Au programme : Trump relance la guerre commerciale, la pauvreté en France atteint un niveau record, le Sénat propose des mesures choc pour réduire la dette, et le bitcoin fait le plein dans les caisses de BlackRock. Et pour le décryptage cette semaine : zoom sur Hermès, qui devient la première capitalisation boursière de France, devant LVMH.
À partir du 1er août, des surtaxes massives seront appliquées aux importations de plus de 20 pays.
25 % pour des pays comme le Japon, la Corée du Sud, la Tunisie, la Moldavie ou encore le Brunei
30 % pour l’Algérie
36 % pour la Thaïlande et le Cambodge
40 % pour le Laos et la Birmanie
Des ajustements ont également été apportés à certaines taxes initialement annoncées en avril :
-1 point pour la Libye
-9 points pour l’Irak
-14 points pour le Sri Lanka
+3 points pour les Philippines, désormais à 20 %
La nouvelle a été lâchée à moitié sur Truth Social, le réseau de Trump, et à moitié en direct… pendant les horaires de cotation de la Bourse de New York. Mais le coup de théâtre est venu d’un pays jusque-là épargné : le Brésil. Trump y a imposé une surtaxe de 50 %, non pas pour des raisons commerciales, mais pour protester contre les poursuites engagées contre Jair Bolsonaro, président du Brésil de 2019 à 2023, accusé de tentative de coup d’État. Dans une lettre adressée au président Lula, Trump dénonce une « chasse aux sorcières » et « une honte internationale ». Une attaque diplomatique frontale, en dehors de tout cadre multilatéral. Lula n’a pas tardé à réagir : « Toute mesure de hausse unilatérale des droits de douane aura une réponse à la lumière de la Loi brésilienne de réciprocité économique. » Les capitales touchées par les surtaxes ont, pour la plupart, reçu un courrier officiel dès lundi, formalisant les nouvelles règles. Un mode opératoire bien connu : pressions de dernière minute, annonces floues, et ultimatums à la chaîne. Le tout dans un style 100 % Trump : imprévisible, médiatique, bilatéral. L’Union européenne ? Pour l’instant, encore en négociation, mais rien n’est exclu. Comme toujours avec Trump, le timing reste un levier, et les menaces font partie intégrante de la stratégie.
Il aura suffi d’une phrase, balancée à la volée en pleine réunion ministérielle, pour faire exploser les prix. Ce mardi, Donald Trump a annoncé réfléchir à une surtaxe de 50 % sur le cuivre. Pas de date, pas de décret, juste une menace... mais le marché a réagi instantanément : +10 % pour le cuivre à la Bourse de New York, qui franchit un nouveau record au-delà des 5,50 dollars la livre. Le message est clair : après l’acier, l’aluminium (déjà taxés à 50 %), et l’automobile (25 %), Trump élargit son offensive douanière à l’un des métaux les plus stratégiques au monde, essentiel pour la transition énergétique, les semi-conducteurs, les voitures électriques et la défense. Mais ce n’est qu’un début. Car dans le même souffle, Trump a évoqué une surtaxe de 200 % sur les produits pharmaceutiques importés, en promettant aux entreprises « un an, un an et demi pour relocaliser » avant le couperet. En 2024, les États-Unis ont importé 212 milliards de dollars de médicaments, en majorité depuis la Chine et l’Inde. Et malgré un léger réchauffement des relations entre Washington et Pékin ces dernières semaines, les tensions commerciales restent vives. Le cuivre, les médicaments, les semi-conducteurs, le bois de construction : la liste noire s’allonge. Trump applique une doctrine simple : les droits de douane sont des armes de négociation. Ils permettent :
de faire pression sur les partenaires commerciaux
de protéger les industries domestiques
et d’engranger des recettes pour le budget fédéral
Depuis janvier, cette stratégie est redevenue le pilier de sa politique économique. Pas de tabou sectoriel, pas de multilatéralisme : Trump gouverne à coups de surtaxes, ciblées et spectaculaires, qui secouent autant les marchés que les diplomaties.
Cours du cuivre - Google Finance
C’est une statistique qui fait froid dans le dos : près de 10 millions de personnes vivent désormais sous le seuil de pauvreté en France, selon l’Insee. En 2023, 9,8 millions de personnes en logement ordinaire (hors sans-abri et logements mobiles) ont perçu moins de 1 288 € par mois, soit une hausse de 650 000 personnes en un an. Résultat : le taux de pauvreté grimpe à 15,4 %, un niveau jamais atteint depuis la création de l’indicateur en 1996. Pourquoi une telle hausse ? L’étude pointe en priorité la fin des aides exceptionnelles de 2022 censées protéger le pouvoir d’achat. Mais aussi une baisse nette des revenus chez les ménages les plus modestes. En clair : les amortisseurs sociaux ont sauté, et les plus fragiles en paient le prix. Qui sont les plus touchés ?
Les chômeurs (36,1 % sous le seuil)
Les familles monoparentales (34,3 %)
Les personnes seules (20,3 %)
Les travailleurs indépendants (19,2 %)
La moitié des pauvres vit avec moins de 1 041 € par mois, bien en deçà des seuils de survie dans de nombreuses régions. Et même après impôts et prestations sociales, les inégalités persistent : les 30 % les plus modestes voient leur niveau de vie baisser, pendant que les 10 % les plus riches l’améliorent de 2,1 %. En résumé : la pauvreté progresse, les écarts se creusent, et la France entre dans une zone sociale à haut risque.
C’est une copie budgétaire musclée que le Sénat a remise au gouvernement. Objectif : reprendre le contrôle des finances publiques, dans un contexte où la dette française continue de grimper. Voici les pistes envisagées pour économiser plusieurs dizaines de milliards… sans (trop) toucher aux impôts. Le Sénat propose un gel du barème de l’impôt sur le revenu — en clair, ne pas l’ajuster à l’inflation. Résultat : si votre salaire augmente, vous payerez plus d’impôts, même sans changement de tranche. Une forme de hausse déguisée, appliquée en “année blanche” si les baisses de dépenses échouent. Tous les ministères — hors armée, dette et Europe — verraient leur budget figé malgré l’inflation. Une mesure d’austérité technique qui rapporterait 10 milliards d’euros, car ces ministères devront faire autant… avec moins en valeur réelle. Même logique du côté de la Sécurité sociale, visée pour 10 milliards d’économies en 2026, dont 3 milliards sur les retraites. Souvenir de l’ère Sarkozy : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux fait son retour dans le débat. Selon le Sénat, cette mesure pourrait dégager 500 millions d’euros dès l’année prochaine. Autre proposition : aligner les jours de carence du public sur ceux du privé (passer de 1 à 3 jours), avec 200 millions d’euros d’économie en 2026 à la clé. Enfin, 7,5 milliards d’euros pourraient être récupérés en clarifiant les compétences entre l’État et les collectivités locales. En toile de fond : un mille-feuille administratif souvent pointé du doigt pour ses doublons et son inefficacité. Le budget 2026 sera présenté le 15 juillet. En attendant, le Sénat prévient : l’heure est aux choix difficiles.
C’est un symbole fort qui illustre l’ascension fulgurante des cryptos dans la finance traditionnelle : le fonds Bitcoin de BlackRock (IBIT) rapporte désormais plus à la firme que son célèbre ETF sur le S&P 500 (IVV). Une première historique qui marque un basculement silencieux… mais massif. Lancé début 2024, l’iShares Bitcoin Trust (IBIT) a rapidement attiré près de 75 milliards de dollars d’encours. Avec 0,25 % de frais de gestion, il génère 187,2 millions de revenus annuels. En face, l’ETF phare sur le S&P 500 (IVV) gère 624 milliards de dollars… mais ses frais ultraserrés (0,03 %) ne rapportent "que" 187,1 millions à BlackRock. Résultat : Bitcoin bat les blue chips. D’après Bloomberg Intelligence, IBIT figure déjà parmi les 20 ETF les plus échangés aux États-Unis. Et il ne s’agit pas que de particuliers enthousiastes : hedge funds, fonds de pension et banques s’exposent désormais au Bitcoin via ce produit, preuve de sa montée en gamme institutionnelle. Le Bitcoin a brièvement dépassé les 112 000 dollars cette semaine, porté par une hausse de +18 % depuis le début de l’année. Un rallye alimenté par une Maison Blanche pro-crypto sous Trump, qui rassure les gros investisseurs… et dope les spéculations.
Bitcoin vs S&P 500 sur 5 ans - Zonebourse
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Treize ans après avoir repoussé l’OPA rampante de Bernard Arnault, les héritiers d’Hermès remportent une revanche économique historique. Pendant plus de quinze ans, Bernard Arnault régnait tel un empereur sur l’oligarchie financière française. Mais en 2025, le trône vacille. Et c’est la famille Hermès qui prend le pouvoir, s’imposant en première position du prestigieux classement Challenges des 500 plus grandes fortunes de France. Une bascule historique dans le monde feutré du luxe… et un révélateur de l’évolution du capitalisme patrimonial français.
C’est donc officiel : les héritiers de la maison au logo du duc à cheval prennent la tête du palmarès avec 163,4 milliards d’euros de fortune professionnelle. Derrière, Bernard Arnault et sa famille tombent à 116,7 milliards, soit une chute de 74 milliards d’euros en un an. Un écart colossal qui s’explique autant par les turbulences de LVMH que par la robustesse du modèle Hermès. Le podium reste 100 % luxe, avec les Wertheimer (Chanel) en 3e position à 95 milliards. Ce n’est pas un accident de parcours, mais le fruit d’une stratégie patrimoniale millimétrée. Contrairement à LVMH, dont la famille Arnault détient 49 %, les héritiers Hermès contrôlent encore 66,7 % du capital. Cette emprise renforcée augmente mécaniquement la valorisation du patrimoine familial, surtout en période de volatilité.
Côté business, la différence est tout aussi nette : +7,2 % de croissance des ventes pour Hermès au premier trimestre 2025, contre –3 % pour LVMH. Dans un contexte mondial tendu — guerre commerciale, incertitudes électorales aux États-Unis, ralentissement chinois — Hermès s’impose comme le parangon de la résilience. “Hermès est la société de produits de luxe la plus qualitative, la plus différenciée et la plus défensive”, notait la Deutsche Bank en avril. En Bourse, les chiffres parlent : Hermès est désormais la première capitalisation du CAC 40 avec 253,8 milliards d’euros, dépassant pour la première fois LVMH et ses 243,53 milliards. Hermès surpasse donc LVMH pour la première fois. Depuis 2010, l’action Hermès a bondi de +2 485%, contre +514 % pour LVMH.
Hermès vs LVMH - Zonebourse
En 2025, Hermès reste le seul grand nom du secteur à enregistrer une croissance à deux chiffres, y compris en Chine. Pendant que Kering plonge, Hermès grimpe de +35 % en Bourse. Le groupe devient même, selon Bloomberg, la troisième plus grande fortune familiale au monde, devant les Mars et les Koch.
Là où Bernard Arnault incarne une vision offensive, multipliant les acquisitions mondiales, la famille Hermès joue la carte de la discrétion et de la stabilité. Peu médiatisés, très soudés, les héritiers de Thierry Hermès ont fait de la prudence une arme stratégique.
Le classement Challenges ne prend en compte que les participations professionnelles (actions, parts sociales) — ni immobilier, ni collections d’art. Il évalue les fortunes à partir des cours de Bourse ou d’estimations privées pour les entreprises non cotées. En 2025, le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes françaises atteint 1.128 milliards d’euros, en recul par rapport au record de l’an passé (1.228 milliards). La richesse se tasse, mais elle reste fortement concentrée.
Derrière les familles Hermès et Arnault, les frères Wertheimer de Chanel occupent la troisième place (95 Mds €), suivis de Françoise Bettencourt Meyers (L’Oréal, 74 Mds €). Ensuite viennent, quasi ex-aequo, la famille Dassault et Rodolphe Saadé de CMA-CGM (35 Mds €). On retrouve ensuite Xavier Niel (Free, 28 Mds €), Gérard Mulliez (Auchan, Decathlon, 26 Mds €), François Pinault (Kering, 15 Mds €), puis Emmanuel Besnier (Lactalis, 14 Mds €).
Le magazine a compté 145 familles milliardaires en 2025, deux de moins qu’en 2024… mais près de dix fois plus qu’il y a 30 ans. Une illustration de la montée en puissance d’une élite entrepreneuriale enracinée dans les dynasties industrielles et commerciales, et qui fait de la France un terrain de jeu de plus en plus dense pour les grandes fortunes.
Le message derrière les chiffres est limpide : le capital familial, bien piloté, peut supplanter les empires les plus flamboyants. Et dans une période de volatilité boursière, la discrétion — à la Hermès — semble plus solide que jamais.
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