - Cosmos Finance