Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :
ELON MUSK REJOINT L’ÉQUIPE DE DONALD TRUMP
Sa nomination n’est pas vraiment une surprise après que le patron de Tesla et SpaceX a investi 100 millions de dollars dans la campagne du républicain désormais élu président des États-Unis. Trump a annoncé vouloir nommer Musk mais aussi l’homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy au département de “l’efficacité gouvernementale” avec pour nom officiel le DOGE pour Department of Government Efficiency. Le but affiché étant de réformer la bureaucratie du pays. Musk a déclaré sur X : “Un “classement des dépenses les plus terriblement stupides” sera publié, ce qui “sera à la fois extrêmement tragique et extrêmement divertissant”. Cette nomination constitue en revanche un poste temporaire. “Les travaux s'achèveront au plus tard le 4 juillet 2026. Un gouvernement plus petit, plus efficace et moins bureaucratique sera le cadeau parfait à offrir à l'Amérique à l'occasion du 250e anniversaire de la déclaration d'indépendance”, a déclaré Donald Trump. En revanche, le DOGE opérera en dehors du gouvernement fédéral. Très concrètement, pas de création d’un nouveau ministère, ce qui nécessiterait un vote du Sénat en amont. En fait, il n’est clairement pas prévu que Musk devienne un employé officiel du gouvernement, ce qui l'obligerait probablement à se séparer de son empire industriel selon le Wall Street Journal.
LES SÉNATEURS PROPOSENT D’AUGMENTER LA DURÉE DE TRAVAIL POUR RENFLOUER LES CAISSES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
À l'occasion des débats sur le Budget, les sénateurs ont soutenu ce mercredi l'idée d'obliger les salariés à travailler 7 heures de plus par an pour le même salaire. En contrepartie, les entreprises verseraient 2,5 milliards d'euros de cotisations supplémentaires à la “Sécu” dont les finances sont au plus mal avec un déficit estimé à 18 milliards d’euros en 2024. Dans le détail, les sénateurs proposent de créer une “contribution de solidarité par le travail”, en reprenant le principe de la “journée de solidarité”. Pour rappel, la première journée de solidarité a été instaurée en 2004 et est habituellement fixée le jour de la Pentecôte, bien que les entreprises soient flexibles sur le choix de la date. Celle-ci vise à “financer des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées”. La journée rapporte environ trois milliards d’euros dans les caisses de l’État chaque année, menant à un pactole de 37 milliards pour l’autonomie, entre 2004 et 2020. En échange du bénéfice de ce “travail gratuit”, les entreprises versent aujourd'hui à la Sécurité sociale une contribution de 0,3 % sur les salaires. L'amendement déposé propose de faire passer cette contribution à 0,6 %, tout en augmentant la durée annuelle de travail de 7 heures dans le secteur public comme dans le privé. De quoi dégager 2,5 milliards d'euros pour la Sécurité sociale. Nous verrons si l’amendement sera retenu définitivement ou non, je vous tiendrai au courant.
VERS UN RETOUR DE LA TAXE D’HABITATION
Alors que le gouvernement Barnier est en quête d’argent frais pour combler le déficit, des élus en ont profité pour réclamer le retour de la taxe d’habitation et redonner un levier fiscal aux collectivités. Pour rappel, en 2019 lors de la dernière année de son plein exercice, la taxe d’habitation avait généré plus de 22 milliards de recettes dont 15,2 milliards reversés aux communes. Malgré la promesse de compenser les pertes de recette, les collectivités ne s’y retrouvaient pas. Donc au final, en raison de la hausse des dépenses et des recettes stables, l’idée d’un retour de la taxe d’habitation prend de l’ampleur. Selon Bercy, le déficit des collectivités territoriales pourrait atteindre plus de 20 milliards d’euros en 2024, un niveau historique qui n’avait pas été atteint depuis plus de 25 ans. D’autres élus plaident pour proposer “une taxe sur la résidence”, qui remplacerait l’actuelle taxe foncière et concernerait à la fois les propriétaires et les locataires, à l’exception des plus modestes. Pour certains élus, c’est une manière de rétablir une sorte d’équité fiscale puisque les locataires, non soumis à la taxe foncière, ne participent plus au financement des collectivités depuis la fin de la taxe d’habitation, alors qu’ils bénéficient aussi des équipements publics communaux. Pour l’instant rien n’est acté officiellement sur une potentielle nouvelle taxe, mais le sujet est sur la table, je vous tiendrai là-aussi au courant.
LES AGRICULTEURS VEULENT BLOQUER “TOUS LES DÉPARTEMENTS”
Un an après les fortes mobilisations des agriculteurs, la FNSEA, syndicat majoritaire de la profession, annonce de nouvelles actions ce lundi 18 novembre. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA a expliqué sur France Inter : “On sera dans tous les départements à partir de lundi pour quelques jours, pour faire entendre, au moment du G20 au Brésil, la voix de la France. Les filières agricoles du pays craignent une potentielle signature de l’accord de libre-échange par l’Union européenne avec le Mercosur qui regroupe l’Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie. En fait, les pays du Mercosur n'ont pas les mêmes normes de production que l’Union européenne, notamment en ce qui concerne l'utilisation de pesticides, la protection de l’environnement, et le bien-être animal. Ces différences de régulation rendent les coûts de production bien inférieurs dans le Mercosur, ce qui place les produits français en situation de concurrence déséquilibrée et perçue comme "déloyale". Par exemple, ce traité prévoit notamment un quota d'importations de viande bovine latino-américaine de quelque 90.000 100.000 tonnes par an. L’arrivée de produits agricoles moins chers (comme la viande bovine, le soja, ou le sucre) pourrait en partie nuire aux revenus des agriculteurs français, en particulier dans les secteurs de l’élevage et des grandes cultures, ce qui pourrait faire encore plus pression sur la santé financière des agriculteurs. Bien que la France soit contre cet accord de libre-échange avec le Mercosur, d’autres pays européens comme l’Allemagne et l’Espagne sont pour, ce qui promet un bras de fer sous tension sur la décision finale. On en parle plus longuement dans le décryptage un peu plus bas.
4,7 MILLIONS DE FRANÇAIS SONT CONSIDÉRÉS COMME “RICHES” EN FRANCE
Cela représente 7,4% de la population selon l’Observatoire des inégalités. Selon l’association, sont considérées comme “riches” les personnes seules gagnant au moins 3 860 euros par mois, après impôts. Chez les couples, le niveau de revenus doit dépasser 5 790 euros. Quant aux familles avec deux adolescents de plus de 14 ans, l'Observatoire fixe le seuil de richesse à 9 650 euros par mois, toujours après impôts. Si l'on devait brosser le portrait-robot du Français riche, il serait un homme. “Il y a deux fois plus d'hommes que de femmes parmi les 10 % des salariés les mieux payés”, constate l'Observatoire des inégalités. Cet homme exercerait la fonction de cadre, aussi bien dans le privé que dans le public : 25,5 % des cadres sont riches, contre 1 % des ouvriers ! Ce Français riche aurait également entre 60 et 64 ans étant donné que 15 % des ménages dont la personne de référence entre dans cette classe d'âge est riche, contre 1 % pour les moins de 30 ans. Pour fixer son seuil de richesse, l’Observatoire est parti du revenu médian des français. Il s’établit à 1930 euros par mois après impôts et prestations sociales, pour une personne seule. C’est donc le revenu qui partage la moitié des français qui gagnent plus au-dessus et la moitié des français qui gagnent moins en dessous. L'Observatoire des inégalités a choisi de considérer comme “riches” les personnes qui gagnent 200 % du revenu médian français, soit deux fois 1 930 euros pour une personne seule, c’est-à-dire 3860 euros.
L’exploration Éco de la semaine
Accord UE-Mercosur : Les agriculteurs européens en révolte alors que le feu vert se profile
Alors que le sommet du G20 approche au Brésil (18-19 novembre), l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur, attendu depuis des décennies, pourrait enfin obtenir le feu vert. Cette perspective provoque une vague de mécontentement parmi les agriculteurs européens, inquiets pour leur avenir économique et écologique. Mobilisés par des organisations comme la Coordination Européenne de la Via Campesina et le syndicat FUGEA, des centaines d’agriculteurs ont défilé mercredi dans les rues de Bruxelles pour manifester leur opposition.
Négocié depuis 1999, cet accord historique vise à renforcer les échanges commerciaux entre l’UE et cinq pays d’Amérique latine – le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay, et plus récemment, la Bolivie. Mais pour les agriculteurs européens, il créerait une concurrence déloyale, surtout en matière de produits agricoles. “L’accord UE-Mercosur va peut-être profiter à l’industrie automobile, mais il sera désastreux pour l’agriculture”, déplore Pierre Maison, membre d'ECVC, en soulignant les effets potentiels sur les prix, qui risqueraient de chuter en raison d'importations de bœuf sud-américain. Pour l’éleveur laitier français, déjà fragilisé par des épisodes de fièvre catarrhale cette année, cet accord pourrait être un coup fatal.
Enjeux environnementaux et sanitaires
Les opposants à cet accord alertent également sur les conséquences environnementales et sanitaires. Manon Aubry, eurodéputée française, met en garde contre l'entrée sur le marché européen de produits agricoles traités avec des pesticides interdits dans l'UE, et évoque des “impacts climatiques négatifs”. Le député européen Benoît Cassart appelle, quant à lui, à des “clauses miroir” pour s’assurer que les normes européennes en matière de protection de la biodiversité soient respectées également par les pays du Mercosur.
Un vaste marché convoité par l’Europe et la Chine
Malgré l’opposition de certains États membres comme la France, la Pologne et l’Autriche, cet accord pourrait créer un marché de près de 800 millions de consommateurs, une aubaine pour les entreprises européennes. L’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sánchez voit dans cet accord une chance unique, surtout dans le contexte géopolitique actuel marqué par l'invasion de l’Ukraine et l’expansion économique chinoise en Amérique latine. En effet, entre 2020 et 2022, les investissements chinois dans cette région ont été multipliés par 34, a rappelé Kaja Kallas, nouvelle cheffe des affaires étrangères de l'UE.
L'Allemagne, l’Espagne et l’Italie font pression pour la signature de cet accord, vu comme essentiel pour diversifier les partenariats de l’Europe. “Si nous ne signons pas cet accord, la Chine prendra notre place”, avertit Kaja Kallas, renforçant l’idée que l’Europe doit rester compétitive.
Derniers ajustements et critiques
Les négociations ne sont toutefois pas encore terminées. Des questions essentielles, comme les marchés publics, la protection de l'environnement et la structure juridique de l’accord, restent à régler. Les pays du Mercosur réclament plus de flexibilité, en particulier pour protéger leur industrie automobile des importations européennes. Le Brésil, par exemple, craint que l’arrivée massive de véhicules électriques en provenance de l’UE ne mette en danger sa production locale.
Pour la France, ces incertitudes sont inquiétantes. Plus de 600 députés français ont adressé une lettre à Ursula von der Leyen pour dénoncer un accord qui, selon eux, ne respecte pas les standards démocratiques, environnementaux et sociaux de l’UE. Bien que Paris ait tenté de rassembler une minorité de blocage au sein de l’UE, la France semble isolée : ses partenaires, y compris l’Italie, hésitent à se joindre à son opposition.
Sommet décisif et enjeux géopolitiques
Le sommet du G20 au Brésil, les 18 et 19 novembre, pourrait être l’occasion de donner le feu vert à cet accord vieux de 25 ans. Toutefois, les tractations se poursuivent, et une série de négociations est prévue au Brésil à partir du 25 novembre pour combler les lacunes restantes. En parallèle, les pays du Mercosur, accueillant eux-mêmes le président chinois Xi Jinping, tentent de renforcer leurs liens avec la Chine, ce qui place l’Europe dans une situation délicate.
Le sommet du Mercosur, prévu du 2 au 4 décembre en Uruguay, pourrait être le moment décisif pour conclure l’accord. L’Argentine, sous la présidence de Javier Milei, prendra la présidence tournante du bloc latino-américain. Si l’accord “vaches contre voitures” voit le jour, il créerait une zone de libre-échange pour près de 800 millions de personnes, représentant 20 % du PIB mondial, un enjeu crucial pour les entreprises européennes alors que la Chine continue d’accroître son influence en Amérique latine.
Une offensive diplomatique française pour des concessions
La France, quant à elle, cherche toujours à faire entendre ses préoccupations. Emmanuel Macron prévoit de rencontrer le président argentin Milei en route vers le G20, tandis que le Premier ministre italien Giorgia Meloni se rendra à Buenos Aires le 20 novembre. La France espère toujours convaincre ses partenaires européens de renforcer les clauses environnementales de l’accord, notamment en intégrant les objectifs de l’Accord de Paris et en introduisant des obligations contraignantes pour lutter contre la déforestation.
La Commission européenne affirme qu’elle se bat pour inclure ces demandes, mais les pays du Mercosur restent réticents à accepter de telles contraintes. “Ce sont nos deux revendications fondamentales… Je ne vois pas d’accord sans ces garanties”, déclare un responsable de la Commission, ajoutant que les cartes sont désormais entre les mains des dirigeants européens et sud-américains.
Le Graph’ de la semaine
La gestion des déchets plastiques en Europe
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Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !
Laurent - Cosmos Finance