đŸ‡«đŸ‡· Boom des terres rares : pourquoi tous les regards se tournent vers la France

Au programme : Wall Street enchaĂźne les records, Gabriel Attal promet des hausses de salaires, Roger Federer rejoint le club des milliardaires, l’immobilier repart Ă  la hausse et le dollar montre des signes de faiblesse. Pour le dĂ©cryptage : la France pourrait bien devenir le futur hub europĂ©en des terres rares.

Économix
8 min ⋅ 03/07/2025

Voici ce que j’ai pour vous cette semaine :

WALL STREET DÉCROCHE LES ÉTOILES

Le S&P 500 a franchi un nouveau sommet historique, dĂ©passant les 6 220 points. Une envolĂ©e spectaculaire nourrie par une sĂ©rie d’annonces qui redessinent les Ă©quilibres Ă©conomiques mondiaux. En tĂȘte de cortĂšge : un accord inĂ©dit entre les États-Unis et la Chine sur les terres rares, ces mĂ©taux stratĂ©giques qui alimentent l’économie de demain. C’est une poignĂ©e de 17 mĂ©taux au nom imprononçable — nĂ©odyme, prasĂ©odyme, dysprosium — mais Ă  la valeur gĂ©opolitique immense. Sans eux, pas de smartphones, pas d’ordinateurs, pas de turbines d’éoliennes ni de batteries de vĂ©hicules Ă©lectriques. Or, 70 % de cette production mondiale est entre les mains de PĂ©kin, qui en contrĂŽle mĂȘme 90 % des capacitĂ©s de traitement. Le nouvel accord commercial signĂ© entre Washington et PĂ©kin sĂ©curise l’approvisionnement amĂ©ricain en terres rares, en Ă©change d’un assouplissement des restrictions commerciales contre la Chine. Une dĂ©tente inattendue aprĂšs des mois de tensions. Ce dĂ©gel gĂ©oĂ©conomique a provoquĂ© une vague d’euphorie sur les marchĂ©s. Le S&P 500 s’est envolĂ©, entraĂźnant le Nasdaq Ă  sa suite. Les gĂ©ants technologiques, gros consommateurs de terres rares, ont menĂ© la danse : les investisseurs saluent Ă  la fois la perspective d’une chaĂźne d’approvisionnement plus fluide et celle d’une guerre commerciale qui s’éloigne. Et ce n’est pas tout. En parallĂšle, les États-Unis et les pays du G7 sont tombĂ©s d’accord pour exonĂ©rer certaines multinationales amĂ©ricaines des nouvelles rĂšgles fiscales globales — notamment le taux plancher d’imposition de 15 % sur les profits. Une dĂ©cision qui pourrait faire Ă©conomiser des milliards aux entreprises tech
 et booster leurs bĂ©nĂ©fices nets Ă  court terme. Comme si cela ne suffisait pas, un autre accord commercial a Ă©tĂ© scellĂ© entre Washington et HanoĂŻ, renforçant les liens Ă©conomiques amĂ©ricano-asiatiques dans une logique “China+1”. Une stratĂ©gie qui vise Ă  diversifier les chaĂźnes de production au-delĂ  de la Chine, et qui place le Vietnam dans une position clĂ© pour les dĂ©cennies Ă  venir.

Cours du S&P 500 - Google Finance

GABRIEL ATTAL VEUT BOOSTER LES SALAIRES EN TAXANT LA CONSOMMATION

C’est une proposition qui fait l’effet d’un Ă©lectrochoc en pleine campagne : Gabriel Attal promet une hausse massive des salaires nets des Français
 sans toucher au brut. L’objectif ? Rapprocher durablement le salaire net du brut, quitte Ă  chambouler l’architecture des prĂ©lĂšvements sociaux. En ligne de mire : supprimer la part salariale des cotisations retraite, soit une hausse Ă©quivalente Ă  un 13e mois pour des millions de salariĂ©s. ConcrĂštement : plus de salaire net sans changer le brut. Actuellement, un salariĂ© perd en moyenne 23 % de son salaire brut en cotisations sociales. C’est cette part que Gabriel Attal veut allĂ©ger, en ciblant particuliĂšrement la cotisation vieillesse. D’aprĂšs ses calculs, pour un salariĂ© gagnant 2 500 € net par mois, cela reprĂ©senterait un gain immĂ©diat de 328 € mensuels, soit prĂšs de 4 000 € de plus par an. Une mesure spectaculaire, au coĂ»t estimĂ© Ă  40 milliards d’euros. Ce coup de pouce au portefeuille n’est pas sans prix. Pour compenser la perte de recettes, Attal propose d’augmenter la TVA, la taxe sur la consommation qui pĂšse sur tous les achats du quotidien : nourriture, essence, loisirs, Ă©lectromĂ©nager
 Une stratĂ©gie risquĂ©e, car la TVA est un impĂŽt indirect rĂ©gressif : les mĂ©nages les plus modestes consacrent une plus grande part de leur revenu Ă  la consommation, et seraient donc proportionnellement plus touchĂ©s. En pĂ©riode d’inflation et de croissance molle, une hausse de la TVA pourrait freiner la consommation, le principal moteur de l’économie française. D’autant que cette rĂ©forme intervient alors que la dette publique dĂ©passe les 3 345 milliards d’euros, un record historique. RĂ©duire les cotisations sociales tout en augmentant les taxes indirectes revient Ă  dĂ©placer la charge fiscale des entreprises vers les mĂ©nages. Gabriel Attal joue la carte de l’audace : faire de la France « le pays le plus prospĂšre d’Europe » en redonnant du pouvoir d’achat immĂ©diat aux salariĂ©s. Mais entre perte de recettes pour la SĂ©curitĂ© sociale, hausse de la TVA et risques sur la consommation, la promesse du “13e mois” pourrait bien se heurter Ă  la rĂ©alitĂ© budgĂ©taire
 et sociale.

ROGER FEDERER ENTRE DANS LE CLUB TRÈS FERMÉ DES MILLIARDAIRES DU SPORT

C’est officiel : Roger Federer est dĂ©sormais milliardaire, selon le trĂšs sĂ©rieux Bloomberg Billionaires Index. Avec une fortune estimĂ©e Ă  1,3 milliard de dollars, le maestro suisse rejoint le panthĂ©on des athlĂštes les plus riches de l’histoire, aux cĂŽtĂ©s de Michael Jordan, Tiger Woods ou LeBron James. Mais contrairement Ă  ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas la raquette qui l’a rendu aussi riche
 c’est le business. Entre 1998 et 2022, Federer a remportĂ© 130,6 millions de dollars sur les courts. Une somme impressionnante, mais qui ne reprĂ©sente que 10 % de sa fortune totale. Le reste ? Une dĂ©monstration de stratĂ©gie commerciale millimĂ©trĂ©e, digne de ses volĂ©es les plus prĂ©cises. Federer a signĂ© des partenariats de long terme avec des gĂ©ants mondiaux : Nike, Rolex, Lindt, Wilson, et mĂȘme Credit Suisse devenu UBS. En 2018, il quitte Nike aprĂšs 22 ans
 pour signer un contrat historique avec Uniqlo : 300 millions d’euros sur 10 ans. Un placement d'image qui rapporte. Mais la vraie bascule s’est jouĂ©e hors du terrain, en 2019. PassionnĂ© de sneakers (il en possĂ©derait plus de 250 paires, selon Bloomberg), Federer rencontre les fondateurs de la marque suisse On Running Ă  Zurich. Il investit environ 3 % du capital. Bingo : la marque explose et atteint une valorisation de 17 milliards de dollars
 et sa participation Ă  elle seule pĂšserait 500 millions. Un ace financier. En se rĂ©inventant aprĂšs sa carriĂšre, Roger Federer a prouvĂ© qu’il maĂźtrisait aussi bien les codes du marketing et de l’investissement que ceux du tennis. Le champion au revers Ă  une main est devenu un modĂšle de diversification patrimoniale, et peut dĂ©sormais savourer sa retraite
 en baskets On, bien sĂ»r.

LES PRIX DE L’IMMOBILIER REPARTENT À LA HAUSSE EN FRANCE

C’est une petite phrase, mais lourde de sens : “La baisse des ventes et des prix est enrayĂ©e. La reprise est bien installĂ©e”, affirme LoĂŻc Cantin, prĂ©sident de la Fnaim. AprĂšs deux annĂ©es de repli, marquĂ©es par la hausse des taux, le durcissement des conditions de crĂ©dit et une attente gĂ©nĂ©ralisĂ©e, le marchĂ© immobilier français reprend des couleurs. +11,4 % de transactions au 1er semestre : C’est le chiffre fort publiĂ© ce lundi par Century 21. Les acheteurs sont de retour, et toutes les rĂ©gions enregistrent une hausse des ventes : une premiĂšre depuis la rĂ©forme territoriale de 2015. Certaines rĂ©gions flambent : +19,4 % dans les Pays de la Loire, +19,2 % en Nouvelle-Aquitaine, +15,7 % en Île-de-France. La relance est nationale. Avec des taux de crĂ©dit autour de 3,2 % sur 20 ans, les conditions d’emprunt s’assouplissent. RĂ©sultat : les prix remontent lĂ©gĂšrement. Sur un an, les maisons prennent +0,2 % (2 496 €/mÂČ) et les appartements +0,6 % (4 153 €/mÂČ). Rien de spectaculaire, mais un vrai changement de tendance aprĂšs -4 % en moyenne sur les deux derniĂšres annĂ©es. Si la BCE a abaissĂ© ses taux directeurs, donnant de l’oxygĂšne aux mĂ©nages, l’autre indicateur clĂ© inquiĂšte : les taux d’emprunt de l’État français (OAT). Ils ont grimpĂ© de +12 % depuis dĂ©cembre, freinĂ©s par la dette publique française (dĂ©sormais record) et les tensions gĂ©opolitiques mondiales. Or, ces taux influencent directement le coĂ»t du crĂ©dit immobilier Ă  long terme. Le marchĂ© immobilier français ne flambe pas, mais se rĂ©veille. Les acheteurs, dopĂ©s par des conditions de financement plus favorables, reviennent timidement. Les prix se stabilisent, les rĂ©gions reprennent vie. Reste Ă  voir si la tendance survivra Ă  l’instabilitĂ© Ă©conomique globale. Pour l’instant, c’est un redĂ©marrage sous surveillance.

LE DOLLAR VACILLE, L’EURO JUBILE

C’est une chute historique pour le billet vert. En six mois, le dollar amĂ©ricain s’est effondrĂ© de 10,8 % face Ă  un panier de grandes devises. Un effondrement inĂ©dit depuis 1973, date de la fin de l’ordre monĂ©taire de Bretton Woods. En cause ? Le retour de Donald Trump Ă  la Maison Blanche
 et son cocktail explosif de mesures Ă©conomiques. Dans sa version 2.0, Trump dĂ©gaine de nouvelles taxes douaniĂšres, fustige l’indĂ©pendance de la Fed et fait exploser la dette avec son « Big Beautiful Tax Bill », une rĂ©forme fiscale qui pourrait creuser le dĂ©ficit de 3 200 milliards de dollars en dix ans. RĂ©sultat : exode massif des capitaux Ă©trangers et fuite des investisseurs du marchĂ© obligataire amĂ©ricain. La confiance s’érode, et le dollar plonge. Alors que les marchĂ©s misaient sur une Europe affaiblie par la guerre commerciale, l’euro a grimpĂ© de +13 %, atteignant 1,17 dollar. Un retournement de situation spectaculaire : les investisseurs parient dĂ©sormais sur une croissance plus robuste dans la zone euro que de l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique, d’autant que la Fed pourrait baisser ses taux Ă  cinq reprises d’ici 2026. Des fonds de pension aux banques centrales, le mouvement de dĂ©sengagement s’intensifie. Les gestionnaires d’actifs se couvrent davantage contre le risque dollar. Et pendant que le billet vert chute, l’or flambe, portĂ© par des achats records des banques centrales inquiĂštes d’une dĂ©prĂ©ciation durable du dollar. MĂȘme si le S&P 500 continue de battre des records en dollars, il sous-performe nettement les indices europĂ©ens une fois converti en monnaie locale. Car le dollar est tombĂ© Ă  son plus bas niveau depuis plus de trois ans face aux principales devises (Dollar Index). La place de New York reste en apparence flamboyante
 mais affaiblie dans les faits par une devise chancelante.

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L’exploration Éco de la semaine

Terres rares : La France en premiĂšre ligne face au monopole chinois

La bataille des aimants permanents a commencĂ©. Et l’Europe cherche son chevalier
 en France. Avril 2025. PĂ©kin dĂ©cide de restreindre ses exportations d’aimants permanents en terres rares, en reprĂ©sailles aux tarifs douaniers imposĂ©s par Donald Trump. RĂ©sultat : -51 % d’exportations en un mois. Pour les constructeurs automobiles et les fabricants d’éoliennes, c’est l’équivalent d’un arrĂȘt brutal de la chaĂźne d’approvisionnement. Un “choc critique” pour l’industrie mondiale, dans un contexte oĂč ces minĂ©raux sont vitaux pour la transition Ă©nergĂ©tique. La Chine fournit 98 % des aimants permanents utilisĂ©s dans l’Union europĂ©enne. Et si ces mĂ©taux ne sont pas rares Ă  proprement parler, leur extraction et surtout leur transformation nĂ©cessitent une expertise et des infrastructures industrielles complexes – des domaines dans lesquels la Chine a investi massivement, avec un cadre rĂ©glementaire souple et des subventions d’État. L’Europe, elle, a pris du retard
 mais la France tente de le combler Ă  grande vitesse.

đŸ‡«đŸ‡· La France, nouveau hub stratĂ©gique ?

Avec 9 projets stratĂ©giques sur les 47 retenus par l’UE dans le cadre du Critical Raw Materials Act, la France se positionne en chef de file europĂ©en. Deux projets concernent directement les terres rares, comme celui de MagREEsource, soutenu par Bruxelles, qui dĂ©veloppe des aimants permanents nouvelle gĂ©nĂ©ration. Son PDG Erick Petit ne cache pas la pression : “Beaucoup de demande, mais pas assez de capacitĂ©s. C’est frustrant.”

MĂȘme son de cloche chez Solvay Chem, filiale du groupe belge, oĂč les appels “dĂ©sespĂ©rĂ©s” de clients inquiets se multiplient. La crainte d’une pĂ©nurie immĂ©diate pousse certaines maisons de nĂ©goce Ă  multiplier les prix par dix, selon plusieurs industriels. Mais la France ne part pas de zĂ©ro. Dans les annĂ©es 80, le gĂ©ant RhĂŽne-Poulenc, rachetĂ© plus tard par Solvay, dĂ©tenait prĂšs de 50 % du marchĂ© mondial du traitement des terres rares. À La Rochelle, l’usine de Solvay, active depuis 1948, a produit jusqu’à 15 000 tonnes d’oxydes de terres rares par an Ă  son apogĂ©e. Aujourd’hui, l’entreprise relance la production d’oxydes lĂ©gers et lourds
 mais avec des matiĂšres premiĂšres non chinoises.

La France dispose d’un atout Ă©nergĂ©tique : un mix Ă©lectrique dominĂ© par le nuclĂ©aire, bon marchĂ© et bas carbone, qui attire les investisseurs. S’y ajoute une tradition chimique et mĂ©tallurgique forte, une volontĂ© politique affirmĂ©e de rĂ©industrialisation par Emmanuel Macron, et des pĂ©pites technologiques comme Carester, une start-up lyonnaise fondĂ©e en 2019, qui prĂ©voit une production d’oxydes lourds dĂšs 2026.

🔋 Lacq, nouvelle capitale europĂ©enne du recyclage magnĂ©tique ?

Mars 2025. Dans une discrĂšte commune du BĂ©arn, un projet attire l’attention des gĂ©ants de l’automobile : Caremag, filiale française, dĂ©croche 216 millions d’euros de financement — mĂ©lange de capitaux japonais et de soutien public — pour construire une usine de recyclage et de raffinage de terres rares, dans le cadre du CRMA (Critical Raw Materials Act de l’UE). Un chantier stratĂ©gique : 70 % de la production prĂ©vue sur 10 ans est dĂ©jĂ  vendue Ă  des clients comme Stellantis, signe de la fĂ©brilitĂ© des industriels Ă  sĂ©curiser leurs approvisionnements. Et un signal fort : les terres rares ne sont plus une histoire purement chinoise.

đŸ§Č LCM s’invite dans le match
 avec prudence

Autre acteur en embuscade : Less Common Metals (LCM), entreprise britannique, prĂ©voit une usine de 110 millions d’euros dans la mĂȘme zone. Objectif : transformer les oxydes de terres rares en alliages mĂ©talliques utilisables dans les aimants permanents – une Ă©tape critique rarement maĂźtrisĂ©e hors de Chine. Mais le projet dĂ©pend de deux inconnues majeures : trouver des financements et des acheteurs de long terme. Un pari risquĂ©, dans un marchĂ© aussi instable. Pourtant, LCM est l’un des rares producteurs mondiaux capables d’assurer ce maillon clĂ© de la chaĂźne industrielle.

🔬 MagREEsource, pĂ©pite CNRS en quĂȘte de soutien politique

À Lyon, MagREEsource, spin-off du CNRS, tente de faire Ă©merger une production d’aimants recyclĂ©s, 100 % française. La jeune pousse a levĂ© 200 millions d’euros pour atteindre une production de 1 000 tonnes par an d’ici 2027 — loin des 16 000 tonnes importĂ©es chaque annĂ©e depuis la Chine. Mais pour son fondateur Erick Petit, il manque encore l’essentiel : un engagement politique fort, une fiscalitĂ© adaptĂ©e et des clients prĂȘts Ă  payer plus cher pour du made in France. “ComparĂ© aux États-Unis ou Ă  la Chine, ce n’est pas suffisant”, souffle-t-il.

đŸ’Œ Bruxelles Ă  la traĂźne ?

Le constat est sans appel : malgrĂ© les efforts, la chaĂźne de valeur europĂ©enne reste morcelĂ©e, selon Edoardo Righetti du CEPS. La France fait “ce qu’il faut Ă  court terme”, mais le continent est encore loin de l’autonomie stratĂ©gique qu’il affiche comme objectif. C’est pourquoi la Commission europĂ©enne envisage de rĂ©viser le CRMA : stockage stratĂ©gique obligatoire, soutien renforcĂ©, subventions Ă  la production
 Les discussions avancent, Ă  l’image de Solvay qui pousse pour des mĂ©canismes de rĂ©serve en terres rares, calquĂ©s sur ceux de l’énergie.

Au G7 au Canada, Ursula von der Leyen a prĂ©sentĂ© un aimant permanent comme symbole d’un nouveau monde industriel. FabriquĂ© en Estonie par Neo Performance Materials, Ă  base de matiĂšres premiĂšres australiennes, destinĂ© Ă  des vĂ©hicules allemands et français. Un puzzle mondial, mais sans la Chine.

🧭 Conclusion : la reconquĂȘte est lente, mais lancĂ©e

Oui, l’Europe part de loin. Oui, la Chine garde une avance industrielle Ă©crasante. Mais entre Lacq, Lyon et La Rochelle, un Ă©cosystĂšme prend racine. Il faudra du temps, des milliards, et un changement de paradigme : payer plus cher pour redevenir maĂźtre de ses chaĂźnes d’approvisionnement. L’heure est venue pour l’Europe de passer du discours Ă  la production. Et dans cette bataille magnĂ©tique, la France semble vouloir devenir
 le pĂŽle d’attraction.


Le Graph’ de la semaine


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Laurent - Cosmos Finance

Économix

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Par Laurent Cosmos Finance

L’économie pour tous. Vraiment pour tous.

Je m’appelle Laurent, fondateur de Cosmos Finance, et depuis 2022, je me suis donnĂ© une mission : rendre l’économie intelligible, utile et accessible Ă  chacun.

Sur TikTok et Instagram, mais aussi dans ma newsletter, je vulgarise l’actualitĂ© Ă©conomique, les grands concepts financiers et les stratĂ©gies concrĂštes qui permettent de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Parce que l’économie n’est pas qu’une affaire d’experts : c’est ce qui dĂ©termine le prix de ton logement, ton pouvoir d’achat, la stabilitĂ© de ton job ou la rentabilitĂ© de ton Ă©pargne.

Une conviction : la connaissance Ă©conomique, c’est un droit

Je crois profondĂ©ment qu’un citoyen bien informĂ© est un citoyen plus libre. Aujourd’hui encore, le manque de culture Ă©conomique est un vrai facteur d’inĂ©galitĂ© — il freine la mobilitĂ© sociale, la comprĂ©hension des enjeux publics, et l’autonomie financiĂšre. Ce n’est pas une fatalitĂ©.

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Laurent - Cosmos Finance

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