On parle de la fin de Lecornu au gouvernement, de lâenvolĂ©e de lâor, de la hausse des taux dâemprunt français, de la flambĂ©e des Bourses Ă©mergentes et de la chute de Ferrari sur les marchĂ©s. Pour le dĂ©cryptage, on revient sur la situation Ă©conomique de lâItalie.
AprĂšs deux jours dâintenses tractations politiques, SĂ©bastien Lecornu a annoncĂ© mercredi soir la fin de sa mission Ă Matignon. InvitĂ© du 20 Heures sur France 2, le Premier ministre dĂ©missionnaire a dĂ©clarĂ© que son « rĂŽle est dĂ©sormais terminĂ© », laissant Ă Emmanuel Macron la responsabilitĂ© de dĂ©signer son successeur « dâici 48 heures », selon un communiquĂ© de lâĂlysĂ©e. Avant de passer le relais, Lecornu a prĂ©cisĂ© quâun projet de budget pour 2026 pourrait ĂȘtre soumis dĂšs lundi au Conseil des ministres, ultime Ă©tape avant sa prĂ©sentation au Parlement dâici la fin de lâannĂ©e. Ce texte, jugĂ© essentiel pour la stabilitĂ© du pays, a fait lâobjet de deux jours de nĂ©gociations intensives avec les forces politiques. « Il faut trouver un chemin pour que le dĂ©bat ait lieu sur la rĂ©forme des retraites, lâun des dossiers les plus bloquants », a-t-il reconnu, tout en admettant que « plusieurs problĂšmes restent Ă rĂ©soudre ». En cas de suspension de la rĂ©forme, le coĂ»t serait dâ« au moins trois milliards dâeuros en 2027 », a-t-il prĂ©cisĂ©. Le ministre dĂ©missionnaire de lâĂconomie, Roland Lescure, a tenu Ă rassurer les partenaires europĂ©ens : « La France aura un budget conforme Ă ses engagements europĂ©ens. » En marge dâune rĂ©union de lâEurogroupe Ă Luxembourg, il a soulignĂ© quâune majoritĂ© de parlementaires sâaccordait sur la nĂ©cessitĂ© de « stabilitĂ© et de responsabilitĂ© budgĂ©taire ». Les tensions se sont lĂ©gĂšrement apaisĂ©es depuis la proposition de suspension de la rĂ©forme des retraites par Ălisabeth Borne, dĂ©sormais ministre de lâĂducation. Une ouverture saluĂ©e par RaphaĂ«l Glucksmann, qui y voit « un tournant historique », tandis quâOlivier Faure se montre plus rĂ©servĂ©, Ă©voquant « lâabsence dâassurances concrĂštes ». La droite, de son cĂŽtĂ©, dĂ©nonce une « irresponsabilitĂ© budgĂ©taire », Ă lâimage de ValĂ©rie PĂ©cresse, qui redoute une explosion des dĂ©ficits. Ă la veille dâun remaniement majeur, lâexĂ©cutif cherche encore lâĂ©quilibre entre apaisement politique et rigueur Ă©conomique. Le futur Premier ministre aura pour premiĂšre mission de faire adopter le budget 2026 tout en prĂ©servant la cohĂ©sion dâune majoritĂ© fragilisĂ©e.
Depuis le 1er janvier, lâor sâest envolĂ© de plus de 50 %, atteignant plus de 4 000 dollars lâonce (31,10 g), tandis que le bitcoin progresse de 32 % pour se nĂ©gocier autour de 125 000 dollars. ConcrĂštement, un lingot dâun kilo dâor, valorisĂ© Ă environ 127 000 dollars, Ă©quivaut dĂ©sormais Ă peu prĂšs Ă un bitcoin. Autre fait marquant : les banques centrales dĂ©tiennent dĂ©sormais davantage dâor que de bons du TrĂ©sor amĂ©ricain, une premiĂšre depuis 1996. Pour rappel, une obligation du TrĂ©sor amĂ©ricain (U.S. Treasury) correspond Ă un prĂȘt accordĂ© au gouvernement fĂ©dĂ©ral par des investisseurs â particuliers, banques, fonds obligataires, assureurs ou banques centrales â en Ă©change dâintĂ©rĂȘts rĂ©guliers et du remboursement du capital Ă lâĂ©chĂ©ance (de 1 Ă 30 ans). Actuellement, les rendements sâĂ©lĂšvent Ă environ 3,6 % sur un an et 4,1 % sur dix ans. Selon une Ă©tude de la Banque centrale europĂ©enne, les banques centrales dĂ©tiennent environ 36 000 tonnes dâor, valorisĂ©es Ă 4 500 milliards de dollars, soit prĂšs de 27 % des rĂ©serves mondiales, contre 23 % pour les Treasuries amĂ©ricains. Cette accumulation dâor, amorcĂ©e aprĂšs lâinvasion de lâUkraine par la Russie, sâest accĂ©lĂ©rĂ©e dans un contexte dâincertitude croissante : inflation persistante, doutes sur lâindĂ©pendance de la Fed, tensions gĂ©opolitiques, perspectives de baisse des taux et, dĂ©sormais, paralysie budgĂ©taire aux Ătats-Unis liĂ©e au shutdown. Ces facteurs renforcent lâattrait du mĂ©tal jaune comme valeur refuge. Ă lâinverse, une dĂ©tente gĂ©opolitique et monĂ©taire pourrait freiner ces flux et stabiliser les cours.
LâĂ©cart se creuse sur les marchĂ©s obligataires europĂ©ens. LâAllemagne, rĂ©fĂ©rence en matiĂšre de financement Ă dix ans, se refinance actuellement Ă 2,7 %. Le Portugal emprunte Ă 3,1 %, lâEspagne Ă 3,2 %, la GrĂšce Ă 3,41 % et lâItalie Ă 3,56 %. La France, elle, se situe lĂ©gĂšrement au-dessus avec un taux Ă 3,58 %, pĂ©nalisĂ©e par une impasse politique persistante et lâabsence de budget votĂ© pour 2026. Selon lâInsee, la dette publique française a augmentĂ© de 70,9 milliards dâeuros au deuxiĂšme trimestre 2025, franchissant le seuil des 3 416 milliards, soit 115,6 % du PIB. Au premier trimestre, la France figurait dĂ©jĂ parmi les pays les plus endettĂ©s de la zone euro, derriĂšre lâItalie (137,9 %) et la GrĂšce (152,5 %). Pour comprendre ce ratio dette/PIB, on peut le comparer Ă un rapport entre revenus et crĂ©dits : le PIB reprĂ©sente ce quâun pays produit en une annĂ©e (son ârevenuâ), tandis que la dette publique correspond Ă lâensemble des sommes empruntĂ©es. Plus ce ratio est Ă©levĂ©, plus la dette pĂšse lourdement sur lâĂ©conomie. Alors, pourquoi des pays plus endettĂ©s comme la GrĂšce ou lâItalie empruntent-ils Ă des taux plus faibles que la France ? La rĂ©ponse tient dans la gestion de leurs finances publiques. Le dĂ©ficit public, câest-Ă -dire la diffĂ©rence entre les dĂ©penses et les recettes de lâĂtat, reste le principal indicateur de confiance des marchĂ©s. En 2024, la France affichait un dĂ©ficit de 5,8 % du PIB, sans trajectoire claire de redressement et sur fond dâinstabilitĂ© politique, ce qui inquiĂšte les investisseurs. Ă lâinverse, lâItalie ramĂšnera dĂšs 2025 son dĂ©ficit au seuil de 3 % exigĂ© par Bruxelles, avec une trajectoire descendante vers 2,3 % en 2028. La GrĂšce fait encore mieux : elle a dĂ©gagĂ© en 2024 un excĂ©dent budgĂ©taire de +1,3 %, signe dâune gestion rigoureuse de ses comptes publics. RĂ©sultat, les prĂȘteurs internationaux privilĂ©gient dĂ©sormais ces pays perçus comme plus disciplinĂ©s budgĂ©tairement, tandis que la France paie le prix de sa dette croissante et de ses incertitudes politiques.
LâannĂ©e 2025 consacre un net retournement de tendance : les marchĂ©s Ă©mergents font mieux que les marchĂ©s dĂ©veloppĂ©s. Lâindice MSCI Emerging Markets progresse de plus de 27 % depuis janvier, contre +17 % pour lâindice MSCI World. Pour comprendre cette diffĂ©rence, il faut rappeler la composition de ces deux grands indices. Le MSCI Emerging Markets regroupe 1 189 entreprises cotĂ©es dans 24 pays dits âĂ©mergentsâ, Ă lâexclusion des Ă©conomies dĂ©veloppĂ©es comme les Ătats-Unis, lâEurope ou le Japon. Mais il reste fortement concentrĂ© sur quatre pays : la Chine reprĂ©sente 31 % du poids total, Taiwan 19,5 %, lâInde 15,2 % et la CorĂ©e du Sud prĂšs de 11 %. Ă eux quatre, ils pĂšsent 75 % de lâindice. La concentration est encore plus marquĂ©e au niveau des entreprises : trois sociĂ©tĂ©s totalisent Ă elles seules 20 % du MSCI Emerging Markets â TSMC (10,87 %), Tencent (5,63 %) et Alibaba (4 %). Ce sont prĂ©cisĂ©ment ces valeurs qui ont tirĂ© lâindice vers le haut depuis le dĂ©but de lâannĂ©e : +31 % pour TSMC, +62 % pour Tencent et +113 % pour Alibaba. Ă lâinverse, le MSCI World, censĂ© reprĂ©senter les marchĂ©s dĂ©veloppĂ©s, est encore plus concentrĂ©. Il couvre 1 320 entreprises rĂ©parties dans 23 pays, mais 72,45 % du poids total revient aux Ătats-Unis. Suivent le Japon (5,4 %), le Royaume-Uni (3,5 %), le Canada (3,2 %) et la France (2,6 %). Autrement dit, le MSCI World nâa plus grand-chose de âmondialâ : on pourrait presque le rebaptiser MSCI âUSA & Coâ. Cette surpondĂ©ration se retrouve Ă©galement au sein des entreprises : les dix premiĂšres capitalisations, toutes amĂ©ricaines, reprĂ©sentent Ă elles seules 40 % de lâindice. Une situation qui interroge, car la diversification â principe de base de toute stratĂ©gie dâinvestissement â semble sâĂ©roder dans ces indices de rĂ©fĂ©rence. En 2025, la vĂ©ritable diversification se trouve donc davantage du cĂŽtĂ© des marchĂ©s Ă©mergents.
Zonebourse
Jeudi, le constructeur italien a connu une sĂ©ance noire en Bourse, la pire depuis son introduction Ă Wall Street en 2015. En cause : la prĂ©sentation de son plan stratĂ©gique Ă lâhorizon 2030, marquĂ© par un net recul des ambitions Ă©lectriques et des prĂ©visions financiĂšres jugĂ©es dĂ©cevantes. Ferrari vise dĂ©sormais Ă ce que seulement 20 % de ses modĂšles soient entiĂšrement Ă©lectriques dâici 2030, contre 40 % annoncĂ©s il y a trois ans. ParallĂšlement, le groupe prĂ©voit un bĂ©nĂ©fice dâexploitation ajustĂ© passant de 2,1 milliards dâeuros en 2025 Ă 2,75 milliards en 2030, alors que les investisseurs tablaient sur 3,2 milliards. MĂȘme constat pour le chiffre dâaffaires, attendu Ă 9 milliards dâeuros dans cinq ans, contre les 10 milliards espĂ©rĂ©s par le marchĂ©. Ces perspectives ont immĂ©diatement Ă©tĂ© sanctionnĂ©es par les investisseurs. Le constructeur a toutefois profitĂ© de cette prĂ©sentation pour dĂ©voiler son tout premier modĂšle 100 % Ă©lectrique, la Ferrari Elettrica, dont les premiĂšres livraisons sont prĂ©vues pour la fin de lâannĂ©e prochaine. Le groupe maintient une stratĂ©gie de âneutralitĂ© technologiqueâ, avec une rĂ©partition cible de 40 % de moteurs thermiques, 40 % dâhybrides et 20 % dâĂ©lectriques dâici 2030. Depuis son introduction en Bourse, Ferrari avait jusquâici dĂ©jouĂ© tous les pronostics : bĂ©nĂ©fice dâexploitation multipliĂ© par quatre, livraisons presque doublĂ©es et objectifs systĂ©matiquement dĂ©passĂ©s. Mais cette fois, le plan prĂ©sentĂ© nâa pas suffi Ă convaincre un marchĂ© habituĂ© Ă des performances sans faute.
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LâItalie se pavane en vitrine : rendement Ă dix ans plus faible que sur celui de la France, note relevĂ©e de BBB Ă BBB+ par Fitch, dĂ©ficit hachĂ© menu â de 7,2 % du PIB en 2023 Ă 3,4 % en 2024. Et en 2025, pour la premiĂšre fois depuis la pandĂ©mie, lâItalie promet de repasser sous la barre fixĂ©e par Bruxelles (3%)â et plus tĂŽt que prĂ©vu. De quoi faire naĂźtre, Ă Paris comme Ă Berlin, un soupçon de « modĂšle Meloni ». Au Palazzo Chigi, Giorgia Meloni y voit le meilleur gĂąteau dâanniversaire de ses trois ans au pouvoir. Dans le rĂ©cit officiel, lâaffaire est simple : sĂ©rieux budgĂ©taire, agences de notation rassurĂ©es, sortie anticipĂ©e de la procĂ©dure pour dĂ©ficit excessif. Rideau. Sauf que, derriĂšre lâaffiche, le dĂ©cor bouge encore.
La semaine derniĂšre, Ă lâissue du conseil des ministres, Rome dĂ©roule sa trajectoire budgĂ©taire : dĂ©ficit rabotĂ© de 7,2 % du PIB (2023) Ă 3,4 % (2024) â mieux que lâobjectif de 3,8 % â puis 3 % dĂšs 2025, 2,8 % en 2026, 2,6 % en 2027 et 2,3 % en 2028. Giancarlo Giorgetti, ministre de lâĂconomie, salue un « travail sĂ©rieux et discret ». Fitch a validĂ© le geste le mois dernier en rehaussant la note de BBB Ă BBB+ au nom dâ« amĂ©liorations structurelles » des recettes et dâun contrĂŽle rigoureux de la dĂ©pense. La sĂ©quence est parfaite pour les camĂ©ras : quand la France se voit rĂ©trogradĂ©e de AAâ Ă A+, lâItalie dĂ©croche lâupgrade inverse et se proclame « ancre de stabilitĂ© ».
La prime de crĂ©dibilitĂ© sâest vue dans les courbes : en juillet, lâĂtat italien a empruntĂ© Ă cinq ans moins cher que la France, une premiĂšre en vingt ans ; lâĂ©cart de taux Ă dix ans avec lâAllemagne est passĂ© sous 80 points de base, plancher inĂ©dit depuis 2010. Le TrĂ©sor chiffre ce rĂ©pit Ă 10 milliards dâeuros dâĂ©conomies dâintĂ©rĂȘts entre 2025 et 2026. LâItalie, dit-on, est « de retour dans les clous ».
Tout nâest pas aussi poli. La pĂ©ninsule reste le n° 2 de lâendettement en Europe : 137,9 % du PIB au 1á”Êł trimestre 2025. Et les perspectives ne chantent pas toutes Ă lâunisson : avant les annonces gouvernementales, Morgan Stanley projetait une dette Ă 139,7 % du PIB en 2026, non pas stabilisĂ©e mais repartie Ă la hausse. CĂŽtĂ© activitĂ©, lâĂ©lan est court : +0,5 % de croissance prĂ©vue en 2025, +0,7 % en 2026. LâIstat a douchĂ© lâoptimisme avec un -21 % sur les exportations vers les Ătats-Unis en aoĂ»t (en glissement annuel). Or, une part du redressement rĂ©cent tenait au statut dâexportateur majeur et, surtout, au plan de relance europĂ©en post-Covid dont lâItalie est le premier bĂ©nĂ©ficiaire : prĂšs de 194 Mds ⏠du plan de relance europĂ©en. Ce robinet arrive Ă Ă©chĂ©ance lâan prochain.
ProductivitĂ© horaire du travail : 79,34 $ en 2024 â mieux que lâEspagne (77,76 $), loin derriĂšre la France (90,86 $). Les suspects habituels sâadditionnent : lenteur judiciaire, PME trop petites pour innover, R&D famĂ©lique. Le grand plan de modernisation post-Covid court jusquâĂ fin 2026, mais ses effets restent diffus. DeuxiĂšme puissance manufacturiĂšre dâEurope, lâItalie ne pointe quâau 14á” rang de lâinnovation (2025).
Le « retour Ă 3 % » sâĂ©crit aussi Ă lâencre de coalition. La Ligue de Matteo Salvini pousse une taxe sur les surprofits bancaires et des dĂ©parts anticipĂ©s Ă la retraite. La premiĂšre hĂ©risse Forza Italia, partenaire libĂ©ral ; la seconde menacerait la fraĂźche crĂ©dibilitĂ© budgĂ©taire. Ă lâagenda immĂ©diat : hausses dâeffort pour la dĂ©fense (OTAN oblige), renfort pour le systĂšme de santĂ©, baisses ciblĂ©es dâimpĂŽts pour les mĂ©nages modestes et incitations fiscales pro-entreprises. Tout doit ĂȘtre prĂ©cisĂ© dâici au 15 octobre.
LâOrganisation internationale du travail lâa actĂ© : en Italie, les salaires rĂ©els restent sous leur niveau de 2008 â cas rarissime dans le G20. Pas de salaire minimum national, hausse du temps partiel contraint (surtout chez les femmes), progression des « travailleurs pauvres ». Le recul du chĂŽmage masque mal la rĂ©alitĂ© : le nombre de personnes en pauvretĂ© absolue se maintient au-dessus de 8 millions. La suppression du revenu de citoyennetĂ© a retirĂ© un filet qui avait sorti prĂšs dâ1 million de personnes de la misĂšre. Le pays tient aussi par sa « famille-providence » : lâĂ©pargne des aĂźnĂ©s amortit les chocs â jusquâĂ quand ?
La richesse immobiliĂšre et financiĂšre culmine autour de huit fois le PIB. Faiblement taxĂ©e, elle fige les inĂ©galitĂ©s et dĂ©tourne le capital vers la rente plutĂŽt que lâinvestissement productif.
Le « 3 % » ouvre la porte dâune sortie anticipĂ©e de la procĂ©dure europĂ©enne ; il ne garantit ni la vigueur de la croissance ni lâinflexion durable de la dette. Le sĂ©rieux budgĂ©taire paie quand les marchĂ©s scrutent la vitrine ; il convainc moins quand la base productive tousse, que les vents du commerce extĂ©rieur tournent et que lâeffet booster du plan europĂ©en sâĂ©teint.
Pour finir, voici les principales mesures prises ces derniÚres années pour faire des économies :
Spending review (plafonds par ministĂšre)
LâĂtat fixe Ă lâavance un budget maximum pour chaque ministĂšre et oblige Ă justifier les dĂ©penses. Objectif : traquer le gaspillage et Ă©viter les dĂ©passements.
Fin progressive du Superbonus 110 %
LâĂtat remboursait plus que 100 % de certaines rĂ©novations ! Trop coĂ»teux. Le taux est abaissĂ© (90 %, puis 70 %, puis 65 %) pour rĂ©duire la facture publique.
Retraites âquota 103â durcies
On peut toujours partir tĂŽt (62 ans + 41 ans cotisĂ©s), mais la pension est plafonnĂ©e jusquâĂ 67 ans. RĂ©sultat : moins de sorties dâargent tout de suite pour lâĂtat.
Justice civile plus rapide
Des procĂšs plus courts = moins dâengorgement, moins de frais, et des entreprises payĂ©es plus vite. Lâadministration dĂ©pense moins et lâĂ©conomie respire mieux.
Identité numérique & cloud (SPID/CIE)
DĂ©marches en ligne avec un seul identifiant ; donnĂ©es migrĂ©es vers des clouds certifiĂ©s. Moins de paperasse, moins dâallers-retours au guichet, coĂ»ts administratifs en baisse.
CDI âĂ protection croissanteâ + politiques de lâemploi
On favorise le contrat stable et lâaccompagnement vers lâemploi. Moins de prĂ©caritĂ© = moins dâindemnitĂ©s Ă verser et plus de cotisations qui rentrent.
Sortie des aides énergie (ciblage)
Les boucliers gĂ©nĂ©ralisĂ©s sâarrĂȘtent ; lâaide reste pour les mĂ©nages vulnĂ©rables. On protĂšge les plus fragiles tout en allĂ©geant fortement la note budgĂ©taire.
Loi Marché & Concurrence
Plus de licences (ex. taxis), concessions remises en jeu, secteurs ouverts. La concurrence fait baisser les prix et augmente un peu les recettes (TVA, taxes locales).
Facturation électronique (SdI)
Toutes les factures passent par une plateforme de lâĂtat. La fraude Ă la TVA devient beaucoup plus difficile, donc les recettes fiscales montent.
RĂ©forme de lâIRPEF (impĂŽt sur le revenu)
Moins de tranches, moins de niches peu utiles. Câest plus simple Ă comprendre et Ă contrĂŽler, et ça rapporte quelques milliards sans hausser les taux pour tous.
Croisement des bases fiscales & sociales
Le fisc et la sĂ©cu comparent leurs donnĂ©es. Les revenus non dĂ©clarĂ©s ressortent tout de suite : moins de triche, plus dâimpĂŽts et de cotisations encaissĂ©s.
Programme de privatisations ciblées
LâĂtat vend une partie de ses participations (banques, poste, Ă©nergie, etc.) pour encaisser du cash et allĂ©ger la dette, sans tout brader ni tout privatiser.
Digital Services Tax élargie
La taxe de 3 % sur les services numĂ©riques sâapplique Ă plus dâentreprises (pas seulement les gĂ©ants). Petite recette en plus, base plus large.
âRientro dei cervelliâ (retour des talents)
Avantages fiscaux pour attirer entrepreneurs/fortunes qui sâinstallent en Italie. IdĂ©e : faire venir capital, emplois et investissements nouveaux.
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