Économix

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Par Laurent Cosmos Finance
18 avr. · 4 mn à lire
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🥵​​ Ces pays seront en pénurie d'eau en 2050

On parle de l'explosion du budget pour les Jeux Olympiques de Paris, du nombre record de défaillances d'entreprises, de l'enjeu du détroit d'Ormuz au Moyen-Orient, des taux de crédit qui baissent en avril, et du prix des soins qui augmente. Pour l'exploration Éco de la semaine on s'intéresse aux pays qui se retrouveront en stress hydrique en 2050.

Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :

JEUX OLYMPIQUES PARIS 2024 : LE BUDGET EXPLOSE !

Initialement évaluée à 3,8 milliards d’euros, la facture totale des JO frôle actuellement les 9 milliards d’euros dont un peu plus de 2,4 milliards d’argent public et pourrait même dépasser la barre des 10 milliards car tout n’est pas compté et facturé. Dans le détail, le comité d’organisation des JO (Cojo) organise la compétition grâce principalement à l’argent privé des sponsors (1,24 milliard), du Comité international olympique (1,2 md) et de la billetterie (1,4 md). Au total, déjà 4,4 milliards d’euros servent à louer le Stade de France, à payer des agents de sécurité, les lits du village olympique, les tribunes temporaires ou encore les danseurs de la cérémonie d’ouverture. Le coût total des JO de Paris sera connu en 2025, avec la publication du rapport de la Cour des comptes.

LES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES AU PLUS HAUT DEPUIS 2015

Les défaillances d’entreprises sont à leur plus haut niveau depuis 9 ans. 17 088 procédures de défaillances ont été ouvertes entre le 1er janvier et le 31 mars 2024, soit le plus haut niveau sur cette période depuis 2015, selon une étude du groupe Altares. Par «défaillance», on parle ici d’une procédure de sauvegarde de l’emploi, d’un redressement judiciaire ou encore d’une liquidation judiciaire. Dans les chiffres, les défaillances ont augmenté de 19,4 % au premier trimestre 2024 par rapport au premier trimestre 2023. La construction est particulièrement touchée, avec une hausse de 30,8 % des défaillances par rapport à l’année dernière. Il en va de même pour les activités d’assurances et financières (+40,2 %)  ou encore les entreprises du transport et de la logistique (+29,6 %). Lorsqu’on rentre encore plus dans le détail, un secteur d’activité est particulièrement en difficulté : l’immobilier avec le nombre de défaillances d’agences immobilières qui a quasiment doublé (+ 95 %) ce trimestre, par rapport au trimestre 2023.

L'ENJEU DU DÉTROIT D’ORMUZ

Le regain de tensions entre l'Iran et Israël relance la menace d'un blocage du détroit d'Ormuz, qui est un couloir maritime stratégique entre Oman et l'Iran pour le commerce mondial de pétrole. Téhéran a menacé à plusieurs reprises de bloquer le détroit d'Ormuz, en cas d'action militaire des États-Unis dans la zone.  Selon l'économiste Philippe Chalmin, spécialiste des marchés de matières premières, « si l'Iran bloquait le détroit d'Ormuz », le conflit « changerait de dimension ». En effet, c’est près de 20 millions de barils de pétrole par jour, soit « un tiers des exportations mondiales » qui passe par le détroit, ce qui constitue de loin la principale voie de navigation connectant les riches pays pétroliers du Moyen-Orient avec les marchés asiatique, européen et nord-américain. Au final une perturbation même temporaire de la navigation dans le détroit d’Ormuz qui est large de 50 km et profond de 60 mètres peut faire grimper les prix mondiaux de l'énergie.

LES TAUX CONTINUENT DE BAISSER EN AVRIL

Si les taux de crédit immobilier sont passés de 1% en janvier 2022 à 4,5% à la fin de l'année 2023, la tendance est en train de s'inverser depuis le début de l'année 2024. En avril, le taux moyen sur 20 ans s'établit désormais à 3,84% selon l’observatoire Crédit Logement/CSA. Selon l'organisme, sur le premier trimestre 2024, le taux moyen toutes durées confondues s'établit à 3,99%, et à même à 3,90% sur le seul mois de mars. « La baisse des taux est rapide, de l'ordre de 10 points de base par mois environ », note l'observatoire. Autre bonne nouvelle, alors que 25% des emprunteurs seulement pouvaient espérer un taux en dessous de 4% en décembre 2023, ils sont désormais 75% à se voir proposer un crédit en dessous de cette barre des 4% en mars 2024.

ALLER CHEZ LE MÉDECIN VA VOUS COÛTER PLUS CHER

Dans sa quête de réduction des dépenses publiques, le gouvernement compte bien sabrer dans le budget de la santé. À compter du 15 mai, le montant de la participation forfaitaire - cette contribution du patient qui ne peut être remboursée ni par la Sécu ni par la mutuelle - va doubler de 1 à 2 euros sur chaque consultation, examen radiologique ou analyse biologique. Concrètement, pour une consultation chez son médecin traitant généraliste à 26,50 euros, la consultation est en théorie remboursée à 70 % soit 18,55 euros. Avec la participation forfaitaire à 2 euros, le montant effectivement remboursé par l’Assurance maladie ne sera donc plus que de 16,55 euros. Pour la Sécurité sociale en revanche, la mesure doit permettre d'économiser plus de 400 millions d'euros en année pleine. Toutefois, avec 8,7% des dépenses de santé à payer de leur poche, le reste à charge des patients français demeure l’un des plus faible d’Europe : il est de 14,4% en moyenne dans l’UE, et atteint 33,3 % en Grèce, 29% au Portugal et 21,9 % en Italie, selon les chiffres de la Drees.


L’exploration Éco de la semaine

L’eau douce s’évapore

Élément essentiel à la vie sur Terre, l'eau couvre 72 % de la surface du globe. Mais malgré son abondance, seuls 2,8 % de ce volume est constitué d'eau douce, propre à la consommation humaine. Depuis le début du XXe siècle, le volume des prélèvements d'eau pour les usages domestiques, agricoles ou industriels a été multiplié par plus de six à l'échelle mondiale, selon les données des Nations Unies (ONU), ce qui exerce une pression sur les réserves d'eau douce disponibles.

Cours de l'or depuis avril 2023Cours de l'or depuis avril 2023

Quelles sont les principales tendances ?

Aujourd'hui, il est estimé que plus de 2 milliards de personnes sont confrontées chaque année au stress hydrique, lorsque les ressources en eau douce deviennent insuffisantes pour répondre aux besoins. Dotés d'un climat naturellement aride ou semi-aride, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient sont les régions qui présentent les niveaux de stress hydrique les plus élevés au monde et subissent déjà de plein fouet les effets du changement climatique. D'ici 2050, 100 % de la population devrait être touchée. Bahreïn, Chypre, le Koweït, le Liban, Oman et le Qatar, sont les pays les plus à risques. Ils utilisent déjà chaque année au moins 80 % de leurs ressources disponibles en eau. 

Ailleurs sur la planète, certains pays d'Asie centrale et du Sud, mais aussi d'Amérique latine et d'Europe méridionale affichent déjà un niveau de risque élevé. En Europe, la Grèce et la Belgique sont concernées. L'enjeu est aussi économique. Selon le WRI (World Resources Institute), 31 % du PIB mondial serait menacé, soit 70.000 milliards de dollars. L'Inde, le Mexique, l'Egypte et la Turquie représentent à eux seuls plus de la moitié du PIB exposé en 2050.

Comme le montrent les projections du World Resources Institute pour 2050, basées sur le scénario climatique « business as usual » (+2,8°C à +4,6°C d'ici 2100), la raréfaction des ressources hydriques est malheureusement amenée à s'aggraver dans les décennies à venir, en raison de l'évolution du climat, mais aussi de la croissance démographique et du développement de l'urbanisation. Selon les prévisions, 51 pays seront confrontés à des niveaux de stress hydrique « extrêmement élevés » ou « élevés » à l'horizon 2050, dont 9 en Europe. Quant à la France, elle devrait présenter un niveau de stress hydrique « moyen à élevé » à l'échelle nationale à cette date, même si certaines régions du sud du pays seront naturellement davantage menacées (niveaux « élevés » à « extrêmement élevés »).


Tous Épargnants

Un point impôts s'impose

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Le Graph’ de la semaine

La BCE maintient son taux directeur inchangé à un niveau record de 4%. L'objectif est de repasser l'inflation en zone euro sous les 2%La BCE maintient son taux directeur inchangé à un niveau record de 4%. L'objectif est de repasser l'inflation en zone euro sous les 2%


À propos : CORUM L’Épargne s’engage pour une épargne transparente et accessible, en recherche de performance. Cet engagement a permis depuis 2011 à plus de 120 000 nouveaux épargnants de placer près de 8 milliards d’euros dans nos produits d’épargne maison : épargne immobilière (SCPI – sociétés civiles de placement immobilier) et financement d’entreprises (obligations). 

Le Groupe a également créé sa propre compagnie d’assurance en 2020 et propose depuis un contrat d’assurance vie, un contrat de capitalisation et un plan d’épargne retraite (PER), accessibles au plus grand nombre. 


Merci d'avoir pris le temps de lire cet article. À la semaine prochaine !

Laurent - Cosmos Finance