On parle de lâOTAN qui muscle ses budgets militaires, de la baisse du temps de travail en France, du boom du tourisme dans lâHexagone, dâun record mondial de dĂ©parts de millionnaires, et de la chute du dollar face Ă lâeuro. Pour le dĂ©cryptage, focus sur la dette française qui franchit un nouveau cap â historique⊠et prĂ©occupant.
Les chiffres tombent : 5 % du PIB pour la sĂ©curitĂ©, câest la nouvelle promesse des 32 pays de lâOTAN, scellĂ©e ce mercredi au sommet de La Haye. Un revirement spectaculaire que Donald Trump sâest empressĂ© de cĂ©lĂ©brer comme âune grande victoire pour tout le mondeâ. AprĂšs des annĂ©es de critiques envers les âmauvais payeursâ europĂ©ens, le prĂ©sident amĂ©ricain rĂ©colte ce quâil rĂ©clame depuis son premier mandat : une Europe qui sâaligne (enfin) sur lâeffort de guerre amĂ©ricain. Objectif 2035 : 5 % du PIB pour la sĂ©curitĂ©. Dans le dĂ©tail, les membres sâengagent Ă :
Dépenser au moins 3,5 % du PIB en budget militaire pur,
Ajouter 1,5 % pour les infrastructures critiques et la cybersécurité.
Un engagement massif â mais loin de faire lâunanimitĂ©. LâEspagne parle dâun objectif « dĂ©raisonnable », et plusieurs chancelleries europĂ©ennes redoutent dĂ©jĂ la soutenabilitĂ© budgĂ©taire dâun tel virage militariste. Reste que le chiffre est lĂ , noir sur blanc. Et Trump jubile : « Je leur demande 5 % depuis des annĂ©es. Et ils y vont. Câest Ă©norme. » Ă La Haye, les chefs dâĂtat ont sorti le tapis rouge pour ne pas froisser Trump. Ton conciliant, promesses martelĂ©es, gages dâallĂ©geance. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâOTAN, Mark Rutte, sâest mĂȘme empressĂ© dâassurer : âLes Ătats-Unis soutiennent pleinement lâAlliance.â Un message destinĂ© Ă rassurer, aprĂšs les propos ambigus du prĂ©sident amĂ©ricain la veille. Lâaide Ă lâUkraine est maintenue, intĂ©grĂ©e dans lâenveloppe des 5 % du PIB. Mais lĂ encore, Trump a pesĂ©. Le passage sur la Russie, qualifiĂ©e de âmenace Ă long termeâ, a Ă©tĂ© Ăąprement nĂ©gociĂ© : lâancien prĂ©sident aurait prĂ©fĂ©rĂ© ne pas mentionner Moscou du tout. Finalement, la formulation a Ă©tĂ© Ă©dulcorĂ©e mais reste prĂ©sente, signal politique minimal Ă Kiev.
Câest un chiffre qui rĂ©sume Ă lui seul le mal français : chaque Français âreprĂ©senteâ en moyenne seulement 660 heures de travail par an. Un chiffre calculĂ© par lâOCDE en divisant le total des heures travaillĂ©es en France sur une annĂ©e (tous statuts confondus) par lâensemble de la population (actifs, enfants, retraitĂ©s, chĂŽmeurs inclus). RĂ©sultat : la France affiche le taux de travail le plus bas de tous les pays dĂ©veloppĂ©s. Comparaison internationale :
đ«đ· France : 660 heures/an
đ©đȘ Allemagne : 700 heures
đŹđ§ Royaume-Uni et đșđž Ătats-Unis : 800 heures
En clair, la France produit moins de 2/3 du volume dâheures travaillĂ©es par habitant comparĂ©e Ă ses voisins anglo-saxons. Ce niveau extrĂȘmement bas signifie quâun seul actif français âporteâ deux inactifs : un enfant ou Ă©tudiant Ă former, un retraitĂ© Ă financer. Avec 1 actif pour 3 personnes, la mĂ©canique devient claire : Plus de dĂ©penses publiques Ă couvrir (santĂ©, retraites, Ă©coleâŠ) ; Moins de richesse produite par personne ; Un niveau dâimposition et de cotisations parmi les plus Ă©levĂ©s du monde ; Et un dĂ©ficit public chronique, puisque les recettes ne suffisent pas Ă couvrir les charges. Face Ă ce constat, trois leviers principaux sont rĂ©guliĂšrement Ă©voquĂ©s pour redresser la situation :
Augmenter le temps de travail annuel (rĂ©duire lâabsentĂ©isme, revoir les 35hâŠ),
Augmenter le nombre dâactifs (favoriser lâemploi des seniors, des jeunesâŠ),
Allonger la durĂ©e des carriĂšres (report de lâĂąge de dĂ©part Ă la retraite).
Mais chaque piste soulĂšve son lot de tensions sociales et politiques.
AnnĂ©e aprĂšs annĂ©e, la France confirme sa place de leader mondial du tourisme. AprĂšs 90 millions de visiteurs Ă©trangers en 2019 et 100 millions en 2024, 2025 pourrait battre un nouveau record historique. Et les chiffres parlent dâeux-mĂȘmes : au premier semestre, les touristes Ă©trangers ont dĂ©pensĂ© 8 % de plus quâĂ la mĂȘme pĂ©riode lâan dernier, gĂ©nĂ©rant 21,4 milliards dâeuros de recettes selon les chiffres du ministĂšre du Tourisme. Cette envolĂ©e s'explique en partie par un âeffet JOâ diffĂ©rĂ© : un an aprĂšs avoir accueilli les Jeux Olympiques, la France rĂ©colte les fruits de sa visibilitĂ© mondiale, comme Londres lâavait fait aprĂšs 2012 : un an aprĂšs son organisation rĂ©ussie des Jeux olympiques, la capitale Ă©tait devenue la ville la plus visitĂ©e au monde, et la Grande-Bretagne avait gagnĂ© 6 % de touristes Ă©trangers. RĂ©sultat : les prĂ©visions dâarrivĂ©es aĂ©riennes internationales en France progressent de +4,7 % pour lâĂ©tĂ© 2025 par rapport Ă 2024. Des hausses spectaculaires selon les pays Canada : +10 % ; Chine : +10 % ; Australie : +15 %. Mais ce sont surtout les EuropĂ©ens qui portent le boom : Allemands : +25 % de dĂ©penses ; NĂ©erlandais : +24 % ; Espagnols : +15 %. Le solde du tourisme international â diffĂ©rence entre ce que les Ă©trangers dĂ©pensent en France et ce que les Français dĂ©pensent Ă lâĂ©tranger â atteint +4,1 milliards dâeuros, soit une hausse de 25,4 % sur un an.
Jamais dans lâhistoire moderne autant de millionnaires nâavaient dĂ©cidĂ© de quitter leur pays dâorigine. En 2025, prĂšs de 142 000 personnes disposant dâun patrimoine supĂ©rieur Ă un million de dollars devraient changer de pays selon le Henley Private Wealth Migration Report, un chiffre sans prĂ©cĂ©dent depuis le dĂ©but de ce type de suivi. Le Royaume-Uni est en premiĂšre ligne, avec une perte nette estimĂ©e Ă 16 500 millionnaires, un record absolu. Depuis 2014, le pays a vu son nombre de riches chuter de 9 %, tandis que les Ătats-Unis affichaient une hausse de 78 % selon la Lloyds Bank. En cause : la fin des rĂ©gimes fiscaux avantageux pour les non-rĂ©sidents, un durcissement des droits de succession et une instabilitĂ© persistante depuis le Brexit. Ce mouvement de fuite ne se limite plus aux pays anglo-saxons. La France, lâEspagne et lâAllemagne devraient enregistrer Ă©galement des pertes nettes de millionnaires, respectivement -800, -500 et -400 en 2025. DerriĂšre ces dĂ©parts : une fiscalitĂ© jugĂ©e trop lourde, et une concurrence croissante entre Ătats pour attirer les plus fortunĂ©s. Ă lâinverse, certains pays deviennent de vĂ©ritables pĂŽles dâattraction pour les grandes fortunes. Les Ămirats arabes unis dominent largement, avec un gain net de 9 800 millionnaires prĂ©vus cette annĂ©e, suivis par les Ătats-Unis (+7 500), lâItalie (+3 600), la Suisse (+3 000), le Portugal (+1 400) et la GrĂšce (+1 200). Ces pays ont, pour la plupart, en commun des avantages fiscaux affirmĂ©s, une grande stabilitĂ© politique, et des conditions de rĂ©sidence assouplies.
Câest une glissade historique pour le billet vert : lâeuro tutoie dĂ©sormais les 1,17âŻdollar, enregistrant une hausse de 13 % par rapport Ă la devise amĂ©ricaine. En clair, avec 100 euros, vous obtenez nettement plus de dollars quâau dĂ©but de lâannĂ©e. Il faut remonter Ă 2022 pour retrouver un taux de change aussi avantageux pour la monnaie europĂ©enne. Et si la tendance se poursuit, ce serait la plus forte dĂ©prĂ©ciation semestrielle du dollar depuis les annĂ©es 1970. Pour les Français en voyage aux Ătats-Unis, la nouvelle est excellente : hĂŽtels, billets dâavion, burgers et souvenirs coĂ»tent dĂ©sormais moins cher. Mais derriĂšre cette flambĂ©e de lâeuro se cache une inquiĂ©tude profonde des marchĂ©s : selon le Wall Street Journal, la Maison-Blanche envisagerait de remplacer Jerome Powell, le prĂ©sident de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale, avant la fin de son mandat en 2026. Une perspective qui fait craindre une remise en cause de lâindĂ©pendance de la banque centrale. Les investisseurs redoutent une Fed influencĂ©e politiquement, et surtout, une baisse prochaine des taux dâintĂ©rĂȘt. Or, des taux plus bas rendent les actifs libellĂ©s en dollars moins attractifs, ce qui pousse les opĂ©rateurs Ă vendre la devise amĂ©ricaine. Le rĂ©sultat est immĂ©diat : le dollar perd de sa valeur. Pour les Ătats-Unis, ce glissement du dollar est Ă double tranchant. Il rend les exportations plus compĂ©titives, mais alourdit le coĂ»t des importations, renchĂ©rit les voyages Ă lâĂ©tranger et risque dâalimenter lâinflation. Un casse-tĂȘte de plus pour la Fed, dĂ©jĂ sous pression politique.
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Câest un chiffre qui fait tourner la tĂȘte : 3 345,8 milliards dâeuros. Câest le montant total de la dette publique de la France au dĂ©but de lâannĂ©e 2025 - cela reprĂ©sente dĂ©sormais prĂšs de 48.800 euros par Français. Un nouveau record selon les chiffres publiĂ©s par lâInsee ce jeudi. En seulement trois mois, le pays a empruntĂ© 40,5 milliards dâeuros supplĂ©mentaires, ce qui fait grimper le poids de la dette Ă 114 % de la richesse nationale (le PIB). En clair, la France doit dĂ©sormais plus dâun an de son revenu annuel. Depuis 2017, câest plus de 1 000 milliards de dette en plus, et une charge dâintĂ©rĂȘts qui explose : 58 milliards dâeuros en 2024, contre 35 milliards en 2018.
Pourquoi cette dette augmente-t-elle autant ? Parce que lâĂtat continue de dĂ©penser plus quâil ne gagne. Et parce que des organismes comme la SĂ©curitĂ© sociale ou lâAssurance chĂŽmage doivent aussi emprunter pour faire face Ă leurs dĂ©penses.
Dâabord, lâĂtat lui-mĂȘme. Il a levĂ© 42,6 milliards dâeuros sur les marchĂ©s en Ă©mettant de nouvelles dettes Ă long terme, tout en remboursant un peu moins de dettes Ă court terme. En parallĂšle, ses rĂ©serves de trĂ©sorerie ont diminuĂ©, ce qui alourdit encore le total.
Ensuite, la Sécurité sociale (Urssaf, Unedic, etc.) a aussi vu sa dette grimper. Elle a emprunté à court et à long terme, tandis que ses réserves ont fondu. Bilan : +3,3 milliards de dette.
Enfin, les collectivitĂ©s locales (communes, dĂ©partements, rĂ©gions) ont moins contribuĂ© Ă cette hausse, avec une augmentation de 600 millions dâeuros. Certaines, comme lâĂle-de-France ou les rĂ©gions, ont empruntĂ© davantage, tandis que dâautres, comme les communes, ont lĂ©gĂšrement rĂ©duit leur dette.
On parle souvent de dette brute, mais il faut aussi regarder la dette nette : câest ce que lâĂtat doit moins ce quâil possĂšde comme rĂ©serves de trĂ©sorerie ou actions. Or, cette dette nette a elle aussi augmentĂ© de maniĂšre importante : +52,6 milliards dâeuros en trois mois, atteignant 106,1 % du PIB.
Certes, les administrations publiques dĂ©tiennent aussi des actifs, comme des actions en Bourse ou des parts de fonds dâinvestissement. Leur valeur a mĂȘme augmentĂ© rĂ©cemment, passant Ă 290,8 milliards dâeuros. Mais cela reste insuffisant pour compenser le poids de la dette.
Parce quâune dette trop Ă©levĂ©e peut devenir difficile Ă rembourser, surtout si les taux dâintĂ©rĂȘt remontent. Cela peut aussi inquiĂ©ter les investisseurs Ă©trangers ou pousser lâĂtat Ă augmenter les impĂŽts ou baisser certaines dĂ©penses (Ă©coles, hĂŽpitaux, retraitesâŠ).
Par ailleurs, avec une dette qui sâĂ©lĂšve dĂ©sormais Ă 114 % de son produit intĂ©rieur brut (PIB), la France est officiellement le troisiĂšme pays le plus endettĂ© de lâUnion europĂ©enne. Ce chiffre impressionnant la place juste derriĂšre la GrĂšce, qui garde la premiĂšre place avec 153,6 %, et lâItalie, en seconde position avec 135,3 %, selon les derniĂšres donnĂ©es publiĂ©es par Eurostat.
Si lâon se tourne vers le passĂ©, la progression est vertigineuse : en 1995, la dette française reprĂ©sentait seulement 57,8 % du PIB, soit deux fois moins quâaujourdâhui. Une hausse qui sâexplique par une accumulation de chocs Ă©conomiques successifs : crise financiĂšre de 2008, pandĂ©mie de Covid-19, puis crise inflationniste depuis 2021. Chaque Ă©pisode a creusĂ© un peu plus les finances publiques françaises.
La France nâest pas seule dans cette situation. Le « top 5 » des pays les plus endettĂ©s de lâUE est complĂ©tĂ© par la Belgique (104,7 % du PIB) et lâEspagne (103,5 %), dont la dette continue de grimper, avec une hausse de 1,7 point dĂ©but 2025.
Au total, 12 pays de lâUnion europĂ©enne, dont la France, ne respectent pas la rĂšgle des 60 % de dette publique inscrite dans le Pacte de stabilitĂ© europĂ©en. Ce pacte, signĂ© par tous les membres de lâUE, vise Ă limiter les dettes excessives et les dĂ©ficits chroniques pour maintenir la stabilitĂ© financiĂšre de la zone.
En théorie, chaque pays est censé maintenir sa dette publique en dessous de 60 % de son PIB, et son déficit annuel sous les 3 %. En pratique, ces limites sont de plus en plus souvent dépassées.
Ă lâopposĂ© de la liste, quelques pays se distinguent par leur rigueur budgĂ©taire. En tĂȘte : lâEstonie avec une dette de seulement 23,6 %, suivie par la Bulgarie (24,1 %) et le Luxembourg (26,3 %). Ă titre de comparaison, ces pays empruntent prĂšs de cinq fois moins que la France en proportion de leur richesse nationale.
Sur lâensemble de lâUnion europĂ©enne, la dette publique moyenne sâĂ©lĂšve Ă 81 % du PIB, et Ă 87,4 % pour la seule zone euro. Des chiffres que lâoffice statistique Eurostat mettra Ă jour le 21 juillet prochain, avec les donnĂ©es complĂštes du premier trimestre 2025.
Câest devenu lâun des plus gros postes de dĂ©pense de lâĂtat français : le simple fait de rembourser les intĂ©rĂȘts de la dette coĂ»te de plus en plus cher. En 2024, cette charge sâĂ©lĂšve dĂ©jĂ Ă prĂšs de 59 milliards dâeuros, et elle devrait atteindre 67 milliards en 2025. Un record absolu. En comparaison, cela dĂ©passe dĂ©jĂ le budget de la DĂ©fense â et se rapproche Ă grands pas de celui de lâĂducation nationale, pourtant lâun des piliers de la dĂ©pense publique.
En proportion de la richesse du pays, le constat est tout aussi inquiĂ©tant. La charge de la dette reprĂ©sentait 3,25 % du PIB en 2023, et selon les projections, elle pourrait dĂ©passer les 5 % dâici 2027. Autrement dit : la France consacre dĂ©sormais une part de plus en plus importante de sa production nationale rien quâau remboursement de ses dettes passĂ©es, sans crĂ©er de richesse nouvelle.
Face Ă cette trajectoire budgĂ©taire de plus en plus fragile, les agences de notation internationales ont commencĂ© Ă sanctionner la France. Le pays a vu sa note baisser coup sur coup : par Fitch en 2023, puis par Standard & Poorâs en 2024. Aujourdâhui, la note française est de "AA-", sur une Ă©chelle oĂč "AAA" reprĂ©sente lâexcellence absolue, et "D" signifie un pays en dĂ©faut de paiement.
MĂȘme avertissement chez Moodyâs, lâautre grande agence amĂ©ricaine. En dĂ©cembre dernier, elle a rĂ©trogradĂ© la note française de Aa2 Ă Aa3, ce qui Ă©quivaut Ă un 17 sur 20 dans leur systĂšme de notation. Fitch doit de nouveau trancher le 12 septembre. Une dĂ©gradation vers la catĂ©gorie "A" renchĂ©rirait immĂ©diatement le coĂ»t de lâemprunt pour lâĂtat.
Dans leurs rapports, toutes pointent les mĂȘmes faiblesses : un cap Ă©conomique incertain, une absence de stratĂ©gie crĂ©dible pour rĂ©duire la dette, et une instabilitĂ© politique qui empĂȘche toute rĂ©forme structurelle de fond.
Les perspectives de croissance ne sont pas non plus rĂ©jouissantes. La croissance 2025 est rĂ©visĂ©e Ă la baisse, de 1,1 % Ă 0,7 %, voire moins. La dissolution dâil y a un an a coĂ»tĂ© 0,2 point de PIB, soit prĂšs de 3 milliards de recettes fiscales perdues. LâĂ©cart de taux avec lâAllemagne (spread) augmente, alourdissant encore la charge de la dette dâ1 milliard dâeuros. Pendant ce temps, les Français nâont jamais autant Ă©pargnĂ© hors crise Covid : 18,8 % de leur revenu, plus de 4 500 milliards dâeuros dâactifs financiers, hors immobilier. Ă lâhorizon 2027, Bercy espĂšre voir un pic Ă 116,5 % du PIB, avant un hypothĂ©tique reflux. Mais dâici lĂ , chaque publication statistique devient un test pour la crĂ©dibilitĂ© budgĂ©taire du gouvernement⊠et un nouveau rendez-vous avec lâhistoire.
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